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i'll be fine once i'll get it, i'll be good

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Anonymous
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Mar 25 Jan - 0:18


─ elliot&harmony ; my escape. take me far far away. T5oz9z
& then.. something happened : life.


L'appartement était bien trop silencieux. Je me levais ce matin, sachant ce qui m'attendait. Je pris le paquet de cigarettes posé sur ma table de chevet. Vide. Je soupirais. J'enfilais un short et un débardeur, et pris mon sweet, dont les poches étaient, après vérification, remplies de billets. Pas des tonnes, mais j'avais assez pour ce que je voulais. Je déposais un baiser sur la fourrure de Garfunkel, mon gros chat. Gros, sens propre du terme. En traversant la salon, j'allumais la télé, pour ne pas retrouver ce silence angoissant qui me rappelait, depuis trois ans, que j'étais seule. Mes jambes dévalèrent seules les escaliers et je marchais dans la rue, écoutant le bruit de la ville. Comme les gens étaient stressés ici. Parfois, cela m'horrifiait. Vous savez, vous faire bousculer dans les métros et tout ça. Les gens pressés, parce qu'il pensait tous avoir trop de travail pour s'intéresser aux vraies choses. A la vie, tout simplement. Moi aussi, j'étais pressée. J'avais besoin de nicotine pour me réveiller. Je passais les portes de mon magasin fétiche. Vous savez, ces trucs qui font tout : tabac, presse, épicerie, café.. J'adorais ces endroits, l'odeur avait un côté authentique. Je passais une main dans mes cheveux, me dirigeant vers l'étagère avec les sachets de pâtes avant de parcourir les rayons pour remplir mon sac. Je déposais le tout à la caisse. Le vendeur me sourit, me connaissant depuis longtemps, comme Sophia m'emmenait ici, petite. « Alors Harmony, t'as tout ce qu'il faut ? » Je regardais autour de moi, attendit quelques secondes, les sourcils froncés, avant de désigner les camels derrière lui. Il me montrait ses dents éclatantes de blancheur dans un rire. « Tu sais que si on savait que je te donnait tout ce que tu demandes, j'aurais des ennuis ? » Je ris légèrement avant de chuchoter un merci, dans un soupir. Il sourit et me mit un paquet de cigarettes en plus. « Cadeau. Pour avoir parlé. Peut-être qu'un jour, ça te dénouera la langue. Allez, file. » Je déposais les billets sur la table et il prit ce dont il avait besoin, je lui faisais confiance. Je remis le reste dans ma poche, pris les deux sacs entre mes doigts et repris la route, en sens inverse, fumant avec bonheur ma première dose de nicotine de la journée.

Je fermais la porte avec mon pied, que j'avais laissé ouverte, comme toujours et filai déposer les sacs sur le comptoir de la cuisine. Je rangerais plus tard. Je pris juste un pot de peinture noire et un pinceau que j'avais lavé durant la nuit, alors je m'étais juste réveillée pour aller aux toilettes. Je remplissais l'arabesque dont la forme était déjà définie sur mon mur. Je n'avais pas encore fini et pas encore mangé que j'entendis un toquement à la porte. Puis deux. Le signal d'Elliot. Je souris, instinctivement et me relevais, les jambes et les fesses endolories. J'ouvrais gaiement la porte, le sourire aux lèvres. Je le fit rentrer en lui prenant la main, comme d'habitude. Aujourd'hui, c'était son jour, le jour d'Elliot, parce qu'il venait toujours ce jour là et que ça me faisait tout chaud dans le cœur, d'avoir un autre truc que ce gros matou de Garfunkel dans l'appartement.

Je désignais le paquet de pâtes, encore sorti. J'étais bordélique. Mais j'étais seule et le chat avait pas l'air gêné. Sous-entendu ; « dis-moi si tu as mangé. Dis moi si t'as faim. Bordel, dis moi ce que je dois faire. » Et tout ça ne sortait pas de ma bouche, mais il le savait. Je reposais le paquet quelques secondes, le temps d'attraper une cigarette dans mon paquet et poser celui-ci, au cas où il en voudrait une. J'essayais de tenir la casserole pleine d'eau mais j'étais tellement gringallette qu'il vint me soutenir derrière moi, m'aidant à soulever ce monstre de fer. J'allumais le gaz, déposais un baiser sur sa joue, allant m'assoir sur comptoir, attendant à ce qu'il me raconte ses journées, lentement, pendant que je souriais, parce que rien que ça voix était rassurante. Comme si j'étais enfin normale. C'était ce qui avait fait la différence, chez lui. Un jour, je lui expliquerais, quand j'aurais la force de dénouer la boule que j'ai au fond de moi. Même si une petite voix me dit qu'il me faut Robbyn pour y arriver, j'ai pas envie de l'écouter, j'ai pas envie de lui gâcher la vie à plusieurs reprises. Une, c'était déjà assez. Alors je me focalisais sur la présence d'Elliot, qui était comme un repère dans une vie qui n'en avait aucun. Vous savez, ça fait du bien, parfois.
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Anonymous
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Mer 26 Jan - 9:55

« Comment ça, vous avez besoin de moi aujourd’hui ? C’est une blague ? J’vous ai dit que j’étais pas dispo le vendredi. Rappelez demain. »

J’ai abusé. Encore. Oui, je vous l’accorde, j’aurais pas dû. J’ai fuckin’ besoin d’un job et les personnes qui m’appellent pour potentiellement m’en proposer un, je les envoie bouler en trente-six secondes et demi. C’est vraiment, mais alors vraiment pas malin. M’en rendant compte, je soupirai et passai une main sur ma nuque. Réflexe que je n’étais pas le seul à posséder, avais-je remarqué dernièrement. J’attrapai vivement une chaise et me remis à fouiner dans les annonces d’emploi, tandis que mon regard dérapait régulièrement sur la petite horloge analogique en bas à droite de mon écran. Bordel, j’en vins à me rendre compte que j’étais réellement un déchet de la vie. J’avais fait des études, il ne me restait concrètement qu’à suivre une formation et j’étais parti pour une carrière professionnelle qui décollerait sans souci. Mais j’avais tellement d’autres soucis en tête, besoin d’une pause, besoin de retrouver mes repères. Quoique. Faudrait aussi que je me bouge un peu ! OK, en moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire, j’avais pris une décision et je m’y tiendrai.

Mais aujourd’hui, une toute autre journée m’attendait. Tous les vendredis, à 11 heures précises, je me rendais chez Harmony. Ne me demandez pas pourquoi, mais entre-nous, c’était réglé, clair, comme du papier à musique. Pas de bavures, pas de ratures, un rendez-vous fixe auquel je mettais un point d’honneur à être ponctuel. Je ne pourrais pas exactement expliquer pourquoi j’allais la voir. Peut-être parce que je sentais que, d’une manière ou d’une autre, elle en avait besoin. Peut-être aussi simplement que son sourire, quand elle m’ouvrait la porte, me rendait simplement heureux … et qu’en ce moment, j’avais besoin de ce sentiment. J’aurais envie de croire que c’était un geste purement altruiste. Dans un sens, il l’était … mais l’être humain est bien trop égoïste pour faire quelque chose par pure bonté d’âme. Il a toujours quelque chose à en tirer, même quand cela paraît impensable. Ces gens qui laissent des pièces de monnaie aux mendiants, c’est simplement pour ce sentir mieux dans leur tête, pour se regarder dans le miroir et se dire : bien, aujourd’hui, je suis venu en aide à mon prochain, j’ai fait une bonne action. Sourire satisfait, point à la ligne. C’est moche, au fond, mais on est tous comme ça. Alors quand je me rends chez Harmo’, j’imagine que ce n’est pas entièrement pour elle, même si je voudrais qu’il en soit ainsi et que mon égoïsme passe tout de même après.

Je laissai un petit mot à Caly’, au cas où elle rentrerait manger à midi. Je suis grand et elle aussi mais c’est une habitude : j’aime lui dire que tout va bien, afin qu’elle ne s’inquiète pas. Elle a toujours eu un côté très protecteur envers moi – bien qu’elle l’ait bridé pendant longtemps, tant mieux – et j’ai toujours respecté ceci. Aujourd’hui ne changerait pas. J’attrapai mon blouson, mon casque, mes clefs et vérifiai d’une main sur ma poche que mon portable et porte-monnaie étaient bien à leur place, puis je m’éclipsai de l’appartement.

Le chemin n’était pas bien long, jusque chez Harmony et je le connaissais par cœur, avec le nombre de fois où j’y suis déjà allé. D’ailleurs, ça me faisait toujours penser au jour de notre rencontre et à cette sensation de pure perte que j’ai vécue, quand elle me tirait par la main sans que je ne sache où elle m’emmenait, pour finir par atterrir chez elle. Un petit sourire s’installa joyeusement sur mes lèvres alors que je poussai d’une main ma moto à accélérer. Elle ne broncha pas, m’obéit parfaitement et, grâce à elle, j’arrivai pile à l’heure à destination. J’enlevai les clefs, lui tapota le réservoir, comme on tapoterait la tête d’un brave chien dont on est content, et filai en direction de l’appartement de la demoiselle. Là, un deuxième sourire que j’affichai alors que je frappai un coup, puis un deuxième, à la porte. Et ce même sourire que je gardai alors qu’Harmony se présenta sur le battant, attrapa ma main et m’attira à l’intérieur.

« Moi aussi, je suis content de te voir ! » lançai-je, enjoué.

Et voilà, j’entrais dans un tout autre univers. Dans le sien, je devais faire attention aux moindres détails visuels. Aussi, j’observais la demoiselle comme si elle était de verre et qu’elle pouvait se briser à tout moment. Si quelque chose m’échappait, je ne comprendrais simplement plus rien à la situation. Parce qu’Harmony ne parlait pas (quoique ces derniers temps, j’avais réussi à lui arracher quelques mots). C’est ainsi que j’avais appris à comprendre ce langage muet, particulier. Un simple regard suffisait à dire énormément et j’en apprenais toutes les semaines, avec elle. D’ailleurs, elle désigna le paquet de pâtes et je compris, trente secondes plus tard que c’était soit une question, soit une invitation. Quand j’avais un doute, je prenais un air dégagé et optai pour les deux solutions à la fois. J’avais peur que ma perte d’assurance l’influence négativement, l’effraie un peu plus alors que j’étais là pour la rassurer. En toute circonstance, je prenais donc un air sûr de moi, sans être hautain ou arrogant, cependant.

« Nan, j’pas encore mangé et oui, je veux bien me joindre à toi. »

Le tout, accompagné d’un petit sourire. La clef, c’était ça, il fallait sourire. Dans n’importe quelle situation, si tu gardes le sourire, alors tout va mieux. J’avais parfois atrocement tendance à l’oublier. Alors qu’Harmony attrapa une casserole pour la remplir d’eau, je m’approchai d’elle. D’abord pour ne pas la laisser tout faire toute seule, ensuite parce que je voyais le récipient tanguer et, comme je vous le dis, il faut être attentif à tout. Sans un mot, je me plaçai derrière elle et posai ma main sous la sienne, comme pour la soutenir dans son geste, jusqu’à la plaque chauffante. Elle déposa un petit bisou sur ma joue, remerciement, et je lui souris en ajoutant :

« Mais de rien, petite demoiselle ! Alors, qu’est-ce que tu nous prépares comme délicieux repas ? Tu veux que je t’aide ? »

La moitié de mes questions ne trouveraient pas de réponse avec elle, je le savais. Mais ça ne m’empêchait jamais de continuer à lui montrer qu’elle était normale à mes yeux, même si elle ne parlait pas. Ça ne m’empêchait pas de continuer à lui poser des questions, en espérant qu’elle y réponde. Et, bizarrement, je n’avais pas besoin de me forcer à sourire. Il suffisait que je la regarde et ça venait naturellement. Alors qu’elle s’asseyait sur le comptoir, je m’adossais au mur pour commencer le récit de mes journées. J’avais étrangement découvert que, quand je lui racontais ce qu’il se passait dans ma vie hyper inintéressante, elle était spécialement attentive. Alors c’était devenu une habitude.

« Il était une fois … un type complètement à la masse qui avait passé une horrible semaine. Lundi, quand il arriva chez son premier client pour aller promener son chien … Figure-toi que ce sale clebs avait foutu un bordel sans nom dans c’te putain de baraque ! » je me calmai, ris un instant avant de froncer les sourcils et de lui dire : « Hamy, ne parle jamais comme ça, c’est mal. Faut pas copier c’que j’te raconte, hein. Même si t’es plus un bébé, hein. Les injures, c’est laid, quand elles sortent de la bouche d’une femme. »

Puis je continuai à babiller, gaiement, jusqu’à ce que le bruit de l’eau qui déborde m’arrête dans mon élan. Je lançai un « situation d’urgence », agrippai d’une main la casserole et la soulevai, histoire d’éviter l’inondation. J’explosai littéralement de rire avant de demander à la demoiselle si elle avait quelque chose pour nettoyer l’eau avant que l’on repose la casserole sur la plaque.
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Anonymous
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Mer 26 Jan - 17:21

Vendredi. Le jour où je ne bossais pas. Le jour d'Eliott. Ça s'était instauré comme une tradition depuis qu'après être venu deux semaines de suite, j'avais parlé. « Tu reviens la semaine prochaine ? » J'avais rarement vu quelqu'un aussi.. heureux d'entendre ma voix. J'en avais ris quand il était parti. Pas pour me moquer, non. Je trouvais ça affreusement mignon. Rien que de l'entendre dire qu'il était content de me voir, ça me faisait plaisir. Il avait deviné que j'aimais bien le voir, juste par de simples gestes. Je ne savais pas vraiment ce que j'aurais fait si.. j'avais eu quelqu'un comme moi devant les yeux. Vous savez, qui ne parle pas des masses. Dans la cuisine je lui souris. Soufflant un « super » qui m'avait été arraché de l'intérieur. Je ne pouvais pas éternellement rejeter les autres en utilisant le prétexte d'une mauvaise rupture. C'était pas sympa pour les rares qui tentaient de me faire parler, comme Jagged ou comme Eliott. J'avais des carnets de dessins remplis de son visage, je savais surement parfaitement le dessiner sans modèle désormais. Je tentais parfois. Me souvenir de son expression quand il faisait un sourire mais je n'avais encore jamais réussi à donner autant de vie au papier qu'il en avait en lui. L'éclat dans son regard qui fait tout changer, même l'ambiance de l'appartement, tournant au rythme de la chaine musicale qui était allumée presque en permanence.

Il avait l'air de quelqu'un d'heureux et je l'admirais tout ça. La bouffée d'air frais, quand vous sentez que vous étouffez. Un peu comme quand, petite, je m'amusais à voir combien de temps je tenais sous l'eau et il y avait ce déclic de l'instinct de survie qui vous faisait remonter. Ces derniers temps, je savais que ce même déclic était Eliott, j'avais envie d'évoluer, chose que je n'avais pas faite depuis presque trois ans, et peut-être que c'était le moment. La rencontre avec Robbyn m'avait peut-être faite réfléchir. Mais je n'avais pas envie d'y penser, pas aujourd'hui du moins, j'avais l'habitude de me concentrer sur d'autres choses, le vendredi.

Je m'assis sur le comptoir et sortait un pot de sauce tomate, déjà faite. Je ne mangeais que rarement de la viande, parce que je pensais à mon chat, même si cela n'avait aucun rapport, et au prix. Je lui fit un sourire. Des pâtes avec de la tomate, c'était facile mais bon. J'écrasais ma cigarette alors qu'il me racontait sa semaine. J'y avais toujours été attentive, surtout quand il commentait lui-même ce qu'il me disait. J'avais le sourire accroché aux lèvres de le voir soudainement sérieux de me donner un semblant d'éducation. Tout ce qu'il me disait, je le notait dans un coin de ma tête, précieusement, comme des reliques que l'on ressort, plein de fierté.

J'entendis le bruit singulier de l'eau bouillante qui débordait. Retour à la réalité. Je me dirigeais vers la gazinière, mais Eliott fut plus rapide et souleva l'imposante casserole d'une main, alors que j'avais besoin de mes deux bras pour ça. Je pris l'éponge et sourit en entendant son rire. Cela avait un côté rassurant. J'essuyais l'eau, avant qu'il ne remette la casserole et que je mette la moitié du paquet de pâtes dans le liquide bouillant. Je l'embrassais sur l'autre joue. Il savait que c'était ma manière de remercier. Je sortis une autre petite casserole avant d'y vide la sauce dedans, attendant qu'elle chauffe. En même temps, je sortais deux assiettes creuses, j'avais toujours mangé mes pâtes là dedans, probablement parce que j'avais toujours mangé la dedans, comme une enfant. Je l'entendais sortir les couverts et je souris naturellement. A force de venir, il savait où se trouvait chaque chose. Je filais rapidement dans ma chambre, avant de revenir avec un carnet tout neuf. Il m'avait appris, un jour, à écrire son prénom et j'avais essayé de le reproduire, dans une écriture que j'avais trouvé jolie, dans le générique d'une série. J'avais appris à dessiné des arabesque alors j'avais tenté de faire un truc bien, comme on voit dans les films, les belles écritures rondes et tout ça. Je dois dire que pour quelqu'un qui ne sait pas écrire grand chose, j'étais plutôt fière de moi. Il y avait un rabat près de la première page, où j'avais mis mes anciens dessins de lui. Il y en avait déjà une dizaine. Je souris en le posant sur la table. La cuisine et le dessin, les seuls trucs que je savais correctement faire. Garfunkel alla se frotter contre les jambes et je me mis à rire, alors que je me dirigeais vers la casserole avant de m'arrêter et me retourner vers lui.

« Comme ça, t'auras ton carnet rien que pour toi. »
Je lui souris avant de reporter mon attention sur la casserole, puis sur lui, et la casserole encore pour revenir à lui. « Help. » L'eau et les pâtes, c'était trop lourd pour moi. Alors que j'entendais ses pas se rapprocher, je pris la passoire et la mit dans l'évier, un peu gênée de faire appel à lui aussi souvent quand il était là.
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Anonymous
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Ven 28 Jan - 12:43

C’est vrai que les journées chez Harmony étaient réglées parfaitement. C’était sans doute mieux pour nous deux, dans le sens où j’avais besoin de ça, moi aussi. Au moins on savait exactement ce qu’on avait à faire. Pas de moment de battement, pas de stress inutilement ou de silence gêné. Dès qu’on avait fini une étape, on passait à la suivante, tout à fait logiquement : arrivée, repas, séance dessin. Et dans tous les cas, je blablatais histoire de mettre la demoiselle en confiance, de lui porter assez d’attention et de toujours lui montrer que, malgré sa particularité qui voulait qu’elle ne parle pas, je la considérais comme mon égale. Pour moi, c’était logique, mais il est rapidement arrivé que quelque chose de flagrant pour nous ne le soit pas spécialement pour les autres. Je me disais qu’elle avait peut-être besoin de ça. Bref, personnellement, ça ne me dérangeait pas plus que ça.

Quand j’allais chez elle, c’était, en fin de compte, une énorme leçon, pour moi. Si j’allais mal, elle ne devait surtout pas le voir. Aujourd’hui, par exemple, j’étais atrocement tracassé. Mais hors de question de laisser Harmony ne serait-ce qu’entrevoir cette possibilité. Elle avait déjà assez de souci toute seule, j’en était persuadé. Et je me faisais un réel devoir de venir de bonne humeur, afin d’égayer un peu nos moments ensemble et d’en avoir de bons souvenirs. Et puis, j’étais parfaitement conscient que ce n’était pas en tirant la gueule que j’allais l’aider à avancer. Car, oui, j’avais effectivement envie de la voir évoluer, de la voir parler, se débloquer, se débarrasser de cette anxiété qui lui pourrissait l’existence. J’estimais que c’était mon rôle. Mais peut-être que je le prenais justement trop au sérieux. Peut-être aussi que j’étais trop prétentieux et, qu’en fin de compte, elle n’avait pas spécialement besoin de moi, pas pour passer le pas, en tout cas.

Un petit sourire naquit alors que je remarquai que je me posais réellement trop de questions. Me ramenant à la réalité, les gestes de la demoiselle m’apprirent qu’il était temps de remettre la casserole sur la plaque. Ce que je fis aussitôt, lui montrant à peine ce moment de déconnexion avec la réalité, là où j’étais simplement perdu dans mes pensées. J’accueillis son remerciement avec un nouveau sourire et je lui répondis aussitôt que ce n’était pas un problème, que j’étais là pour ça. Alors qu’elle sortit les assiettes, je m’empressai de l’aider en allant chercher les couverts. Quand je relevai la tête, Harmo’ s’était éclipsée et j’en souris, sachant bien qu’elle allait revenir dans peu de temps et certainement me montrer quelque chose. J’attendis donc en silence jusqu’à ce qu’elle revienne. Et, comme je l’avais prévu, elle ne tarda pas.

La demoiselle revint avec un cahier où je pus sans problème lire mon nom. Je souris, attendant tout de même un semblant d’explication et, comme si elle lisait dans mes pensées, elle me montra le rabat du cahier, sous lequel se trouvait déjà les dessins qu’elle avait fait de moi. Alors qu’elle m’expliquait – à voix haute – que j’avais désormais mon propre cahier, je lui fis un immense sourire comblé. D’abord parce que j’étais touché qu’elle pense ainsi à moi et ensuite parce qu’elle venait de sortir une phrase complète. A force, ça arrivait un peu plus souvent, ces temps et j’en déduisis qu’elle devait se sentir bien en ma compagnie et commencer à réellement me faire confiance. Sans quoi, j’aurais tout simplement pu être certain qu’elle ne dirait pas un mot. Et rien que de le savoir, d’en prendre conscience, ça me rendait heureux.

« Merci, petite demoiselle ! Mais je t’avoue que je me demande si je mérite vraiment une telle attention de ta part. »

J’étais effectivement un peu dubitatif mais, en fin de compte, je lui en étais vraiment reconnaissant. M’arrachant de nouveau à ces débuts de pensées, Harmo’ me demanda mon aide et je ris franchement en découvrant qu’il ne s’agissait que des pâtes (alors que j’avais eu un moment de stress en me demandant si elle ne s’était pas blessée). J’attrapai donc la casserole, m’approchai de mon amie et me collant presque à son dos, une main de chaque côté de la demoiselle, je renversai précautionneusement les pâtes dans l’égouttoir. Une fois ceci terminé, j’approchai mes lèvres de son oreille pour lui souffler :

«Tu vois, aussi facile que ça ! »

Et je me dégageai pour aller poser la casserole et remuer la sauce. Alors que j’encourageai Harmony à se dépêcher de servir les pâtes dans les assiettes – j’avais vraiment faim, tout à coup ! – je renversai ensuite la sauce dessus et attendit sagement qu’elle me donne l’autorisation de commencer. Ce qui me faisait toujours beaucoup rire, d’ailleurs : j’arrivais à ne pas me ruer sur la nourriture quand elle était là (et autant dire que c’était un faim atrocement rare). Pour certaines choses, j’étais réellement un gros goinfre, plus encore quand il s’agissait de bouffe.
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Anonymous
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Dim 30 Jan - 19:27

« Merci, petite demoiselle ! Mais je t’avoue que je me demande si je mérite vraiment une telle attention de ta part. »

Je ne savais pas trop ce qui me prenait. Tant pis. Je devais lui faire savoir qu'il se trompait. C'était comme si ça avait fait explosé quelque chose au fond de moi, qu'il pense ça.

« Tu vois Elliot, tu te trompes complètement. Sérieusement. Je pense pas que tu te rendes bien compte de ce que tu représentes pour moi. Tu vois, je vis avec Garfunkel ici. Ce gros patapouf de chat qui traîne sur le canapé, tout le temps. Tu sais, ça me donne une raison de me lever le vendredi, de savoir ce que je vais faire de mes journées, de préparer ce que je vais faire, comment je vais me fringuer et des trucs tout cons. Ouais, je connais plus de gros mots que tu ne le penses. Je sais bien que je suis pas quelqu'un de facile à vivre, jamais, mais j'en ai besoin. Souvent, les gens se demandent pourquoi je parle pas. Mais c'est futile, Elliot, tellement futile. Je crois que t'en as bien plus appris sur moi en écoutant ce que je ne disais pas plutôt que ce que j'aurais déblatéré pendant des heures et qui, je suis sure, n'aurais pas été très intéressant. Tu vois, je fais rien. Globalement, mes journées, je les passe ici à regarder un monde se foutre en l'air avec des guerres dont je ne vois pas l'utilité pour juste apprendre des mots à l'oreille. Je sais pas lire, tu veux que je fasse quoi d'autre ? Et mes soirées, je sors, je vais bosser et basta. Ça me donne pas envie d'en parler, parce que les gens ont une mauvaise image du métier, tu vois. Et puis t'entendre, moi ça me suffit. Mais t'as pas beaucoup de gens aussi compréhensifs Elliot. Personnellement, en face d'une personne comme moi, je sais pas comment j'aurais réagi. Tu sais, avant, j'étais pas comme ça. J'étais « normale » si on peut dire. Mais une personne très importante est partie et je sens que je lui ai pas assez dit à quel point elle comptait. Et ça me met mal que tu penses que tu vailles pas autant d'attention. Chacun devrait se sentir aimé par quelqu'un, parce que sinon, ça devient tout gris, comme Londres quand il pleut. Et c'est moche. Et tu vois, tu te sous-estimes vachement, parce que t'es tenace ! Les gens, ça les décourage, de pas m'entendre, comme si j'avais un truc de pas humain, et ça fait mal que juste parce que j'ai vécu des choses qui m'ont affectées, bah les gens font pas d'efforts. Je dis pas que j'en fait pas, je te jure que j'essaye mais t'as des trucs pour lesquels certains sont pas prêts et moi, j'ai du mal à parler. Et toi, t'es quand même là et tu peux pas savoir à quel point ça fait du bien. Je suis désolée pour toi que tu penses que t'en vailles pas la peine, parce que c'est faux. Bref. »

Je soupirais et fermais les yeux, j'avais mal à la gorge d'avoir trop parlé, mal au cœur, mal partout. J'avais lâché ma fourchette et un silence avait suivi mon monologue mais au fond, je le comprenais. Même moi, je n'avais pas compris ce qu'il se passait. J'essayais de me calmer de l'intérieur, et ramassais le couvert que j'avais laissé tomber et fit signe à Elliot qu'il pouvait commencer à se servir, tout en m'asseyant. Je voulais prier pour faire comme si de rien n'était, pour ne pas avoir ouvert la bouche, rêver d'avoir dit tout ça mais ne pas l'avoir fait. Pourtant, je voyais bien que tout ça était trop réel. Surtout à la tête qu'il faisait. J'avais envie de me cacher.

(cours, désolée >.< )
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Anonymous
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Invité
Lun 7 Fév - 17:39

Je n’ai attendu que le signal de la demoiselle pour me ruer sur mes pâtes. C’est malade, la bouffe c’est de l’érotisme à l’état pur. Pas besoin d’en avoir spécialement envie mais dès que tu le vois, bam, ça te tombe dessus et t’as pas d’autres choix que de foncer. Sérieusement, en plus. Et je crois ne pas être le seul à fabuler sur le sujet, j’avais déjà lu quelque chose là-dessus. Bref, tout ça pour vous expliquer que, bien que je n’étais pas affamé au départ, le fait de voir cette portion de pâtes nappée de sauce tomate qui m’attendait … en deux temps trois mouvements – comptez donc trois bouchées – j’avais englouti la moitié de mon assiette. Je guignai discrètement en direction d’Harmo’ pour remarquer qu’elle ne mangeait pas aussi vite … qu’elle ne mangeait pas du tout. J’arrêtai donc de mâcher et la regardai, la bouche pleine, légèrement déstabilisé : elle allait pas me faire une crise, quand même, si ?

Non, ce fut nettement pire. Elle ouvrit la bouche. Tout personne normale aurait pensé qu’elle allait parler, balancer ce qu’elle avait sur le cœur bref, ouvrir son sac. Mais ma première pensée fut qu’elle devait être malade et certainement avoir envie de vomir. Bon, charmant, je vous l’accorde, mais j’étais plus flippé que dégoûté, en fait. Alors, mettez-vous à ma place, quelle ne fut pas ma surprise quand elle m’asséna un énorme monologue.

Non, non, pas de délire de ma part, cette fois. Et je ne l’avais même pas spécialement encouragée. Des tonnes de mots sortaient de sa bouche, telle une avalanche, impossible de l’arrêter. Et moi, assis sur ma chaise comme un crétin, les yeux écarquillés, la bouche légèrement entrouverte. Jusqu’à ce que je m’en rende compte du moins et que j’avale tout à fait péniblement ce qu’elle contenait. Hurg. Ça passait mal. Au moment où Harmony terminait son monologue, je tentai de faire passer le reste de pâtes dans ma gorge. Je faillis littéralement m’étouffer, avalai mon verre d’eau d’un trait avant de le reposer, de reprendre mes esprits et de la contempler, absolument choqué. Rien n’avait changé pourtant. C’est juste que j’étais trop peu habitué à des laïus de sa part. C’était la joie quand je lui arrachai un mot ou deux, l’extase quand elle prononçait une phrase … mais là, c’en était trop d’un coup pour que je puisse avaler. Au sens propre. Mes oreilles bourdonnaient et j’ouvris la bouche à plusieurs reprises, la refermant aussi sec. Qu’est-ce que je devais répondre à ça, au juste ?

C’est là que j’aperçus son geste qui m’encourageait à me servir. Euh merde ? J’avais sauté une étape là. En fait, j’avais sauté plein d’étapes et je n’y comprenais plus rien. C’était plus fort que moi, j’explosai simplement de rire. C’était une nécessité, telle que j’en venais à être secoué de sortes de convulsion tant je riais. J’essayais de reprendre mon souffle mais ça faisait assez mauvais ménage avec le concept général du rire : expulse toute l’air de tes poumons. Bref, je finis par me calmer, les larmes aux yeux, récupérant un peu de mon sérieux et les trois grammes de dignité qu’il me restait avant de proclamer :

« Je suis désolé. »

Pour quoi ? La crise de fou-rire ? Le fait d’avoir commencé à manger sans elle ? La tête que j’avais tiré avant-pendant-après son monologue ? Peut-être pour tout ça, en fin de compte. Je haussai les épaules, forçant mon esprit à revenir à la raison : elle était humaine, dotée de parole et d’une intelligence. Il était tout à fait normal qu’elle parle et qu’elle me lance à la tronche ce qu’elle avait sur le cœur. C’était même plutôt bien, signe de bonne santé, mentale tout du moins. Bref. Je me décidai à répondre à la seule phrase qui m’avait fait l’effet d’un coup dans le ventre : toi t’es toujours là, tu peux pas savoir comme ça fait du bien. Avec un sourire franc, je soufflai rapidement :

« Moi j’ai toujours cru en toi, Hamy. »

Sur quoi j’enfonçai mon regard dans le sien avant d’empaler quelques pâtes sur ma fourchette, de l’enfourner dans ma bouche et de mâcher vigoureusement, pour avaler le tout et recommencer. Au bout de quelques longues secondes de silence, je relevai les yeux vers mon amie, me demandant si elle se sentait mal par rapport à son speech. Si elle préférait pouvoir effacer ce moment de la journée, revenir en arrière, faire comme si de rien n’était … Je pensais important d’ajouter alors :

« Et la lecture, c’est génial. Je t’apprendrai. »

OK, ce n’était pas ce que j’étais censé dire au départ mais mes mots étaient restés bloqués et il a bien fallut que j’en trouve d’autres pour les remplacer, dans les plus brefs délais, qui plus est. Et bon … j’étais sincère, c’en restait le plus important. De nouveau, je lui fis un sourire encourageant. Juste pour qu’elle sache que j’étais là.
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