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Denver Hopkins
Denver Hopkins
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Mar 7 Aoû - 19:41

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Can someone help me?


    Rebelote, encore et toujours. 19h30, je terminais de ranger mes dernières feuilles administratives dans les tiroirs de mon bureau et je jetais un dernier coup de fil. J’étais ici depuis 8h du matin, et je n’avais pris qu’une demi-heure de pause pour déjeuner. C’était ce dans quoi je m’étais réfugiée depuis quelques temps : le boulot. A défaut de n’avoir personne avec qui sortir, vu que Constance n’était pas là. Je ne tenais qu’au bout du fil de mon métier d’avocat, qui fort heureusement, me passionnait. Sinon à cette heure-ci, je me serais déjà tirée une balle. Je demandais même à mon patron de me rajouter des heures, tellement je n’avais rien à faire. J’avais vraiment l’impression que j’étais seule au monde. Ma sœur ne me donnait aucune nouvelle, mes parents n’en parlons pas, et je m’en foutais royalement, Constance s’amusait avec son amoureux et… voilà. Je croyais que le fait que Dom se retrouve célibataire allait me raviver un peu, mais rien du tout. Je savais même pas pourquoi j’avais sentis mon cœur rater un battement quand j’avais vu qu’il n’était plus avec Julie. Il aurait dû rester elle. Tout simplement parce qu’il n’en avait plus rien à faire de moi, et que je préférais le voir avec elle qu’avec une autre fille. J’avais essayé de le contacter, rien à y faire, toujours aussi froid. Ca me faisait mal, il fallait l’avouer. Il me manquait. Terriblement. Mes pensées me menaient souvent vers lui. Et c’était encore le cas aujourd’hui. Je m’étais comportée une parfaite idiote et c’était la plus grosse bêtise de ma vie. Je m’en voulais et je me tuais au travail pour essayer d’oublier. Impossible. La douleur était trop grande.

    Je posais le téléphone puis soupirais. Je n’avais même pas envie de rentrer chez moi, pour retrouver l’appartement vide et ne savoir quoi faire. Si j’avais pu, j’aurais continué à travailler. Mais j’étais encore une des dernières présente dans l’établissement. J’étais donc résignée à quitter mon bureau où je vivais carrément dedans depuis ces dernières semaines. Ramassant mon sac, je me levais et sortais enfin de la pièce, éteignant les lumières puis me dirigeais vers le parking. Ma petite Chevrolet, que j’avais racheté suite à un accident de voiture, m’attendait patiemment. Je soupirais une nouvelle fois à l’intérieur. J’atteignis le rétroviseur central avec ma main et croisait mon regard. Je pris le temps de m’observer. Même si j’étais mal en point –mon regard était moins perçant qu’avant, j’avais des cernes à causes de mes insomnies répétées-, je restais propre sur moi et je ne retirais pas ma classe et mon style naturel. Comme toujours, j’étais bien habillée, en tailleur aujourd’hui avec une petite chemise, mes escarpins et mes cheveux tombaient en boucle sur mes épaules. Je restais un moment à m’observer, un peu rêveuse, puis je démarrai le moteur pour enfin sortir du parking.

    Mon train-train quotidien continuait. J’empruntai les mêmes routes que d’habitude et je songeai à ce que j’allais manger ce soir. Sauf qu’un imprévu ôta toutes mes habitudes. Alors que je conduisais, je sentis mon moteur ronronner étrangement et à… ralentir. Oh non. Même si je maintenais mon pied sur la pédale d’accélération, plus rien ne répondait. J’eus juste le temps de me décaler sur le bas côté pour ne pas gêner la circulation. Bordel. Mon premier réflexe fut de sortir et de soulever le capot, comme ferait une grande fille. Mais je m’aperçus tout de suite que c’était une mauvaise idée, vu que je ne connaissais strictement rien à la mécanique. Je sortis alors mon téléphone portable, et soupirais une énième fois, tombant sur le dépanneur qui m’avertis qu’il arriverait dans une dizaine de minutes. Je raccrochais, complètement blasée, puis me m’assis sur une grosse pierre qui traînait par là, jambes croisées, à attendre ledit dépanneur.

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Jeu 9 Aoû - 5:46

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You can't play on broken strings


    Comment allait mon moral ces derniers temps? Je tenais le coup. Enfin, j'étais serein puisque j'avais finalement admis que mes sentiments pour Denver n'avaient pas disparu. Il m'avait fallu du temps à le réaliser, mais à quelque part, comme me l'avait déjà souligné Julie, je l'avais toujours su que c'était le cas. Seulement voilà, j'avais une de ses têtes de mûle! Quand j'avais une idée, je ne l'avais pas dans les pieds. Alors, comme j'avais décidé d'oublier ce détail - plutôt gigantesque -, j'avais essayé tous les moyens possibles pour l'effacer de mon esprit. Et seulement au péril même de ma santé. Au final, ma raison l'avait emporté sur mon orgueil et je m'étais résigné. Maintenant, comme j'avais terminé de jouer à l'autruche, je parvenais à accomplir mes tâches du quotidien. Cela devait à maintenant comprendre quelques pensées pour Mademoiselle Hopkins de temps à autre, voilà tout. Si j'étais maintenant en quelque sorte en paix avec ce que j'éprouvais pour la brunette avocate, c'était parce que ma relation amoureuse avait pris avec Julie. Ce n'était pas nécessairement un soulagement, mais plutôt, cela m'empêchait de culpabiliser à son sujet. Culpabilité qui ne partirait probablement pas de sitôt. Je l'aimais encore. La rupture demeurait toute récente. Je parviendrais à guérir et tout cela cicatrisera. En entendant, il y avait mon stage que j'avais commencé tardivement et mon boulot qui prenaient tout mon temps. Cela me convenaient parfaitement. Un homme occupé passait moins de temps à réfléchir sur sa propre existence. C'était connu.

    Aujourd'hui, je n'étais ni à mon boulot ni à mon stage. Sur un élan de générosité, j'avais décidé de remplacer un pote à moi à son travail pour l'instant d'une journée. Lorsqu'il était question d'aider son prochain, j'étais toujours le premier à offrir mes services. Quoique, bien franchement, derrière cet élan de bonté, il se cachait aussi un peu d'intérêt. En effet, cedit ami était garagiste à ses heures. Bon, vu qu'il étudiait encore, il se contentait de faire quelques réparations ridicules et remorquer les véhicules en panne d'essence. J'aurais probablement moi aussi décidé de porter mon curiculum vitae là-bas, mais vu que j'avais une clientèle assez garnie et qui me payait grassement pour trafiquer leur cour, j'avais laissé tombé l'idée. Toutefois, j'avais informé le propriétaire du garage ce matin à mon arrivée que si jamais ils étaient débordés et qu'ils avaient besoin d'une paire de mains supplémentaires, j'étais leur homme! Comme je comptais ouvrir mon propre garage éventuellement, il fallait que je touche davantage à la mécanique. Mon enfance en Équateur m'avait donné de bons outils et avoir ma propre voiture également, mais le talent ne suffirait pas. Il me fallait de la pratique. C'était pourquoi je m'étais vendu au patron. De toute façon, il constaterait lui-même que je fais un bon boulot. Je n'en avais pas crainte. Bref, depuis le début de cette journée, j'avais fait un changement d'huile, changer des pneus... des trucs de routine quoi! L'ambiance d'un garage m'avait manqué à un tel point. Tout cela m'évoquait mon enfance et mon père biologique. Je m'y sentais à ma place.

    Alors que je discutais avec une clientèle sur les détails de ma facture, un des employés s'adressa à moi, criant presque pour enterrer la multitude de sons qu'on entendait dans cet espace restreint.

    - Torrès, ordonna-t'-il, y a une Chevrolet sur Lincoln, dans le Sunset qui a besoin de nos services. On ne connait pas la nature du problème. C'est une dame.

    Un grand sourire aux dents jaunes apparut sous la moustache de mon collègue. Cette remarque offusqua ma cliente. Pour ma part, je répondis par un petit sourire discret, échappant à mon interlocutrice. Je me dépêchais de terminer ma petite discussion et sautai dans la dépanneuse. Mon odeur était un mélange de transpiration et d'essence. Je me sentais au paroxysme de ma masculinité. Je n'avais pas une allure très présentable: mon t-shirt gris était tout sale tout comme mes jeans. Mes bottes n'avaient pas meilleure apparence. Je haussai les épaules: les gens ne s'attendaient pas à voir un mec descendre en veston cravate. Ma tenue irait. Je fis ronronner le moteur et en moins de temps qu'il fallait pour le dire, j'étais déjà en direction du Sunset District. Il me prit peu de temps pour y arriver. La circulation se faisait clémente vu que j'étais là pour régler des problèmes. Pour une fin de soirée, cela me semblait parfait. Pas trop achalandé, pas trop vide. Juste comme je les aimais. Je pus facilement identifié la Chevrolet en question qui était rangée sur le côté de la route. Je me stationnais un peu plus loin devant. Juste avant de sortir, je mis ma casquette à l'envers et m'étirai vers l'arrière pour agripper mon coffre à outils. Je n'avais toujours pas vu la femme en détresse.

    Une fois à l'extérieur de la dépanneuse, j'aperçus une silhouette féminine accroupie sur une pierre à mi-chemin entre les deux véhicules. Je m'avançai vers elle pour reconnaître immédiatement Denver. De tous les appels, de tous les garages de la ville, de toutes les journées, il fallait que je sois tombé sur elle. Hasard? Destin? Je ne me laissais pas intimider. J'avais un boulot à faire. Conservant l'air professionnel, comme si cela n'avait même pas ébranlé une seconde, j'engageai la conversation.

    - Comment puis-je t'aider?

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Denver Hopkins
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Jeu 9 Aoû - 12:29

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Can someone help me?


    Pendant que j’attendais la dépanneuse, mes pieds furent ma plus grande distraction. J’avais les yeux baissés sur mes escarpins que je bougeais pour les observer sous tous les angles. J’étais dans mes pensées, et je n’avais même pas fait attention que la dépanneuse venait de se garer à quelques mètres de moi. Je n’y pensais même plus à vrai dire. Ce ne fut qu’une voix, étrangement familière, qui me sortit de mes rêveries. Une voix masculine, qui ne m’était pas indifférente. Je relevais rapidement la tête et mon regard se posa immédiatement sur lui. Domenico. Qui me regardait, attendant une réponse à sa question. Je sentis mon cœur rater un battement lorsque je croisais son regard. J’entrouvris la bouche mais rien ne sortit dans les premières secondes. Il me faisait perdre tous mes moyens, j’étais tellement étonnée de le voir là devant moi. Il était garagiste maintenant? Je ne comprenais plus rien. Rapidement, je le détaillais du regard. Comme à leurs habitudes, les garagistes étaient sales. Dom suivait donc le mouvement. Mais même en étant habillé de cette façon, il réveillait en moi l’amour dont je lui portais. J’étais encore terriblement amoureuse de lui. C’était dur à l’admettre pour une orgueilleuse de ma trempe, mais c’était la vérité. Je ne me voyais pas sans lui. Et dire que j’avais tout gâché. Je me sentais comme une réelle idiote. Mais en bonne Denver que je suis, je me remis rapidement sur pied. Je me relevais donc puis répondit à sa question, l’amenant en marchant en même temps jusqu’à ma Chevrolet :

    « Elle s’est arrêtée, le moteur faisait un bruit étrange, et ce n’est pas un problème d’essence puisque j’ai fait le plein il n’y a pas longtemps. »

    Je joignais mes mains qui a ma plus grande surprise, étaient moites. Autant dire que la présence de Domenico à mes côtés ne me laissait pas indifférente. Loin de là. Je m’écartais un peu en le laissant passer pour qu’il fasse son travail. J’avais envie de lui parler que ça me brûlait la langue. Tellement de questions à lui poser, tellement de choses à lui dire. J’avais toujours essayé, en vain. Il ne voulait jamais continuer la conversation. Je me mordais nerveusement la langue inférieure alors que je l’observais faire. Je maintenais également mes mains jointes dans mon dos, qui n’arrêtaient pas de bouger, exposant ainsi les signes de ma nervosité. Et ça m’énervait qu’il puisse arriver à me faire perdre mes moyens. Je n’étais pas comme ça d’habitude, la grande miss Hopkins qui n’a peur de rien et qui envoie balader tout le monde avec son fort caractère. Là, je ne pouvais pas être comme ça. J’étais en tord depuis le début. J’essayais de me faire toute petite à son égard. Et même si ça avait le don de m’énerver, je continuais. Je ne devais pas craquer. Il fallait l’avouer aussi. J’étais heureuse de le revoir en chair et en os, et pas que par Facebook et sms. Cela me faisait énormément de bien.

    Même si j’étais du genre discrète, je savais que je n’allais pas tenir bien longtemps sans rien dire. Un gros silence pesait entre nous et il était étouffé par les bruits des voitures en circulation qui passaient près de nous. C’était la guerre entre mon cerveau et mon cœur. Ma raison me disait de me taire, mais mon amour pour cet homme n’était pas d’accord. Alors, sans vraiment le vouloir, je m’avançai vers lui, posant mes mains à côté du capot et je me mis à le regarder, avant de laisser échapper d’une petite voix :

    « Tu me manques. »

    Et je le regrettai aussitôt. J’avais peur qu’il m’envoie balader encore une fois, qu’il se retourne en terminant son travail et me plantant ici, qu’il dise qu’il ne voulait plus qu’on ne se parle et que c’était la dernière fois qu’on se voyait… Mon cœur se mit à battre, alors que je déglutissais tout en l’observant.

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Anonymous
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Jeu 9 Aoû - 18:41

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You can't play on broken strings


    Je tenais devant Denver, l'air un peu badin. Elle m'avait lancé un regard tellement surpris. J'avais même deviné que de me voir face à face l'avait laissé bouche bée puisque ses lèvres étaient restées entrouvertes quelques secondes. Néanmoins, fidèle à elle-même, Miss Hopkins se ressaisit, retrouva l'aplomb qui la caractérisait et se leva. En évitant de me regarder directement dans les yeux, elle me donna les dernières nouvelles concernant son véhicule. Je hochai la tête de gauche à droite, commençant à me dresser un portrait plus juste du problème. Je me dirigeais tranquillement vers la bête, Denvee me suivant quelques pas derrière.

    - Je vois, fut ma seule réponse à ses évaluations.

    Même si j'avais mon boulot à faire, une question ne cessait de me tourmenter: pourquoi avions-nous à nous rencontrer maintenant? Ce n'était pas comme si elle et moi avions prévu de se revoir autour d'une tasse à café pour discuter et mettre les points sur les i. Il fallait avouer que des problèmes automobiles ne représentaient pas le meilleur des moments propices à la conversation! Je trouvais cela m'apparaissait précipité. Ma rupture avec Julie était tellement fraîche que j'en avais encore un goût d'amertume sur la langue. J'étais de ceux qui aimaient penser que toute chose se produisait pour une raison. Forcément, ma rencontre avec la brunette avocate devait suivre la règle. Peut-être les circonstances à nos retrouvailles étaient plus favorables que je le croyais. M'enfin! Je ne voulais pas trop y songer. Après tout, j'étais ici pour évaluer l'ampleur des dégâts, pas pour engager la conversation. Si je voulais faire du travail de qualité, il fallait que je sois concentré à 100%. La moindre distraction pourrait m'empêcher de remarquer un détail en particulier et ainsi passer à côté de la cause du problème. Ainsi, une fois devant l'automobile, je remarquais que le capot était déjà soulevé. Denver devait avoir tenté de trouver elle-même ce qui ne tournait pas rond comme une grande fille indépendante. Elle n'était pas de celle qui aimait demander de l'aide. Visiblement, elle n'avait pas eu le choix de se résigner, appeler le garagiste et demander qu'on lui amène quelqu'un - moi en l’occurrence. La suite des choses, on la connaissait tous.

    Il était maintenant temps que je commence mon boulot. Je me mis à inspecter l'huile à moteur pour voir si elle était pleine, puis celle du volant et ceux des freins. Pendant ce temps, Denver se tenait derrière moi, ne sachant pas trop quoi faire. Je la sentais vouloir discuter. Elle cherchait probablement à ce que je lui tende une perche pour lui faciliter les choses. Toutefois, ce silence m'arrangeait beaucoup. Cela me permettait de me concentrer et m'empêchait de parler de tout n'importe quoi avec une personne pour laquelle j'avais des pensées mitigées. Par la même occasion, je pus sentir une certaine nervosité venant de la jeune femme. Elle qui était devenue une experte dans l'art du contrôle de soi et de la dissimulation de ses émotions. Et pourtant, là, simplement dans ses respirations, j'étais capable de déceler son anxiété. D'un côté, je la connaissais pratiquement comme le fond de ma poche, donc ma perception était probablement biaisée. En tous les cas, elle avait raison de se sentir ainsi. Après avoir trompé quelqu'un, il était certain qu'on ne devait plus sentir à son aise avec le cocu. Sûrement qu'elle craignait que je pique une crise et que je la plante là, sans moyen de retourner chez elle. C'était me sous-estimer. Denver me connaissait mieux que ça. Ou peut-être pas en fait. J'avais du tout même grandi depuis les six mois où nous ne nous étions pas vus face à face. Elle ne savait pas à quoi s'attendre. Un avantage pour moi ou pas? Rendu là, je m'en fichais pas mal. Après un moment plongés dans silence de fer, ce fut Denver qui prit la parole. Elle laissa échapper un «tu me manques.» Aussitôt, je m'immobilisais. Je sortis de l'antre de la machine et me retournai vers elle très tranquillement, presque au ralenti. Je la regardais de haut en bas, visage sans expression.

    - Tu me passerais ma lampe dans mon coffre à outils. J'y verrais plus clair.
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Denver Hopkins
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Jeu 9 Aoû - 19:16

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Can someone help me?


    Je sentais mon cœur battre contre la cage thoracique. Comment allait réagir Domenico après ce que je venais de sortir? Je n’en avais aucune idée et je ne voulais pas m’avancer sur quelques espoirs puis tomber de haut après tout ça. Mes ongles se plantèrent dans ma main alors que je l’observais, presque sans respirer. Au moins, je vis que ça ne le laissa pas indifférent puisqu’il stoppa net son travail. Je me mordis la lèvre inférieure, attendant, le souffle coupé. Puis il se retourna tranquillement vers moi. Merde, qu’est-ce qu’il avait l’air serein contrairement à moi. J’étais encore plus stressée que si je passais devant toute une audience pour plaider non coupable à un criminel. Ce qui me fit le plus mal, ce fut son visage inexpressif. Je sentis mon ventre faire un triple salto arrière alors qu’il me demandait d’aller chercher sa lampe. J’aurais dû m’en douter qu’il changerait aussitôt de conversation… Je soutenais quelques secondes son regard, mais je n’avais plus ma force caractérielle d’avant. Mes yeux exprimaient à présent la tristesse et le mal être qui m’occupaient depuis un bon moment. Et ça, n’importe qui aurait pu le lire dans mon regard. Devant lui, je n’étais plus cette femme forte qu’il avait rencontrée dans un bar. Maintenant, j’étais cette femme qui voulait s’excuser de sa bêtise, et essayer de partir sur des nouvelles bases. Je baissais ensuite mes yeux, les fixant quelques instants au sol, avant de faire demi-tour et m’exécuter pour aller attraper ladite lampe dans sa boîte à outils.

    Alors que je me penchais pour prendre la lampe, je sentis ma gorge se serrer. Je ne devais pas craquer. Quand même pas. Je pris donc le temps de respirer calmement pour retirer cette douleur qui me prenait brusquement. C’est vrai que je n’avais toujours pas craqué. Mais là, plus les choses avançaient, plus je me disais que c’était mort entre lui et moi. Essayant de faire impasse sur mes émotions, je me redressais afin de retourner devant Domenico. Je levais ensuite mes yeux vers lui, remarquant qu’il attendait que je lui passe son outil. En serrant précieusement le petit objet dans ma main, j’eus une idée. Alors que la lampe était à la vue de Dom, je la fis tourner pour la mettre dans mon dos et je redressais fièrement ma tête. Ce petit jeu me rappelait l’histoire de ma veste, au tout début de notre rencontre. Je m’en rappelais comme si c’était hier. Je devais choisir entre ma veste et lui, alors qu’il s’apprêtait à sauter du haut d’un précipice. Par chance, un petit pont se dressait à quelques mètres d’ici. Il me suffisait d’y aller et… Bon c’était idiot. Mais ça évoquait pas mal de souvenirs. Et des bons souvenirs. Et si Dom faisait impasse sur ça… c’est que c’était vraiment mort. Je me mis à respirer fortement, me donnant du courage. Puis je reculais jusqu’à le pont. Une fois arrivée à la barrière, j’enlevais mes escarpins et je montais dessus. Je tremblais. L’idée du précipice, même s’il n’était pas énorme, me terrifiait. Je serrais encore la lampe dans ma main et de l’autre, je me tenais fortement à la barre.

    « Si tu veux vraiment ta lampe, tu devras faire un choix. C’est moi ou la lampe. Et crois-moi… je n’ai pas peur de sauter en bas. »

    Oui. Je venais de sortir exactement les mêmes phrases que Dom m’avaient sorties jadis. Sur ces mots, je passais une jambe par-dessus le rebord, restant donc à califourchon sur la barrière, avant de passer la dernière jambe.

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Anonymous
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Ven 10 Aoû - 5:15

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    Qu'est-ce qu'on me trouvait? Franchement, on allait devoir me l'expliquer un jour puisque je ne comprenais pas du tout l'effet que je faisais à la gent féminine. Et ce dit en tout honnêteté et modestie. C'était encore écrit partout dans le visage de Denver qu'elle était en amour par-dessus la tête avec moi et que cette situation la décevait. Elle n'était pas la seule d'ailleurs. Depuis ma rupture avec Julie, je la sentais encore me regarder avec ses yeux amoureux. La transition d'ami à petit ami allait devoir se faire plus lentement que je ne l'aurais espéré. C'était sans parler de Kahina qui avait fui la côte ouest pour se réfugier à Boston, car ses sentiments pour moi ne s'étaient toujours pas évanoui même toutes ces années. Avais-je agi de façon particulière pour qu'on ait autant de difficulté à m'oublier? Pourtant, j'agissais normalement, comme j'avais toujours pensé bon d'agir. Généralement, ça foutait le bordel dans mes relations - car cela ne se produisait que dans mes meilleures, bien entendu. Avec Julie, cela allait encore, mais en ce qui concernait Kahina, on avait dû tourner la page, passer à autre chose. Et là, avec Denver, l'amour ne facilitait pas nos rapports. Bien au contraire... Eh oui, les sentiments venaient toujours foutre en l'air ce que j'avais de mieux. Maintenant que j'étais moins fermé comme une huître, la vie me faisait payer cette nouvelle ouverture vers les autres. Voilà encore pourquoi je me disais que le célibat était le choix le plus judicieux et tranquille: cela ne blessait personne et évitait des imbroglios de la sorte. Ce que je donnerais pour parfois revenir en arrière! Mais bon! J'avais appris à ne pas entretenir de regrets. C'était trop tard maintenant. Le mal était déjà fait.

    Justement, pour éviter que les émotions fassent plus de dégâts, j'avais décidé d'éviter tout chemin qui pourrait venir à les éveiller ou à en parler. Éviter de répondre à la petite phrase de Denver avait été un moyen. Et elle n'avait pas perdu du temps pour mettre le sujet sur la table. Le reste d'honnêteté qui devait lui rester l'avait sûrement supplié d'afficher ses couleurs le plus rapidement possible. «Coucou! Ce que je t'ai dit en juillet vaut toujours pour maintenant. Je t'aime et prend moi tout de suite!» Ce n'était pas si simple. Comme si je ne l'avais pas déjà assez dit, elle m'avait trompé. Quant à moi, trahir ma confiance de la sorte, c'était me manquer profondément de respect. C'était aussi atteindre une de mes valeurs: la fidélité. S'il y avait bien quelqu'un de loyal sur cette terre, c'était moi. Alors, qu'on me fasse un coup pareil, cela me mettait hors de moi. Mais bon, si j'aurais été optimiste, j'aurais pu lui dire que c'était une erreur de parcours, qu'elle méritait que je lui pardonne. Or, ça ne s'arrêtait pas là. Elle avait vécu une petite idylle amoureuse avec le mec qui m'avait fait cocu - celui que j'avais même soupçonné quelques mois plus tôt et qui avait provoqué une crise au sein de notre couple - et ensuite, était tombée enceinte d'un autre mec totalement inconnu. Bon, rendu là, à ce moment-là, c'était sa vie privée et elle pouvait faire ce qu'elle voulait avec qui elle le voulait. N'empêche, ces détails me travaillaient. Cela n'avait pas été qu'une simple infidélité. J'aimais la fille, mais je n'aimais pas ce qui venait avec: ses antécédents, ses mensonges et ses dernières actions.

    Alors, de manière très «Domenico», je lui avais demandé de me tendre ma lampe pour pouvoir mieux voir à l'intérieur du véhicule la source du problème. Aussitôt, j'avais vu son visage se défaire. Les barrières qu'elle mettait habituellement avec les autres pour dissimuler son humeur s'étaient effondré avec moi. Je ne savais pas si c'était dans le but de m'attendrir - ces derniers temps, je ne savais pas trop cerner ses réelles intentions. Elle me fixa avec ses yeux de chien battus quelques secondes. Je soutins le regard sans difficulté, toujours aussi en contrôle sur moi-même. Elle finit par céder, reposer son regard un moment sur le sol et tranquillement faire demi-tour pour aller me chercher la lampe. Je la sentis pousser quelques soupirs, comme si elle tentait de retenir les larmes qui humidifiaient ces yeux noisette. Avant de se mettre à réellement chercher au fond de mon coffre, elle se retourna pour voir si mon expression n'avait pas changé. Elle était restée la même. Résignée, elle se retourna vers le coffre. Elle attrapa l'objet convoité et se releva pour venir vers moi. Enfin, c'était ce que je crus. Plutôt, une petite lueur maligne teinta ses prunelles et elle mit la lampe dans son dos. Je lui lançai un regard lui communiquant mon désir d'en finir au plus vite avec cette histoire. Elle lança un regard de biais vers le pont. Là, je compris son manège. Elle voulait que je récupère la lampe de mes mains propres. Elle forçait un contact. Je n'avais pas le temps avec ces enfantillages. Ainsi, elle recula à pas de géants sur le pont tout près et l’enjamba aisément bien que nerveuse un tantinet. Elle me demanda ensuite de choisir entre elle ou la lampe. Aussitôt, à ces mots, j'eus les images de notre première rencontre. À cette époque, les rôles étaient inversées. Je faisais tout pour avoir son attention, pour qu'elle cesse de se renfermer. Je voulais apprendre à la connaître, à comprendre la fascination qu'elle exerçait sur moi. Aujourd'hui, le contexte était pas mal différent. Toutefois, une partie de moi était devenu nostalgique. Cela me manquait. Les bons moments avec Denver m'avaient toujours manqué. C'était le plus négatif qui m'agaçait.

    Je poussai un profond soupir bruyant et m'avançai finalement à l'endroit où elle était située, mais moi, les deux pieds sur le tapis du pont. La jeune femme semblait beaucoup moins convaincante que moi à ce petit jeu-là. Lorsque je l'avais fait, j'aurais été prêt à me lancer dans le vide et mourir. De son côté, c'était sa façon à elle de voir si je me souciais d'elle. Je plongeai mon regard dans le sien, soupirai à nouveau et mis ma main sur son épaule.

    - Arrête, c'est ridicule, clamai-je d'une voix douce et se voulant sérieuse.

    Je passai ensuite mon bras sous son aiselle, la pris façon «jeunes mariés» dans mes bras pour ensuite la déposer sur le pont à mes côtés. Je fis trois pas derrière moi pour créer une distance confortable entre elle et moi.

    - Tu veux que je te dise je t'aime et que je m'ennuie de toi? C'est le cas, Denver. Chaque jour qui passe, je ne cesse de penser à toi. C'est obsédant et tellement frustrant. Cela dure depuis le jour où on s'est laissé et ça n'a jamais arrêté. Tu me rends fou. Je n'en reviens pas à quel point je suis dingue de toi. Mais ce n'est pas assez.

    Je pris un temps pour marquer la nature de mes propos.

    - Je ne te fais plus confiance, repris-je, et je ne sais pas si ça reviendra un jour.

    Je lui pris doucement la lampe des mains et retournai vers sa voiture pour essayer de terminer la tâche que j'avais commencée.
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Ven 10 Aoû - 10:35

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Can someone help me?


    La proximité du vide n’était pas très rassurante. Je sentais que si je bougeais d’un millimètre ou que je détournais mon attention de quelques secondes, la chute était irréversible. Une main accrochée solidement à la barrière, l’autre main cramponnée à la fameuse lampe tant convoitée, j’attendais une réaction de Domenico. Ce dernier soupira. Ce qui ne m’étonna guère. Ca devait l’exaspérer cette situation là. Mais j’étais sûre, qu’à quelque part, ça le rendait nostalgique. Cette situation évoquait de profonds souvenirs de nous deux, et si ça ne le touchait pas… Bref. Avec une lueur d’espoir, je le vis venir à ma rencontre. Je ne le quittais pas des yeux, le souffle coupé, curieuse de voir ce qu’il allait faire. Il rétorqua que c’était ridicule. Mon esprit se mit à sourire, parce que j’avais eu quasiment la même réaction quand ce fut lui qui se balançait au dessus du vide. Quand à mon visage, il resta impassible, je l’observais juste, avec une lueur profonde dans mon regard. Ce fut juste sa main sur mon épaule qui me fit frissonner. Premier contact. C’était idiot mais c’était comme si ça me réchauffait de l’intérieur. Puis le reste vint rapidement, il me prit dans ses bras, pour me porter et me descendre sur la terre ferme. Sur ces quelques secondes qui suivirent, je laissais mes doigts se crisper doucement sur son t-shirt sale, essayant le plus possible d’attraper un peu de sa chaleur qui me manquait tant. Mais quand mes pieds touchèrent à nouveau le sol, je fus contrainte de lâcher l’emprise qu’avaient mes doigts sur lui. Je le laissais reculer, priant pour qu’il ne reparte pas immédiatement d’où il était venu. Puis ce fut à ce moment où il déballa tout. Qu’il m’aimait encore, qu’il n’arrêtait pas de penser à moi depuis que nous nous étions séparés, qu’il était même dingue de moi… Je sentis mon cœur accélérer sa cadence pendant qu’il me disait tout cela. Mes yeux le scrutaient avec un peu d’espoir. Mes doigts se mirent même à caresser la lampe que je tenais encore dans ma main. Il m’aimait encore… Mais mes espoirs partirent vite en fumée. Après quelques instants de silence, il annonça que ce n’était pas assez parce qu’il ne me faisait plus confiance. Et qu’il ne savait si ça reviendra un jour. Là, ce fut le tour de mon ventre de me faire mal. Je restais paralysée. Mes doigts s’ouvrirent sans difficultés pour lui laisser enfin sa lampe. Mes yeux le suivirent vaguement alors qu’il vaquait de nouveau à son travail. Restant pétrifiée quelques instants, je me remis vite sur pied. Mes jambes se réveillèrent et je me dirigeai une nouvelle fois vers le latino. Une fois à ses côtés, j’attendis qu’il lève les yeux vers moi pour commencer à parler. J’avais le gorge serrée, mais peu importe, je commençais à déballer à mon tour :

    « Je suis tellement désolée… tellement désolée Domenico. Je comprends que tu m’en veuilles, et ça me fait mal… J’ai vraiment mal. Mais j’ai tout ce que je mérite. J’ai été tellement… stupide. Une véritable idiote. »

    Pour une orgueilleuse comme moi, avoir sortis que j’étais stupide et idiote, c’était plutôt pas mal. Mais j’assumais. Et à présent, même si ma gorge était serrée, je sentis mes larmes monter. Et là, aussi forte que je pouvais l’être, je ne pouvais pas les empêcher de sortir. Je les sentis couler le long de mes joues, mais je reprenais de plus belle :

    « Je t’aime Dom… J’ai besoin de toi… Je n’ai jamais voulu te faire du mal, je n’étais pas dans mon état habituel et j’ai stoppé au quart de tour… Je n’attends pas que tu me pardonnes. Parce que c’est impardonnable… Mais… mais… »

    Des sanglots commençaient à sortir et je n’arrivais plus à dire ce que je voulais dire. Je soufflais un bon coup. Je devais sûrement avoir l’air ridicule. Mon maquillage avait dû couler… Je passais une main tremblante sous mes yeux, et repartait, d’une petite voix cassée :

    « Je ferai n’importe quoi pour tout recommencer et que tout aille mieux entre nous… »

    Je l’observais un dernier moment, reniflant doucement, puis je me redressais légèrement avant d’ajouter :

    « Je te laisse continuer ton travail… désolée de t’embêter autant. »

    Sans lui jeter un nouveau regard, je baissais les yeux et tournait les talons pour aller retourner m’assoir, quelques mètres plus loin, sur la grosse pierre. J’attrapais mes escarpins au passage, puis je m’écroulais presque sur la pierre. Je détournais le regard de l’autre côté de la route, honteuse. Mes larmes continuaient à couler, mais elles étaient devenues silencieuses. Tout comme moi.

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Sam 11 Aoû - 5:55

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You can't play on broken strings


    Voilà, le chat était enfin sorti du sac. Moi qui planifiais me faire encore discret sur la nature de mes sentiments pour un petit moment avais flancher malgré tout devant elle. Je croyais qu'il valait mieux que plus d'eau ait coulé sur les ponts pour qu'on ait enfin cette discussion, mais il n'en fut pas ainsi. La faute du destin! J'aimerais dire qu'elle m'y avait poussé, mais c'était plutôt par la tournure des évènements que j'avais décidé de m'ouvrir à ce sujet. Denver avait cet espèce d'effet sur moi que je ne serais décrire, mais qui était d'une force inouïe. L'homme pragmatique, réfléchi et logique perdait sa raison et se laissait submerger par ses émotions, son côté plus animal. Avec elle, il m'était impossible de ne pas laisser parler mon coeur. Certes, j'étais capable d'aligner un mot devant l'autre, de défendre mes idées et positions clairement ainsi je restais un jeune homme très articulé. Toutefois, les émotions gagnaient vite mes paroles et lorsque je m'ouvrais franchement, j'agissais plus sur l'impulsivité et mes réactions étaient amplifiée. Elle faisait sortir le «Domenico» que mes proches voulaient voir, c'est-à-dire un Domenico qui parle ouvertement de ses états d'âme, qui se montre plus humain et par la même occasion, plus vulnérable. Elle n'avait probablement aucune idée de ses dons d'enchanteresse sur moi - ce qui rassurait l'orgueilleux en moi. Tout ce qu'elle pouvait c'était constater mes élans de colère et sentir vibrer ma douleur dans mes discours enflammés. Une partie de moi souhaitait tout de même qu'elle remarque que derrière ses excès, il se cachait beaucoup d'amour - amour qu'elle remettait en doute à chacune de nos rencontres.

    Pensant que tout avait été dit à ce sujet, j'avais récupéré la lampe et étais retourné vers la Chevrolet. Bien que j'étais dos à elle, j'avais réalisé que Denver n'avait pas bougé d'un poil. Mes propos devaient l'avoir sonné. Je ne fis rien pour l'extirper de ses pensées et retournais vaquer à mes occupations. J'installai la lampe tout juste en haut, sur le coin du capot. Mes yeux retournèrent se concentrer sur le moteur puisque c'était l'endroit où nous avions tous les deux suspecter une défaillance. Je me mis à inspecter grosso modo (puisque je n'étais pas équipé pour faire la réparation avec mon simple coffre à outils). Je me mis à tâtonner vis-à-vis la vidange à huile et à dévisser le bouchon pour regarder le niveau. Comme je m'en doutais, il était inférieur au minimum. Je pris ensuite la lampe pour regarder sous l'automobile et mes doutes se confirmèrent: il y avait bel et bien une tâche d'huile. La dernière vidange devait remonter à longtemps: j'en étais certain. Il faudrait que je remorque l'automobile obligatoirement. Si seulement Denver avait de meilleurs goûts en ce qui concernait les voitures! Avec son salaire de déesse, elle pouvait se payer l'automobile de l'année si elle le désirait. Elle devait être un peu pingre. Je me relevai, remis la lampe où elle était et tentai de bricoler quelque chose pour éviter que l'huile continue de s'échapper lorsque j'aurais remorqué la Chevrolet. Entre temps, Denver avait déjà repris sa place à mes côtés et je sentais ses yeux sur moi. Elle attendait que je lève les miens. Je la fis patienter quelques secondes, histoire de figurer comment j'allais maintenir le niveau d'huile d'ici jusqu'au garage.

    Lorsque, le corps toujours incliné, je retournai la tête vers elle, elle se fondit en excuses. Tout ce qu'elle me disait, c'était qu'elle me comprenait mon attitude et qu'elle avait eu tout ce qu'elle méritait. Même si mon visage restait contemplatif, je n'aimais pas beaucoup comment elle avait mentionné qu'elle avait assez payé pour sa connerie. Là, maintenant, c'était comme si elle se plaignait de tout le mal qui s'était ensuivi de sa faute. Si elle ne voulait pas souffrir, il fallait y avoir pensé avant! De toute façon, je ne pourrais pas être celui qui ferait arrêter ce cirque de douleur. Il n'y avait qu'elle qui en serait capable, car une bonne partie de cette souffrance devait provenir d'elle-même. Quelqu'un a dit que notre plus grand ennemi était nous-même. Cette phrase prenait tout son sens dans son cas. Bref, je ne m'attardais pas trop longtemps à cette phrase suspicieuse et continuais de l'écouter. Plus elle parlait, plus l'émotion la gagnait. Elle se mit même à pleurer devant moi. Je ne vous dis pas les nerfs d'acier que cela prenait pour rester immobile et soutenir le regard de Denver à ce moment-là. Cela n'avait rien d'évident. Toutefois, je savais que c'était ce qu'il y avait à faire. La prendre dans mes bras aurait été déplacé et injustifié. Je devais la laisser finir et ne pas l'arrêter. Donc, sanglotante, elle me réitéra ses sentiments pour moi et me laissa sa bénédiction pour «ne pas la pardonner» bien que cela n'aurait pas été nécessaire. Elle poursuivit par la suite en me disant qu'elle serait prête à tout pour me récupérer. Je ne bronchai pas à cette annonce. Elle finit ensuite par reculer, s'excusant de perturber mes activités et retourna vers sa roche. Ma tête retourna vers le moteur, mais étrangement, je ne pouvais plus me concentrer pour arranger le remplisseur d'huile. Tout cela me frustrait royalement. Je me retirai de l'automobile, retournai d'un tour sec vers elle, replaçais ma casquette et m'avançai vers elle en la pointant.

    - Ça, c'est exactement le genre d'attitude que je n'aime pas, commençai-je sur un ton moralisateur. Tu t'excuses de me déranger et tu pars pleurer plus loin. Tu ne devrais même pas verser des larmes: ça serait plutôt à moi de le faire parce que la personne que j'aime a trahi ma confiance. Cesse de jouer la victime dans cette affaire, de t'excuser d'être là et secoue-toi un peu. Tout le mal que tu ressens, tu en es la seule responsable. Tu décides de l'assumer ou tu restes là à te morfondre. Qu'est-ce que tu choisis?

    Je m'arrêtai en étant devant elle, le regard dans les siens. J'étais dur, mais c'était parce que je voulais lui secouer les puces un peu.

    - Tu dis que tu ferais n'importe quoi pour me récupérer, repris-je, eh bien, commence par agir comme quelqu'un qui veut se battre pour me revoir à ses côtés. Si tu veux inverser la tendance, c'est à toi seule que cela appartient. Tu es la personne en faute, à toi de me prouver que tu es digne de ma confiance. N'attend pas que je t'ouvre les bras et te laisser une seconde chance, ça n'arrivera pas. Fais ta place. Bats-toi. Arrête de te remettre en question et fonce. Si tu crois que c'est à mes côtés que tu dois être, défends cette idée jusqu'au bout.

    Je fis une légère pause.

    - Tu sais, quand tu disais que tu n'étais plus toi-même, eh bien, c'est ça. J'ai l'impression que t'es encore perdue en toi-même. Moi, celle dont je m'ennuie, c'est l'ancienne Denver. Celle avec son aplomb, son franc parler, son assurance et son «je-m'en-foutisme.» La fille qui ne demandait pas de permissions et qui n'en faisait qu'à sa tête. C'est cette fille dont je suis amoureux. Pas l'autre.
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Denver Hopkins
Denver Hopkins
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AVATAR : Jana
✱ ÂGE : 34
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✱ COLOCATAIRES : Mickey et Snow
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Sam 11 Aoû - 11:19

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Can someone help me?


    J’observais une voiture qui était immobilisée au feu, quelques mètres plus loin. Enfin j’observais, c’était bien un grand mot, car mes yeux étaient noyés par les larmes et je voyais tout flou à présent. Mais je ne sanglotais plus, je demeurais en silence. De dos, personne n’aurait pu savoir que je pleurais. J’étais calme, mes épaules remontaient et s’affaissaient doucement sous le rythme de ma respiration qui n’était plus perturbée comme avant. J’avais donc craqué devant Domenico. Moi qui m’étais jurée de ne pas craquer, et encore moins devant lui, voilà. Je n’en pouvais plus de cette situation. J’aurais mieux fait de l’oublier. J’aurais aimé, oui. L’oublier. Pour arrêter de penser au mal que je lui avais fait. Mais je n’y arrivais pas. C’était mon pêché. Ce qui est fait, est fait. Je ne pouvais plus retourner en arrière et stopper cette erreur. Non. Maintenant je devais voir de l’avant et essayer de voir comment arranger les choses. Sauf que là, je n’y arrivais pas. C’est comme si j’étais épuisée de tout cela, je n’avais plus la force. Je ne sais pas si c’était les nerfs de tant travailler qui avaient lâché, mais en tout cas… je n’en pouvais plus. Je ne me reconnaissais même plus. Cette bêtise m’avait bouffée jusqu’à la moelle. Et maintenant, j’étais là, à essayer de l’affronter. J’étais une battante, que diable!

    Alors que je continuais à regarder les alentours d’un air vague, j’entendis du mouvement dans mon dos. Lorsque la voix de Domenico retentit, je me mordais la lèvre, puis me retournai pour lui faire face. Le voyant s’avancer en me pointant du doigt m’arracha un soupir. S’il croyait qu’il allait m’impressionner comme ça. Lorsqu’il se posta devant moi, je levais un peu la tête pour plonger mon regard dans le sien, tandis qu’il me faisait un cours de morale. Après tout ce que je venais de lui dire… Mais j’allais le laisser parler. Comme il l’avait fait pour moi. Même si j’avais envie de répliquer ou de rétorquer sur certaines choses. Mais je restais là, encore assise sur ma roche, à attendre la fin de son argumentation. Une fois qu’il eut terminé, je pris un temps pour me relever, absorbant la dernière critique qu’il m’avait balancée : qu’il était amoureux de l’autre Denver. Ca m’arracha un sourire. Mais un faux sourire. Un sourire ironique. Je passais une main sous mes yeux pour dégager les dernières larmes qui s’étaient coincées. Je ne pleurais plus à présent. Je devais encore avoir les yeux rouges, mais je me montrais plus forte. Même si j’étais debout, je devais encore lever les yeux vers lui, je n’avais toujours pas grandi, et mes talons se trouvaient un peu plus loin. Je passais une main dans mes cheveux, avant d’essayer de contrôler ma voix, pour ne pas hausser le ton :

    « Je suis toujours la même Dom. Arrête de dire qu’il y a deux moi. Non. Je suis la même. Ce que tu viens de voir là, c’est juste une partie de moi-même que je ne montre jamais. Jamais, parce que je n’ai jamais été amoureuse de quelqu’un à ce point. Je ne suis pas invincible Domenico. J’ai mes faiblesses, et je les cache. Je suis humaine, ne l’oublie pas. J’ai craqué, ok. Est-ce que ça fait de moi être différente ? Ne me dis pas que tu n’as jamais craqué dans ta vie. Tu ne sais pas ce qu’il se passe depuis que tu n’es plus là. Mais je ne vais rien dire, sinon tu vas encore me critiquer. »

    Je soufflais doucement, ne le quittant pas du regard, avant de reprendre :

    « Pour répondre à tes autres répliques moralisatrices. J’assume ce que j’ai fait. Je ne peux qu’assumer. Seulement, est-ce que je n’ai pas le droit d’avoir de remords ? De me punir pour ce que j’ai fait ? Arrête un peu. Puis, tu crois que je ne me bats pas pour toi ? Tu te fous de moi j’espère ? A chaque fois que j’essayais de te parler, de te demander comment ça allait, ou n’importe quoi, tu m’envoyais balader froidement. C’est tout en ton honneur, je ne te blâme pas pour ça, mais arrête de dire que je ne me bats pas. »

    Mon ton de voix c’était un peu haussé. Il m’avait cherchée avec ses morales.

    « Et pour ce qui est de la confiance. De cette bêtise que j’ai faite. Crois-moi, les erreurs, j’en fais une mais pas deux fois. Je suis grande, je sais ce que j’ai fait, et je n’ai pas l’intention de reproduire ça. Ca serait de la connerie pure et dure. C’est mal me connaître Dom. »

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Dim 12 Aoû - 3:47

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    Il n'y avait pas à le dire: il y avait de la grogne dans l'air. Si ça se trouvait, je devais tomber autant sur les nerfs de Denver qu'elle m'agaçait présentement. Il nous arrivait souvent de s'emporter. Même quand c'était rose, on trouvait le moyen d'argumenter sur tout et rien, On était deux têtes de mule, avec nos idées et nos convictions. On s'écoutait, mais on savait aussi répliquer et faire valoir notre point. Quand l'autre disait quelque chose qui nous déplaisait, on ne se gênait pas pour répliquer et corriger le tir. Lui prouver qu'il avait tort. Le fait qu'on passe autant de temps à se disputer sur des bagatelles aurait pu être un bon motif de rupture dans bon nombre de couples. Dans mon cas, ce n'était pas un détail qui me dérangeait outre mesure. J'avais besoin de ça. Même si cela paraissait étrange, je trouvais que cela mettait de la vie dans nos relations. On argumentait pas dans le but de se mettre l'autre à dos, mais pour la noble cause de la défense de nos convictions. Je préférais nettement quelqu'un qui était capable de me tenir tête que quelqu'un qui se pliait au moindre signe de divergence. Je l'avouais: j'étais assez dur à vivre même si j'avais mes bons côtés. Premièrement, j'avais besoin de ma bulle de solitude, puisque j'étouffais en présence humaine constante. Mon côté un peu ermite réclamait son dû. Ensuite, je n'étais pas du genre dépendant affectif. Étant quelqu'un d'assez renfermé, je n'étalais pas au grand jour mes états d'âme. Même, cela m'arrivait en de rares occasions. Je ne démontrais mon affection pour ma compagne qu'à des moments précis et périodiques. Finalement, j'étais assez exigeant envers moi-même et par conséquent, envers ma partenaire aussi. Décidément, la fille qui s'éprenait de moi avait son lot de défis. Si elle était capable de passer par-dessus tous ces traits de caractère, c'était forcément fait pour coller, enfin, à quelques détails près.

    Enfin bref, avec Denver, j'avais toujours l'impression d'être dans un tribunal. C'était elle contre moi. Bien qu'il n'y avait pas de juge à cette cause, nous nous portions à merveille à la défense de nos clients c'est-à-dire nous-mêmes. Des fois, je me disais qu'il n'était pas étonnant que le droit m'ait tenté longtemps, puisque j'étais pratiquement devenu un expert dans l'art de la rhétorique. Pour elle, on n'en parlait même plus puisque c'était sa profession. Même si je n'appréciais pas nécessairement tout ce que son discours impliquait, j'étais néanmoins content de la voir se ressaisir et me rétorquer avec une telle vigueur. Quant à moi, c'était la preuve que la flamme qui la consumait brillait encore à l'intérieur d'elle. J'étais fatigué de la voir les yeux rougis par les remords, s'excuser une énième fois pour ce qu'elle avait fait. Je les avais entendu assez. Une fois de plus ne changerait rien. Le fait qu'elle répète et répète combien elle était désolée n'allait pas la rendre plus sainte à mes yeux. Les paroles, ça avait peu d'impact à mes yeux. Elle qui connaissait aussi bien l'art de plaider devait savoir qu'entre les mots et les actions se dressait souvent un énorme fossé. Jusqu'à présent, elle s'en était tenue à la parole. Une part de moi savait que j'étais peut-être exigeant envers elle. Or, je ne voyais pas d'autre ligne de conduite à suivre. Si elle voulait me faire changer d'avis à son sujet, elle allait devoir emprunter les chemins les plus ardus. On n'a rien pour rien dans la vie. Je ne voulais pas non à avoir à lui dire quoi faire. Ce n'était pas mon boulot. Elle allait devoir se creuser les méninges pour le faire tout seule. D'ailleurs, j'ignorais si les idées qui me seraient venues auraient facilité une réconciliation.

    Ainsi, lorsqu'elle s'était levée pour répliquer à mes reproches, elle commença par me blâmer de toujours la voir en deux entités. Celle avant qu'elle me trompe et celle d'après. Certes, elle ne souffrait pas du dédoublement de la personnalité, mais elle avait elle-même reconnu qu'elle n'était plus la même ces derniers temps. Alors, qu'elle me réprimande cette remarque représentait un manque de cohérence. Toutefois, je me tus pour la laisser continuer. J'étais un homme poli tout de même. Elle enchaîna en déplorant mon jugement sévère sur sa personne. Je le reconnais: je n'étais pas des plus tendre. Je transposais souvent mes exigences personnelles sur mes proches. Moi qui me croyais invincible réalisais que tout le monde n'était pas Domenico. En particulier Denver. Il fallait que je la ménage un peu. J'étais frustré, mais je ne lui souhaitais quand même pas de souffrir. Ça, jamais. J'avais mes défauts, mais la méchanceté gratuite ou méritée n'en faisait partie. Ensuite, elle poursuivit en disant que je minimisais ses efforts pour me garder et qu'elle assumait sa connerie. Elle termina facilement sur une notre plus haute qu'elle n'allait pas refaire la même erreur deux fois, qu'elle n'était pas stupide à ce point. Je ne répondis pas immédiatement, la regardant sceptique. J'ouvrai la bouche finalement.

    - Tu peux t'en vouloir si tu veux, débutai-je, mais cesse de te plaindre que tu souffres. Tu t'infliges toi-même ces blessures. Si tu veux que ça arrête, c'est à toi qu'apartient le choix de changer les choses. Pareil pour notre situation. Wow, laissai-je avec une pointe de sarcasme dans la voix, tu as essayé de me parler sur Facebook et tu m'as envoyé quelques sms. C'est sûr que tu as tout fait pour que j'aie envie de retourner avec toi.

    Je savais que je sonnais un peu mesquin maintenant, mais c'était pour qu'elle réalise que ce n'était pas grand chose.

    - Écoute, repris-je sur un ton plus neutre, si tu t'es battue jusqu'au bout pour me garder, eh bien, je t'arrête maintenant, car jusqu'ici, ça n'a pas fonctionné. Je sais que tu avais peut-être peur de venir me parler en face parce que je t'aurais claqué la porte au nez, qu'il y avait nos contraintes personnelles, mais si tu cherches, tu trouveras toujours une excuse pour t'en tenir qu'au strict minimum. Crois-moi, je le sais. La peur de faire quelque chose en craignant ma réaction ne te mènera nulle part. Je ne sais pas si tu réalises à quel point la tâche qui t'attend est immense et demande beaucoup d'effort. T'as énormément à faire pour regrimper dans mon estime et ce, malgré les sentiments que j'ai pour toi. Je ne te demande pas de le faire non plus. Toutefois, n'essaie pas de me dire que tu as tout donné, car là, j'avoue que tu me décevrais énormément.

    Je pris une pause, la regardant de haut en bas. Une autre idée me traversant l'esprit.

    - Désolé si je te semble rude et moralisateur, mais je crois que je peux le permettre, surtout après ce que tu m'as fait. Tu dis que tu ne recommenceras plus, que ça serait mal te juger que de penser que tu retenterais le coup, mais à vrai dire, je ne te reconnais plus. Si je te vois en deux personnes, c'est parce qu'il y a eu du changement. Comment veux-tu que je te connaisse si je ne sais pas ce qui s'est passé avec toi depuis tout ce temps-là? Les expériences forgent le caractère. Je ne crois pas que toi ou moi échappions à la règle. Ça l'a sûrement eu un impact sur ce que tu es et comment tu agis. J'aimerais te croire Denver, mais est-ce que je te connais autant qu'avant? Rien n'est plus incertain dans cette théorie.
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Denver Hopkins
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Dim 12 Aoû - 11:14

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    C’était drôle, mais Domenico arrivait bien à réveiller mon fort caractère. Il avait le don de me mettre dans tous mes états, peut importe ce qu’il dise ou ce qu’il fasse. Je ne sais pas s’il le savait, mais il avait une réelle influence sur moi. J’avais cédé avec lui, lorsqu’on s’était connu. C’était le premier à qui je m’ouvrais, à qui je faisais partager des choses. C’était aussi un de mes premiers amis, mon premier amour et il le demeurait toujours. Il représentait tellement de choses à mes yeux. C’était dur à le concevoir pour une orgueilleuse comme moi. Mais je devais m’y résigner, j’avais besoin de lui. Il était entré dans ma vie et il ne pouvait pas en sortir. C’était comme s’il faisait partit de moi maintenant. A chaque fois que j’entreprenais quelque chose de spécifique à nos souvenirs, nos relations, automatiquement mon esprit se tournait vers lui. Que je sois à l’épicerie à acheter des choses, que j’aille me promener au parc, que je passe devant son ancien chez lui lorsqu’il m’embrassa pour la première fois… Je ne m’étais jamais découvert ce sentiment : la nostalgie. Il y avait du bon et du mauvais là dedans. Le bon, car on se disait que c’était vraiment passé, qu’un jour il y avait eu ce sentiment de bonheur intense. Mais qu’aujourd’hui, tout cela était terminé et qu’on ne savait pas si on goûterait à ce même bonheur encore un jour. Et dire que tout cela était de ma faute, ça me faisait encore plus mal. Je ne pouvais que me blâmer. C’est pour ça que j’avais craqué devant lui, le trop plein d’émotions que j’avais contenues depuis si longtemps, les nerfs d’épuisement et encore plein de choses m’avaient poussée à flancher et à laisser tomber des larmes. Mais maintenant, mon caractère d’aplomb avait repris le dessus. Je ne me laissais pas abattre facilement. On pouvait toucher un point sensible, mais après je me remettais vite sur pied. Je n’étais pas née pour me plaindre, pour pleurer, ni pour me lamenter. J’étais une dure à cuire dans l’âme. Et si des fois je craquais, c’était que mon corps devait évacuer la peine. Le verre était trop plein et c’était la goutte de trop.

    En tout cas, j’avais déballé mon baratin pour rétorquer tous les propos moralisateurs de Domenico. Et après, ce fut à lui de me répondre. Je soupirais assez fort pour lui faire comprendre que parler et continuer à parler, n’allait servir à rien. Si c’était encore pour me critiquer, j’en avais eu ma dose. Quand il me dit que je n’avais pas fait le nécessaire pour le récupérer, ça me fit rire, mais j’attendais la fin pour répliquer une de mes répliques bien à la Denver. Je détournais les yeux, pour regarder autre part, comme si j’étais ennuyée de ces propos. Je l’écoutais tout de même avec intention. Ce n’était pas un problème d’affronter son regard, mais je voulais qu’on en termine avec ces discussions que ne nous menaient à rien, à part à se répliquer coup après coup. A ces dernières paroles, je tournais enfin ma tête vers lui, pour plonger mon regard dans le sien. S’il me connaissait aussi bien qu’avant? Ca, mon coco, toi seul pouvait le savoir. J’eus un petit sourire, puis je passais ma main dans mes cheveux.

    « Je n’ai pas encore tout donné Dom. Tu sais que je t’aurais bien embrassé, mais t’es un peu trop sale pour moi là et je n’aimerai pas me tâcher, vois-tu. »

    Je penchai légèrement ma tête sur le côté, observant méticuleusement ce visage qui me rendait folle.

    « Tu me dis que tu ne sais pas si tu me connais autant qu’avant. Ok. C’est tout à ton honneur. Alors, on va refaire connaissance. Tu termines à quelle heure ? Je t’invite au ciné ou au resto, ou les deux. Dis-moi ce que tu préfères. »

    Plus direct, tu meurs. J’haussais légèrement les sourcils, croisant mes bras sur ma poitrine, attendant patiemment sa réponse.

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Ven 31 Aoû - 5:23

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You can't play on broken strings


    Avec Denver, ce n'était jamais pareil et ça, dans tous les sens du terme. Autant passer des moments heureux avec elle relevaient d'une expérience extraordinaire, incroyablement émotive et libératrice autant les moments moins glorieux étaient percutants, violents et intenses. Elle me rendait fou. Voilà. De nature très rationnelle et contrôlée, il m'arrivait rarement de m'emporter dans une dispute, de me lancer dans des discours enflammés teintés de colère et de ressentiment. J'avais plutôt l'habitude de rester peu bavard, me détacher de la situation de conflit, prendre du recul et agir en être contemplatif sans nécessairement participer au débat. J'avais, en d'autres mots, la sagesse de choisir mes batailles et de ne pas gaspiller ma salive pour rien. Or, Denver me faisait agir de manière complètement différente. Elle éveillait en moi des pulsions agressives qui normalement restaient calmes et sereines dans le fond de mon intérieur. Ce qui se passait présentement sous nos yeux n'était que le fruit de l'influence qu'elle avait sur moi. Pourquoi m'entêterais-je autant à lui débiter toute ma frustration, ma rengaine, mes reproches si ce n'était parce qu'au fond, je tenais à elle, à nous? Si je me l'étais maintenant admis, il était hors de question que j'en parle maintenant à Denver bien que j'en avais échappé quelques mots à ce sujet précédemment sans creuser en profondeur. Mon attitude me trahissait probablement un peu, mais à l'heure actuelle, Denver était aussi pompée que moi ne devait guère y prêter attention. Et heureusement. L'orgueilleux en moi n'était pas prêt de lui réaffirmer combien il était vulnérable et désarmé quand elle était avec lui. Si ça se trouvait, j'aurais peut-être le temps de changer d'avis d'ici le temps que je veuille enfin lui confier. On verra. Chaque chose en son temps...

    Ainsi, j'avais répliqué une fois de plus à ses commentaires en voulant prouver que j'étais celui qui avait raison dans l'histoire. À un certain moment, la jeune avocate, probablement exaspérée de me voir lancer dans de telles entreprises, se plaça de biais à moi, croisa les bras et attendis que je me taise. Cela ne m'empêcha guère de poursuivre jusqu'à ce que j'en aie terminé. Une partie de moi voulait encore passer du temps à discuter et se chamailler de manière indéfinie tandis que l'autre en avait sa claque et voulait terminer son boulot au plus vite. La deuxième eut bientôt raison de l'autre. Je décidais alors de faire mon grand garçon, remorquer la voiture comme on m'avait demandé de le faire et terminer mon shift de travail. Toutefois, avant même que j'aie le temps de tourner les pieds pour retourner vers la Chevrolet, Denver ouvrit son clapet. Elle me lança une réplique typique d'elle-même. J'étais apparemment trop sale pour qu'elle veuille m'embrasser. Étrangement, cette phrase avait un double sens. Je me demandais si elle l'avait dit au sens propre ou figuré. N'empêche, je ne pus m'empêcher d'avoir un petit sourire. Après cette engueulade, elle me parlait de m'embrasser? Ça me rappelait étrangement ces anciennes soirées se déroulant de la même manière et se terminant dans sa chambre... Je ne me laisserais pas tenter cette fois-ci. Trop tôt, pas envie et occupé, quoi.

    - Peu importe, commentai-je, je ne t'aurais pas laissé faire de toute façon.

    Elle continua sur sa lancée en prenant la perche que je lui avais involontairement tendue. Elle me proposait un rencart avec elle après mon quart de travail. En tous les cas, si elle tenait compte de ma remarque antérieure, elle mettait rapidement en exécution les conseils que je lui avais donnés. De nouveau, cet excès de brutalité mélangé à la fois de ma surprise m'arracha un second sourire accompagné d'un petit rire masqué. Elle ne perdait pas de temps, il n'y avait pas à le dire!

    - Bien essayer, mais je vais me la jouer solo ce soir. D'ailleurs, je risque de rentrer tard vu le temps que je perds ici avec toi.

    Je n'attendis pas qu'elle réplique et m'empressai de finaliser mes ajustements pour enfin pouvoir remorquer sa voiture. En moins de deux, ce fut mission accomplie. J'allais ensuite dans la dépanneuse en faisant tourner le trousseau de clé dans autour de mon index. Je passai devant Denver en sifflotant, me la jouant un peu. J'allais ensuite m'installer derrière le volant, enclenchai la marche-arrière et entrepris l'opération de remorquage. Une fois le tout terminé, je descendais du camion, faisant un signe à Denver de monter côté passager.

    - Tu veux rentrer chez toi ou pas? Livraison à domicile. Ça risque d'aller plus vite qu'à pieds.
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Denver Hopkins
Denver Hopkins
all i care about is friendship
AVATAR : Jana
✱ ÂGE : 34
✱ QUARTIER : Sunset
✱ COLOCATAIRES : Mickey et Snow
all i care about is friendship
Sam 6 Oct - 19:56

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Can someone help me?


    Je savais que ce n’était pas pour ce soir. Ca aurait été trop facile, de me faire pardonner, d’aller boire un coup et de se remettre ensemble. La vie n’était pas aussi facile non. Et heureusement, sinon on s’ennuierait pas mal. J’avais beau insister, mais je savais qu’il ne voudrait rien savoir. Du moins ce soir. J’avais déjà réussi à lui faire enlever les mots de la bouche. Il était toujours amoureux de moi. C’était déjà ça. J’avais juste à lui redonner confiance. Ce n’était pas une mince affaire, mais j’aimais ce challenge. Tout simplement, parce qu’il y avait une récompense au bout : un couple. Une relation que je n’aurais jamais dû briser pour rien au monde. J’avais été idiote. La pire erreur de ma vie, si je pouvais dire. Mais j’assumais. Complètement. Manquait plus qu’à recoller les morceaux entre nous. Et je le voulais, à un point qui me donnait de la force pour aller de l’avant. Quand je veux, je peux. Ce n’est pas ça le dicton ?

    Bref, j’allais arrêter pour aujourd’hui. Je redevins muette, le temps qu’il arrange en deux trois coups ma voiture. En fait, il la remorquait. Fallait peut être que je pense à en acheter une autre. Alors qu’il me faisait signe de monter dans sa camionnette, je soupirais. Aussi fière que j’étais, j’aurais pu refuser tout naturellement. Sauf que, vu la hauteur de mes talons, et que mon appartement ne se trouvait pas trop près, je préférais choisir l’option de la sûreté. Autant ne pas me péter les pieds. Soupirant une nouvelle fois, je m’avançais vers la camionnette pour venir m’installer côté passager. Je demeurais silencieuse. Tout le long du trajet. Je regardais par la fenêtre, reconnaissant enfin mon quartier. Domenico s’arrêta pile devant chez moi. Je tournais enfin mes yeux de biche vers lui pour murmurer :

    « Merci. »

    Mon regard rencontra quelques secondes le sien. Le coin de mes lèvres s’étira très légèrement.

    « Je n’ai pas d’argent sur moi, alors tu viendras me rendre visite pour que je te paye d’accord ? Vu que tu es trop pressé maintenant. »

    Je lui fis un clin d’oeil puis je me détournais pour ouvrir la portière et sortir de la camionnette avant que le jeune homme ne puisse ajouter quelque chose. Fière de moi, je rentrais chez moi. S’il voulait son argent, il avait qu’à venir le chercher.

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SOS [Dom]

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