✱ NOM/PSEUDO : Kelly.
✱ ÂGE : 17 ans.
✱ J'HABITE : Un trou paumé, même pas sur Google Map.
✱ PERSONNAGE : Inventé.
✱ CODE : OK par Romy
✱ UN PTIT MOT? J'aime la compote et les biscuits.

«Dans un match de tennis, il y a des instants quand la balle frappe le haut du filet où elle peut soit passer de l’autre côté, soit retomber en arrière. Avec un peu de chance, elle passe et on gagne ou peut-être qu’elle ne passe pas et on perd...» - Match Point.

Faisons simple et assez court. Je suis née à Amsterdam d’un père américain et d’une mère néerlandaise. Comme le dit si bien le dicton, je suis née avec une cuillère en argent dans la bouche si on veut, enfin, nous. J’ai deux frères ainés, Carter et Dylan ainsi qu’une sœur cadette, Phoenix. Très jeune, j’ai du apprendre à mes dépends que le nom de famille «Vanderbilt » était une tare et faisait de moi, une personne différente aux yeux des autres. Etre différente ne me dérangeait pas en général, mais dans ce sens là, si. Donner un nom de famille ou remplir un formulaire était devenu un supplice. A la vue ou à l’entende de mon nom, les gens avait tendance à changer instantanément de comportement, devenant soit beaucoup trop lèche-bottes, soit particulièrement désagréables. C’est vrai qu’à Amsterdam, on avait tendance à voir d’un mauvais œil les descendants d’une famille de fortunés.

Pour en revenir au faits, je n’avais jamais manqué de rien. Rien mis à part une façon d’extérioriser tout ce que je pouvais ressentir. C’est comme ça que j’ai découvert le tennis. Mes grands frères le pratiquait pour faire passer le temps et se divertir, rien de bien sérieux jusqu’au jour où je pus tenir correctement une raquette. A partir de ce jour-là, ce n’était plus un jeu. Mon esprit de compétition prenant le dessus, je considérait chaque match avec mes frangins comme décisif et chaque victoires avait un meilleur gout que la précédente. Une fois arrivée au lycée, je continuais à pratiquer mon sport. Je m’entraînais à chaque heure que mon emploi du temps me le permettais. Lentement, je me grimpais les échelons au point de finir par me retrouver parmi « l’élite » des joueuses de tennis du lycée.

A la fin de mon année de terminale, à seulement seize ans, je pouvais enfin participer au grand tournois de tennis de mon lycée. Ce tournois était l’occasion de me faire connaître autrement que par les actions de mes ancêtres et il était hors de question que je la laisse filer. C’est pourquoi la nuit qui précédait le match, je m’étais entrainée sans ne jamais ressentir de fatigue. Je frappais les balles, les unes après les autres jusqu’à ce que je puisse considérer mes services et mes revers de parfaits. Et le lendemain, face à l’adversaire, j’avais excellé, j’avais brillé. J’avais remporté in extrémiste le tournois de tennis de mon lycée. Ça aurait pu s’arrêter là, mais, ce que notre coach ne nous avait pas dis, c’est qu’un recruteur américain qui était à la recherche de nouveaux talents pour défendre les couleurs de la grande université pour laquelle il travaillait faisait partie du public ce jour là et, visiblement, je lui avais tapé dans l’œil. Une fois dans les vestiaires, il était venu à ma rencontre pour me venter les mérites de l’Université de Yale située à New-Heaven dans le Connecticut ainsi que de son équipe de joueurs hors du commun, ce qui au passage, faisait très loin des miens. Après moi, il s’était attaqué à mon père et avait passé à peu près une heure à lui chanter les louanges de Yale. Mon père et mes frères, mes premiers supporters, s’enthousiasmaient rien qu’à l’idée que je puisse passer professionnelle tandis que ma mère, elle, était un peu plus perplexe. A ses yeux, le tennis était un sport de brutes, voir de dégénérer qui poussaient des hurlement inhumains pour frapper à une centaine de km/h dans une balle qui pourrait défigurer l’adversaire si ce dernier manquait par malheur sa réception. Après quelque jours de réflexion, avec le soutient de mes proches, j’avais décidé de suivre ce mystérieux recruteur, direction New-Heaven.

Je venais à peine d’avoir dix-sept ans quand j’intégrais l’équipe de Yale. Les matchs face aux autres grandes écoles avaient cette fois, de l’importance. Nous étions classés premier nationaux juste devant Harvard et Princeton. Le niveau s’était élevé, ma technique de jeu s’était précisée et mon nombre de défaites diminuait à vue d’œil. Ma rage de vaincre avait fait de moi une personne différente sur terre battue. Une battante. Après trois, voir quatre heures de jeu en plein soleil, je ne lâchais jamais rien. D’ailleurs, je n’étais pas la seule à l’avoir remarqué. Le recruteur qui était venu me voir jouer un an plus tôt, m’avait proposé de passer professionnelle. Malgré mon jeune âge, j’avais, d’après lui, tout d’une championne. La force, la vitesse, la technique et le charisme. Comme toujours, j’avais accepté.
Me voilà partie pour San Francisco. Ici, j’ai partagé l’affiche avec les grands noms du tennis international tels que Nadal, Federer ou encore Djokovic. Après un Roland Garros remporté, je faisais enfin partie de la légende.