AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  

N'hésitez pas à inscrire vos persos sur facebook et à nous y rejoindre ! (inscription facultative) ♡


N'oubliez pas de voter et afin de nous faire connaître !


Pour célébrer la nouvelle année, le Maire a organisé un bal masqué. Rejoignez-nous ici pour en savoir plus Tic-tac.  3997999705


Le 6 janvier 2016, le forum a fêté ces 5 ANS ! Bon anniversaire POH Tic-tac.  79124 Tic-tac.  79124


 
 Tic-tac.
i'll be fine once i'll get it, i'll be good

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Anonymous
Invité
Invité
Mer 13 Mar - 22:25

Tic-tac.  Tumblr_mfxku5H9Sq1rs8wuko1_500

Tic-tac. Le temps s’écoule à une telle lenteur que je ne cesse de regarder la pendule au-dessus de moi. Les autres danseurs ne se doutent de rien. Je vais bien, je ne cesse de me dire que je vais bien. Faux. Tout est faux, c’est faux. Tic-tac, je me revois quelques mois en arrière. Ma dépression, mes idées noires, je me mentais à moi-même. Debout face à lui, je le voyais sans le voir. Liam. Mon ex dorénavant. Je sais que je ne suis pas la bonne personne, je sais que je le fais souffrir, que depuis Vladimir, il n’a pas su me pardonner. « C’est fini ! » Deux mots que j’avais déjà prononcé avant, que j’étais prête à redire encore et encore, c’est comme si j’étais anesthésié. Il est parti et tout fut noir. Les absences ont commencé à arriver à ce moment-là. Je me voyais debout au Bolchoï et je regardai le décor sans réellement le regarder. Tout était noir. Qu’est-ce qui t’arrives ? Je ne sais pas, je n’en ai aucune idée. Je me réveille chez moi, une bouteille à la main et les pieds en sang. Tout est flou et je comprends que mon esprit m’a abandonné. Elle est morte. Je ne l’ai jamais réellement connue mais je me suis sentie amputée comme une part de moi-même. Constamment dans le vague, constamment au loin de tout. Je n’avais qu’une envie, partir, partir si loin que plus personne ne m’ennuierait. Tout s’est enchainé si vite. La perte de Vladimir, mon séjour, puis on m’a relâché. Mentir. Je le fais encore, je le fais toujours. Retourner à San Francisco fut mon idée. Pas si bonne, pas si mauvaise. Je vivais dans les lymbes. J’avais repris le travail depuis quelques jours maintenant et je savais que ce n’était pas une bonne idée. Le premier rôle ? Es-tu sérieuse Katniss ? Se plonger dans le travail pour oublier. Pour l’oublier. Il fait toujours beau sur la côte Ouest des Etats-Unis, j’aurai voulu vivre sur la côte Est. Debout, je fixai tout le monde en attendant qu’on me dise de partir. Le metteur en scène nous fait signe et je ne me fis pas prier. Je sortis de la salle pour aller dans les vestiaires chercher mes affaires. « Tu es différente Katniss. » Différente comment ? Je ne sais pas. Suis-je si différente ? Je fixe ma collègue sans aucune émotion avant de me maquiller les yeux avec mon crayon khôl. Gothique. Non, je n’en suis pas une. Baby Goth sans doute. Je détache mes longs cheveux qui retombent sur mes épaules avant de retirer le justaucorps pour remettre ma chemise, ma cravate et mon jean. Je pose mon chapeau sur la tête. Tic-tac. Je quitte l’enceinte, i-pod sur le nez sans voir si quelqu’un m’attend. Personne. Je suis seule, je serai toujours seule. Je fixe au loin l’horizon. Il fait nuit. Je laisse mes pieds me guider pour pénétrer dans l’enceinte du cimetière. Tic-tac. Je ferme les yeux devant sa tombe. Tic-tac. Je les rouvre devant sur la plage. Comment suis-je arrivée là ? J’ouvre la main pour voir mes pilules. Je les avais oubliées. Je baisse alors les yeux pour décider de m’asseoir sur le sable. Tic-tac. Je ferme les yeux. Je ne les ouvrirai pas. Je ne les ouvrirai pas. Tic-tac. Je les ouvre. Je suis assise sur un lit dans une chambre d’hôtel miteuse. Je fixe alors pour voir un couteau posé sur la table de chevet. Fébrile, je m’empare de la lame avant de poser le métal froid sur mes veines. Tic-tac. Le feras-tu ? Tic-tac ? Le feras pas ? Tic-tac. J’appuie. Le liquide rouge s’écoule lentement. Je fixe. Je regarde les gouttes tombées au sol. Ploc. Ploc. Ploc. Un, deux, trois, s’en iront aux bois. Quatre, cinq, six, on l’enterrera de suite. Sept, huit, neuf, tout est comme neuf. Dix, onze, douze… Je déchante de mes talons de douze. Ma tête heurte doucement le sol et je me regarde mourir. Je ferme les yeux, je suis morte. Tic-tac. J’ouvre les yeux, je suis dans mon lit. Je me relève alors pour regarder mes poignets. Intacts. Un rêve. Tout n’était qu’un rêve. Un souvenir. Personne. Personne. Je suis seule. Je me sens seule. Les larmes coulent, les larmes ruissellent. Je me lève pour errer dans l’appartement vide et froid. Mes pieds se dérobent sous mon poids et c’est à ce moment-là que j’ai choisi d’exploser. Boum. Les hurlements déchirent l’air. Les hurlements transpercent le silence de la nuit. Quelqu’un. Je m’empare de mon téléphone pour appuyer sur le 1. Nouveau téléphone, nouveau numéro mais mémorisation… Elle reste la même. Je n’écoute pas la messagerie, j’entends le bip. Les mots défilent bien malgré moi. « Je ne sais pas pourquoi je t’appelle. Je ne sais pas pourquoi je t’appelle. Depuis des mois, je n’ai donné signe de vie. Je suis morte en même temps qu’elle. On m’a retiré le peu de vie qu’il restait. Et ce soir, j’ai vingt-trois ans. Bougie unique soufflée sur un cupcake. Je suis morte en Russie. Je compte le faire pour de vrai. Joyeux anniversaire m’ont-ils dit. Joyeux anniversaire. Je veux m’envoler. Je veux m’envoler au loin. Alors adieu. Dis-moi adieu, mon frère. Dasvidania. » Je raccroche et je me dirige pieds nus vers la sortie. Je monte doucement sur le toit. Katniss Blackford, la star du spectacle a fait le saut de l’ange. La mort du cygne. Je suis morte en Russie, j’aurai dû mourir cette nuit-là. Je monte sur le toit. Boum. Je ferme les yeux. Je les rouvre sur le bord. Un hélicoptère me survole. Je lui fais un doigt d’honneur. Des gens en bas me regardent. Hurlent, s’affolent. Je suis morte. Tic-tac. Je ferme les yeux. Tic-tac. Je les ouvre. J’entends une voix lointaine. Je n’ose me retourner. J’avance un pied dans le vide, maintenue par l’autre. « Je suis un cygne, je peux voler. » Tic-tac. J’ouvre de nouveau les yeux et je suis dans un couloir. Et si je ne distinguai plus le faux de la réalité. Mes poignets saignent abondamment. Oh, réalité, où es-tu ? Me suis-je donc ouvert les veines ? Ai-je sauté dans le vide ? Je suis devant une porte. Cette porte blanche. Je lis les noms. Je pose ma tête sur la porte. Le bois est froid. Je gratte doucement. Je chuchote son nom. Je ne sais plus où j’en suis. Je perds mes forces. Mes yeux se ferment. Tic-tac. On ouvre la porte. Tic-tac. On me tire en arrière. Tic-tac, tu me sauves. Tic-tac. « Où suis-je ? »
Revenir en haut Aller en bas
 

Tic-tac.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
The Pursuit of Happiness :: POH V.2 :: Rps-