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William H. Weinmeister
William H. Weinmeister
all i care about is sex
AVATAR : Theo Hutchcraft
✱ QUARTIER : Richmond District
✱ COLOCATAIRES : Personne.
all i care about is sex
Lun 6 Aoû - 13:10

La peur. Un concept que je ne reconnaissais que vaguement grâce à ce que j’avais lu dans les livres. La peur activait les systèmes de défense insoupçonnés du corps et nous nous retrouvions, au même titre que les autres animaux, dans un état d’attention très particulier en une fraction de secondes. Fuir ou se défendre devenait alors une faculté innée… c’était un état de conscience unique. Unique. Voir la peur sur le visage d’autre personnes provoquait généralement une excitation particulière en moi, surtout lorsque ces dernières n’avaient pas la possibilité de s’enfuir. Leur adrénaline coulait à flot sans pouvoir se rendre utile, et puis c’était la fin.

Cela faisait environ cinq minutes que je me tenais sur la plage vide d’Ocean Beach sans bouger. Seules mes paupières effectuaient un mouvement régulier alors que je réfléchissais. J’étais venu ici sans réel but, à la base, mais voila que la vue d’une silhouette errante avait attiré mon attention. Alors je l’observais faire en attendant le moment où j’allais me décider à faire quelque chose, car j’étais apparemment le seul à en être capable. La fille arrêtée loin devant moi ne m’inspirait rien d’autre que du néant depuis quelques semaines, et je la connaissais assez pour deviner que rien ne la sortirait de son trou noir. Rien, ou presque. Elle pleurait des morts, elle se confondait de plus en plus avec eux, mais ne semblait pas avoir la détermination pour franchir le pas qui la séparait de ces personnes décédées. Je m’inquiétais de son sort, comme tout le monde, mais cela commençait également à m’agacer, alors il était temps pour elle de choisir une bonne fois pour toute les « gens » avec qui elle voulait « vivre ». C’était ici ou là-bas, mais pas entre deux univers opposés.

Sans mot dire, je finir par me mettre en marche jusqu’à arriver à hauteur de Lera sur qui mon regard se posa, sans expression. Et je ne parlerai pas tant qu’elle n’aurait pas comprit qu’elle n’avait pas un ami à coté d’elle, mais une sorte de mercenaire de la Faucheuse qui venait lui faire passer un message d’avertissement.
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Lera-Ann Litwinski-Vilte
Lera-Ann Litwinski-Vilte
i'm a motherfucking admin
AVATAR : Rosie.
✱ ÂGE : 35
✱ QUARTIER : Richmond.
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Lun 6 Aoû - 22:53

La musique battait son plein. L’alcool coulait à flot. Une bonne ambiance régnait pourtant je ne parvenais pas à m’amuser, plutôt à oublier. Les différents verres de vodka n’avaient rien arrangé à mon état. Je n’étais pas d’humeur à faire la fête. Lassée de regarder les gens autour de moi, je décidai de m’éclipser discrètement. L’hôte, qui était également un très bon pote m’en voudrait certainement mais dieu que je m’en fichais. Je réglerais cela en temps et en heure, peu désireuse de me prendre la tête dans l’immédiat. Je sortis de l’appartement sans encombre et errai dans les rues. Je ne voulais pas rentrer chez moi. Pas maintenant. Je ne voulais pas rejoindre cette chambre que je savais dévastée et plongée dans le noir. Cela faisait des semaines désormais que je m’y étais retranchée, ne sortant que rarement. Lorsque cela relevait d’une réelle nécessité en fait. Pourtant ce soir j’aspirais à autre chose. Sans que je ne m’en rendisse compte mes pieds me portèrent jusqu’à la plage, ce qui n’était pas plus mal. Vu l’heure tardive, j’étais certaine de n’y rencontrer personne et Dieu seul savait à quel point j’avais besoin de cette solitude. De me retrouver. Seule. Avec mes démons. Mes regrets. Elles. Je soupirai. Lorsque je sentais le sable sous mes pieds, je me débarrassai de mes converses et poursuivis ma progression, lentement, comme si le moindre mouvement brusque pouvait provoquer une catastrophe sans précédent. C’était ainsi qu’était ma vie à vrai dire. En équilibre. Un bien fragile équilibre si l’on voulait mon avis. J’avais la certitude que la prochaine secousse serait sûrement la dernière car, je le savais, le néant me guettait. M’appelait. Je n’aurais pas la force de lui résister longtemps. Pour obtenir de la force, il fallait faire preuve d’une volonté inébranlable. Ce qui me faisait visiblement défaut. Je ne faisais rien pour inverser la tendance, me contentant de déambuler tel un zombie parmi mes pairs, sans réellement les voir et être vue, à la recherche d’un quelconque moyen de me briser un peu plus. Se complaire dan sa destruction. Masochiste par excellence. Dieu que c’était fascinant. Répondant à une envie soudaine de me défouler, je me levai et me mis à exécuter quelques mouvements simples hérités de mes premières années de danse classique. Lorsque je dansais, j’oubliais tout. Jusqu’à ma propre existence. Quand je dansais, je ne pesais pas, je n’existais pas. Par conséquent ce vide et cette douleur non plus. La danse me procurait cette bulle de solitude dont j’avais besoin pour échapper à tout ce bruit, ces sons absurdes, ces paroles insensées. Je m’arrêtai aussi brusquement que j’avais commencé. Pause. Suspend du temps. Je restai un moment à fixer la mer. Immobile. L’existence cette nuit-là m’apparut comme un vide au-dessus duquel je dansais en attendant quelqu’un ou quelque chose qui ne venait pas et ne viendrait sans doute jamais. Un bruit sur ma gauche attira mon attention, me sortant ainsi de ma contemplation. Je me tournai vivement pour croiser le regard de William. Que faisait-il ici ? Depuis quand était-il là ? Je sentis immédiatement que quelque chose clochait. Je n’aurais su dire quoi mais je savais que quelque chose n’allait pas. Cette désagréable sensation s’infiltrait au plus profond de moi, dévorant mes entrailles. A force de me sentir reconnaissante à son égard, j’en avais presque oublié sa dangerosité. Il avait tué. Je doutais que ce fusse la première et la dernière fois d’ailleurs. « Bonsoir William, belle soirée n’est-ce pas ? » Lançai-je d’une voix que je voulais décontractée alors que je fixai l’horizon. Je reconnaissais que c’était assez minable comme manière de procéder mais je me voyais mal ramasser mes affaires et de me casser, chose que me clamait ma conscience. Au lieu de quoi, je me demeurai là, immobile, mains dans les poches, pieds dans l’eau. Ce n’était pas mon genre de prendre aussi facilement mes jambes à mon cou, à tort sans aucun doute.
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William H. Weinmeister
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all i care about is sex
AVATAR : Theo Hutchcraft
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Dim 12 Aoû - 18:39

« Bonsoir William, belle soirée n’est-ce pas ? »

Magnifique soirée, oui. La température était parfaite, il n’y avait pas trop de vent, le ciel était dégagé et la plage totalement vide… je ne répondis pas tout de suite, me contentant d’afficher un semblant de sourire. Je remontais ensuite l’une de mes manches, puis l’autre, jusqu’au dessus des coudes.

« Très belle. »

Je ne laissais pas le temps à Lera de réfléchir très longtemps après cette réponse prononcée d’un ton monocorde. C’est dans un geste des plus rapides et précis que j’étais capable de faire que j’attrapais la jeune femme par les cheveux, puis lui fis un croche-pied afin de la déséquilibrer et de pouvoir l’allonger sur le sable. Ma main lâcha immédiatement sa chevelure et je collais mon avant-bras sur sa gorge en la fixant droit dans les yeux, mon corps passant automatiquement au-dessus du sien.

« Je te déconseille de crier… »

Je plissais les paupières.

« Qu’est-ce que tu comptes faire de ta vie? »
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Lera-Ann Litwinski-Vilte
Lera-Ann Litwinski-Vilte
i'm a motherfucking admin
AVATAR : Rosie.
✱ ÂGE : 35
✱ QUARTIER : Richmond.
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Ven 17 Aoû - 15:28

Je ne compris pas tout de suite ce qui se passait et en un instant je me retrouvais au sol, William sur moi, son bras contre ma gorge. Chouette. Si j’avais su, je serais restée à la soirée et aurais supporté l’ennui qui m’était offert, ou bien serais-je tout simplement rentrer chez moi. Au lieu de quoi, j’étais là, face à un homme que je savais dangereux et que j’avais déjà vu tuer, d’ailleurs je doutais que cela eût été la première fois, sans doute pas la dernière fois également. Cela allait sans dire que je savais choisir les gens dont je m’entourais. Pourtant je n’avais pas peur. J’aurais dû, certainement. Je savais de quoi il était capable mais non, rien. Je ne ressentais rien. Vide. J’avais atteint le point où plus rien ne te touche. Plus rien n’avait d’importance après tout. Et puis l’on finissait tous par mourir un jour ou l’autre, pourquoi retarder l’échéance lorsque l’on nous proposait d’abréger nos souffrances. Ca commençait à être vraiment lourd, toutes ces larmes qui se déversaient en moi, sans faire le moindre bruit. Il était temps d’y mettre un terme peut-être…en tout cas sa question me fit sourire, on eût dit un professeur qui interrogeait un de ses élèves et cela me propulsa malgré moi des années en arrière. A l’époque je clamais à qui voulait l’entendre que je deviendrais présidente des Etats-Unis pour apporter la paix entre les peuples et empêcher les guerres et la famine. Ah, l’innocence, il n’y avait que ça de vrai. Où en étais-je aujourd’hui ? Ex-prostituée, brisée par un homme. Je me demandais bien si j’étais même encore en vie, nouvelle génération de zombie déambulant parmi ses pairs, sans but réel.

« Je suppose que si je connaissais la réponse à cette question nous n’en serions pas là. Non ?»

Je soutins son regard sans sourciller, ce n’était pas une bonne idée, un coup pouvant être si facilement porté mais ce n’était pas mon genre de fuir une confrontation, qu’advienne donc que pourra.
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William H. Weinmeister
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Ven 17 Aoû - 16:11

Ce regarde vide m’énervait plus qu’autre chose. Je voulais qu’il change, ne serait-ce qu’un peu… qu’elle réagisse, Lera. Qu’il y ait une lueur dans ses yeux. Jouer avec mes émotions n’était jamais une bonne idée, que ce soit volontaire ou pas, car je m’emportais rapidement lorsque ma raison n’avait pas le dessus… or, là, elle y parvenait très bien à gratter l’écorce sous laquelle se trouvaient mes sentiments. Je soutins ses pupilles sans fond durant de longues secondes, recherchant des réponses à mes questions, recherchant une solution à son problème.

Et puis, je compris. Elle savait. Elle savait la vérité à mon sujet, et cela suffit à laisser mon instinct de survie prendre le dessus sur mon empathie passagère. En une fraction de secondes, la brusquerie bienveillante dont j’avais fais preuve jusqu’à présent n’était plus d’actualité, et cela se traduisit par un assombrissement total de mon visage.

« Toi… espèce de… »

Eh merde ! Est-ce qu’elle l’avait dit à quelqu’un ? Qui était au courant ?! Et comment est-ce que j’allais lui soutirer l’information ? Trop de questions qui me donnèrent mal au crâne. Je tins ce dernier de ma main libre en serrant les dents pour me retenir de rugir, puis récupérais rapidement mes gants pour les enfiler et plonger sur la gorge de Lera. Comment pouvait-on se permettre d’agir ainsi, William ? Après tout, elle…

Non ! « Elle » rien du tout ! « Elle » veut mourir. Eh bien qu’elle meure et finisse comme les autres.

« Et dire que tu vas manquer à des gens, en plus. »

Je resserrais ma prise jusqu’à ce qu’une veine ressorte au niveau de l’une de mes tempes.

Il ne faut pas la tuer.

Si, il faut !

Mais c’est Lera, j’apprécie Lera.

Tu t’en remettras.

« Trop lâche pour mourir et trop lâche pour vivre… QU’EST-CE QUE TU SAIS DE LA MORT, HEIN ?! Va donc poser la question à tes cadavres et fiche moi la paix! »


Je n’ai pas envie de le faire.

Je fermais les yeux et attendis de sentir que le corps que j’asphyxiais rendait les armes.
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Lera-Ann Litwinski-Vilte
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AVATAR : Rosie.
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Ven 17 Aoû - 17:02

Je ne compris pas tout de suite que le changement d’humeur de William, il semblait avoir perçu quelque chose dans mon regard qui le changea du tout au tout. Il ne restait plus rien de William auquel il m’avait habituée et il ne me fallut pas longtemps pour comprendre de quoi il en retournait. Il savait. Il avait tout compris. Pour une obscure raison je me sentis soulagée qu’il découvrît enfin la vérité. C’était plutôt stupide puisque cela signifiait aussi ma fin. Je n’étais pas triste. Je n’étais pas heureuse, non plus. Je n’arrivais pas à mettre de mots sur ce que je ressentais. Ressentais-je au moins quelque chose ? Cela aussi demeurait flou. S’armant de ce que je supposais être des gants, il se lança à l’assaut de mon cou et serra si fort que l’air commença à se raréfier. J’allais mourir. Ici. Ce soir. Ne désirant pas fermer les yeux, je conservais mes prunelles ancrées dans celles de William et ce que j’y lus me fendit le cœur. Un combat faisait rage, deux voix se mêlaient, sans doute celle de la raison et celle des émotions. Il semblait perdu entre les deux camps, ne sachant qui rejoindre. Il me faisait penser à un enfant perdu dans les ténèbres qui n’attendaient qu’une chose, un peu de lumière pour montrer la voie à suivre. C’était sans nul doute un sentiment erroné mais toujours était-il que je n’avais qu’une envie, le serrer fort contre moi et l’éloigner de toute la cruauté du monde. J’étais consciente que c’était quelque peu contradictoire de ressentir une telle chose à son égard, mais je n’avais aucun contrôle là-dessus. Je devais le détester de m’infliger ça. Le haïr, le mépriser au lieu de quoi je portai mes deux mains, jusqu’ici sur ses bras, à son visage que je caressais maladroitement en un geste tendre. Pourquoi agissais-je ainsi au lieu de simplement le maudire ? Je mourrais. Etait-ce si peu important ? Je sentais déjà les ténèbres me gagner. Etait-ce la fin ? Je fermai les yeux avant de sombrer.
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William H. Weinmeister
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Ven 17 Aoû - 17:58

Une impression étrange me poussa à ouvrir les paupières peu avant que tout se termine. Qu’est-ce qu’elle fichait ? Les mains de Lera se trouvaient sur mon visage, et ce durant un espace temps si court que j’en vins à me demander s’il ne s’agissait pas de mon imagination, puis-ce que ses bras retombèrent sur le sable dès son souffle la quitta pour de bon.

Lentement, je retirais mon emprise de la gorge de la blonde et me redressais en silence, sans la lâcher du regard ne serait-ce qu’une seule seconde. Un regard toujours aussi sombre et teinté d’une folie palpable, mais quelque peu déstabilisé. Alors c’est tout ? C’est comme ça que les choses se terminaient pour elle ? Je venais de déroger à ma règle n°2 : ne pas toucher aux innocents et je ne me sentais du coup pas beaucoup mieux qu’au début de la soirée.

« …hey ? »

Je clignais des yeux et secouais un peu l’épaule gauche de Lera sans que cela ait le moindre effet. Maintenant qu’il ne se passait plus rien, mon esprit retrouvait sa clarté peu à peu. Il n’y avait plus qu’à constater les dégâts.

« Lera ! »

Mes pupilles se fixèrent sur son visage, puis sur les marques dans son cou et à nouveau au point de départ. Attendez, ça ne pouvait pas se terminer comme ça, il y a eu un dérapage, je ne l’ai pas fais exprès, on ne peut pas revenir en arrière ?! En prenant conscience de ce qui venait réellement de se passer, j’eus un haut le cœur ainsi qu’un mouvement de recul brusque qui m’amena à m’écarter de la jeune femme en-dessous de moi. Je n’ai jamais prétendu être quelqu’un de bien, mais l’appellation de monstre que j’avais tendance à appliquer à moi-même n’avait jamais autant prit son sens depuis des années… en somme, depuis que j’avais achevé mon père d’une façon plus ou moins similaire à celle d’aujourd’hui.

Dépité, je m’assis face à l’eau et portais mes mains à ma tête, le tout avant de me balancer légèrement d’avant en arrière pour contenir mon mal de crâne. Je n’avais pas voulu faire ça… je n’avais pas jamais prévu d’en venir à cette extrême.

Il me fallut environ deux minutes avant de pouvoir me relever et lancer un regard à ma dernière victime en lice. Difficile à faire… la culpabilité se peignit sur mon visage aussitôt que je vis les marques de strangulation. Mes paupières se fermèrent à nouveau.

« Pardonne-moi… »

Je tournais le dos aussitôt et m’éloignais de la plage pour rentrer chez moi, rangeant mes gants dans une poche de pantalon et portant une main à l’une de mes joues. Légèrement mouillée.
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Lera-Ann Litwinski-Vilte
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AVATAR : Rosie.
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Ven 17 Aoû - 20:35

L’obscurité. Totale. Chaleureuse. Je tombais. Ou bien m’étais-je stabilisée ? Je n’en savais rien. Et dieu que ce n’avait aucune importance. Je ne ressentais rien. Mes regrets, ma douleur, mon dégoût de moi-même s’étaient volatilisés. Etais-je morte ? Ce silence pesant me confortait dans cette idée. Tout était terminé. Plus de Lera. Plus de souffrances. Je n’étais pas heureuse. Je n’étais pas malheureuse. J’étais là, tout simplement, comme anesthésiée de toute sensation. Ce n’tait pas désagréable, moi qui avais toujours voulu ne rien ressentir. Poupée de cire.

Alors, contente de la manière dont les choses ont tourné ?

Cette voix…je la connaissais. Très bien même. Pourquoi ne m’en souvenais-je pas ? C’était important pourtant. Soudain son visage m’apparut. Il avait ce sourire rassurant que je lui connaissais. Papa. Je me dirigeai dans sa direction, désireuse de le prendre dans mes bras mais il m’arrêta d’un geste vif et son expression faciale changea du tout au tout, signe de son mécontentement.

Oona, tu m’expliques ce qui t’arrive ? Ce n’est pas toi. Depuis quand tu abandonnes et te laisses aller de la sorte ? Tu me déçois beaucoup, je t’ai connu beaucoup plus combative que ça !

Je m’apprêtai à rétorquer quelque chose mais il m’en empêcha d’un geste de la main.

Et par pitié arrête de te trouver des excuses ! T’en as bavé, c’est vrai, je suis d’accord que tu étais bien trop jeune pour faire face à tout ce par quoi tu es passée mais cela ne te donne pas l’autorisation de faire preuve d’autant de lâcheté. Tu as perdu des gens importants pour toi, c’est dramatique, je ne prétends pas le contraire mais il faut savoir continuer, penses-tu vraiment que ces personnes voudraient que tu les rejoignes sans avoir vécu ? Ce n’est pas ce que je veux en tout cas, ni ta mère d’ailleurs. Et s’il-te-plait arrête de te croire responsable de tous les malheurs du monde, tu ne peux pas t’occuper ni sauver tout le monde. Pense un peu à toi bon sang de bonsoir !

Il se pinça l’arrête du nez et inspira profondément avant de reprendre d’une voix plus douce.

Ecoute, tout ce que je veux c’est que ma fille soit heureuse et surtout que tu te reprennes, tu ne peux pas continuer ainsi indéfiniment. Il faut que tu vives Oona, tu as encore de tant de choses à voir et à faire. Promets-moi de faire des efforts, de ne plus te laisser abattre, de faire en sorte de te relever, ce n’est pas facile, ça demande beaucoup de force de caractère mais je sais que tu en es capable.

Il sourit. Moi aussi. L’accord était scellé.

Il faut que tu te réveilles maintenant. Une lourde tâche t’attend.

Aussitôt dit, aussitôt fait. Mes yeux n’eurent aucun mal à s’accoutumer à la nuit et remarquai qu’il manquait quelqu’un, William était partit. C’était plutôt une bonne chose, je ne me sentais pas la force l’affronter maintenant ou plus tard d’ailleurs. J’étais trop épuisée pour esquisser le moindre geste et demeurai donc ainsi un long moment. Soudain les larmes me montèrent aux yeux, avoir vu mon père m’avait plus bouleversée que je ne l’aurais cru. Il m’avait cruellement manquée, moi qui avais cru l’avoir oublié. Bon je savais bien qu’il ne s’agissait pas de lui, que tout ceci n’était que pure création de mon inconscient venu me délivrer un message sous les traits de mon paternel, sachant que c'était sûrement la seule personne que j'écouterais. Cela signifiait qu’au fond je ne voulais sans doute pas mourir. Je refermai mes paupières. Pour la première fois depuis longtemps j'appréciais le simple fait d'être en vie.
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