" My dearly beloved, I'd decorate you with flowers as long as I can. Your heart has always been faithful, yet your body so exposed. "
T'abritant dans un quelconque magasin à cause de la pluie, tu te retrouvas chez un fleuriste. Tu te mis alors à contempler la beauté de ces fleurs enjolivées par les quelques gouttes d'eau qui s’effondraient sur leurs pétales, scintillantes grâce au peu de lumière projetée par les vitres, et te donnant l’impression de voir des perles posées sur chaque fleur. Tu n'en avais peut-être pas l'air, mais il t'arrivait de t'attarder sur les belles choses, d'être un brin romantique de temps à autres. Tu eus d’ailleurs l’idée d’acheter un bouquet garni de roses presque aussi intensément rouges que le liquide qui coulait dans tes veines, un rouge sanglant. Comme elle les aime. Tu pris soin de choisir chaque rose qui allait faire partie du lot qui sera exposé aux beaux yeux de Lera. Tu n’avais pas réellement l’habitude d’être aussi spontané dans tes choix, du moins tu semblais l’être. Mais peut-être est-ce que tout ceci était calculé ? Tu venais de finir tes consultations du matin, habits irréprochable voire même élégant. Le bouquet posé sur le siège passager, tu conduisais ta voiture, écoutant du jazz, et te dirigeant vers Union Square.
Arrivé à peine quelques minutes plus tard, grâce à tes diverses manœuvres. Le bouquet désormais dans les mains, tu esquissas un léger sourire, contemplant l’immeuble où Lera travaillait. Tu entras ensuite, rez-de-chaussée, pas la peine donc de monter des escaliers ou de prendre l’ascenseur. Tu finis par sonner, attendant patiemment que quelqu’un daigne t’ouvrir, de préférence, ta blonde favorite.
Elle donna encore quelques ordres au modèle de façon à ce qu’il se positionne de telle ou telle façon. Son ton était clair, précis et direct. Cassant, peut-être, elle détestait qu’un mannequin se pointe en retard, elle détestait qu’ils prennent leurs aises de cette manière comme si le photographe n’avait que cela à faire les attendre. Ce qu’elle lui avait fait comprendre d’emblée, n’ayant pas sa langue dans sa poche. Elle lui avait passé un savon comme à un enfant, se fichant bien qu’il fasse dix centimètres de plus qu’elle et fin prête à le foutre à la porte s’il la faisait longtemps chier. Il lui avait présenté ses excuses, et la séance avait pu commencer. A vrai dire l’incident était depuis longtemps derrière elle mais lorsqu’elle travaillait, elle avait cette fâcheuse manie de se montrer autoritaire, trait de caractère hérité de son grand-père qui dirigeait une bonne centaine d’hommes. « C’est bien comme ça, ne bouge pas » elle le mitrailla encore pendant quelques secondes dans cette position. « Ton regard, reste avec moi, te perd pas dans tes pensées » Elle n’arrêtait pas, cherchant également le meilleur angle pour embellir le jeune homme qui n’en avait pas réellement besoin, elle le savait, lui aussi d’ailleurs ce qui avait eu le don de l’agacer à leur première rencontre. Soudain, alors qu’elle allait lui demander de descendre un peu son boxer pour la suite, l’on sonna à la porte et elle maudit son absence d’assistant et encore plus la personne qui venait l’importuner. « On prend une pause » son appareil photo en main, elle se partit vers la porte prête à incendier l’arrivant mais sa colère s’évapora immédiatement lorsqu’elle vit la personne qui venait lui rendre visite. « Yael, quelle surprise ! » Un grand sourire, éclatant et ravie de cette belle surprise. Elle se demanda si elle aurait dû l’embrasser puisqu’ils sortaient plus ou moins ensemble mais ne voyant aucun mouvement de sa part, elle s’abstint « Vas-y entre ! » Elle s’effaça pour le laisser entrer, refermant derrière lui « Je suis contente de te voir » comme à chaque fois.
A delicate flower.
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