Treize heures. Le soleil qui berçait la pièce de sa lumière me fit ouvrir les yeux d'un coup, posant ma main sur la place froide a mes cotes je lâchais un soupir las lorsque je m'apercevais que la place était vide, Jenna était partie au travail, et j'allais encore passer une journée des plus longues. Alexis n'était pas là, en même temps en plein milieu de la semaine il y a école. Repoussant d'un pied la couverture je levais mon corps endolori et le dirigeais jusque la cuisine pour pouvoir prendre un cachet pour la tête étant donné que dans ma tête c'était limite la guerre. Tout cela à cause de mes coéquipiers qui avait décidé de fêter comme il se doit notre dernier concert dans un bar. Jenna n'avait pas rechigné quand je lui avais dit que je sortais, elle comprenait. Avalant d’une traite mon cachet je me douchais rapidement avant de tourner en rond comme un poisson dans son bocal, j'avais envie de sortir mais rien ne m'intéressait aujourd'hui, je n'avais besoin de rien. Je serais bien retourne sur la tombe de Roksana mais c'était l'une des choses qui me faisait le plus souffrir. Elle était partie depuis tellement longtemps, quelqu'un a dit que le temps panse la douleur, la mienne ne peut pas s'éteindre, j'avais beaucoup trop peur chaque jour que mon téléphone sonne et que l'on m'annonce que Jenna a eu un accident. Je savais que je ressentais des sentiments pour elle, mais je n'arrivais pas a ressentir uniquement ces sentiments. Je ressentais de la peur et de l'amour. Deux choses incompatibles.

Tournant comme un poisson rouge dans la maison, je décidais de prendre la voiture et d’aller faire un tour en ville, histoire de ne pas penser à Roksana, je ne savais pas vraiment pourquoi je pensais à elle à ce moment précis, cela faisait tout de même dix ans qu’elle était partie, dix ans que ce connard avait repris sa vie normale, sans avoir été jugé, il avait renversé une femme et il s’en était tiré comme si il avait volé un bonbon sur un étalage. Il avait volé une vie et si j’avais pu je lui aurais explosé les dents. Et je lui aurais volé sa vie comme il avait volé la sienne et celle de mon futur enfant. Mais ma mère m’en avait empêché et j’avais été obligé de partir. Je ne pouvais plus vivre avec ce mal qui me tiraillait, et je l’avais rencontré. M’arrêtant devant un fleuriste, une idée me traversa subtilement l’esprit. J’entrais dans la petite boutique et achetais un bouquet de tulipes –ses fleurs préférées- il restait un peu moins d’une heure avant qu’elle ne finisse de travailler, j’optais donc pour la marche à pied afin d’arriver à l’heure devant l’école pour ne pas louper sa sortie. Je me demandais intérieurement quelle réaction elle allait avoir. Allait-elle être surprise ou au contraire blasé ? Allait-elle me trouver trop romantique ? Personnellement je trouvais que je ne l’étais pas assez.

A peine arrivé devant l’école, j’entendais la cloche sonnait et je décidais d’entrer à pas de loup dans l’école, me mêlant aux parents d’élèves qui entre nous ont l’air d’être super heureux de venir chercher leurs enfants à l’école, vu les têtes de zombie qu’ils tirent. M’enfin. Me cachant dans un couloir, j’attendais qu’il redevienne silencieux avant de me faufiler dans la pièce ou se trouvait Jenna. M’appuyant contre le chambranle de la porte je la fixais sans un bruit. « Je crois que vous avez fait tomber un stylo mademoiselle. » Je savais qu’elle allait me reconnaître rien qu’au son de ma voix, j’attendais une quelconque réaction de sa part, un sourire malicieux greffé sur les lèvres.

Mon dieu que je n'aimais pas les longues journées de travail comme ça. Surtout aussi enrhumée. J'étais bien contente que Ryan soit sorti la veille, parce que j'étais malade comme un chien et cela ne m'arrivait pas souvent fort heureusement. Étant finlandaise, je ne suis presque pas malade mais je ne sais pas ce que j'ai attrapé... C'est mauvais. Debout de bonne heure le matin, je me rinçai abondamment le visage avant de me regarder dans la glace. Mes longs cheveux roux mal coiffés pendouillaient le long de mon visage fatiguée et je les lissai d'une main avant de sortir de la pièce pour entrer dans la chambre où il dormait encore, déposant un baiser sur sa joue pour l'entendre grogner. Un an. C'est le temps qu'il s'était écoulé depuis notre rencontre. Depuis qu'on avait choisi de former un couple et je dois dire que même si j'ignorai la signification du mot « amoureux » j'avais des sentiments pour Ryan qui faisait que quand il découchait – ce qui arrivait de temps en temps – je le cherchai dans le lit. Sortant de la chambre à pas de loup, je croisai Alexis avant de lui intimer le silence et de partir dans la cuisine.

Le restant de la matinée se passa dans le plus grand calme. Mes élèves bien que jeunes étaient assidus et j'écoutais les quelques complaintes du jeune Thompson toujours aussi turbulent dans ma glace avant de rire aux éclats avec mes collègues dans la cour de l'école. Une journée banale en somme mais je restai préoccupée par mes récentes retrouvailles avec Winnie. Mon petit frère si parfait que je n'avais pas vu depuis onze ans. Je ne parlais pas des raisons qui m'avaient poussé à fuir. J'ignorai même si j'avais mis Ryan au courant de ma querelle familiale avec le paternel Karjalainen mais je savais qu'il connaissait Winnie et c'est d'ailleurs pour ça que je me suis mise avec lui au premier abord. Je voulais me rapprocher de mon petit frère et je dois admettre que j'aimais bien Ryan. Il était beau, gentil, et assez bon amant bien que je n'en ai pas eu des centaines. Debout dans ma classe, je distribuai les devoirs un à un avant de reprendre les interros pour me placer derrière le bureau, les corrigeant une à une attendant la fin de l'heure. Quand la fin de l'heure sonna, je détachai mes cheveux avant de passer une main sur mon visage fatigué pour le laisser retomber quelques instants sur le bureau. « Bon vous n'oublierez pas que demain nous avons une visite au parc. Amenez donc des bottes et n'oubliez pas vos sandwichs. » Puis, je me levai pour ouvrir la porte avant de les saluer un à un avec un sourire passant de temps en temps ma main dans les cheveux des garçons pour ébouriffer leurs cheveux.

Calme, silence. La classe fut vite dénuée de vie et je passais dans les rangées pour remettre de l'ordre fredonnant une chanson écrite par mon... amoureux ? Et ramasser les cahiers, les remettant à leur place. Une fois, tout de pris, je les fourrai dans mon sac pour le mettre sur mon épaule avant de relever la tête. Quelqu'un venait de s'adresser à moi et j'aurai reconnu ce timbre de voix entre mille avant de me tourner avec un sourire sur le visage. « Ryan. » Je me dirigeai vers lui avant de passer une main derrière sa nuque pour approcher son visage près du mien, plaquant ses lèvres sur les miennes. Il avait l'air fatigué. Je caressai du bout des doigts son visage avant de déposer un nouveau baiser furtif pour m'écarter avant de voir qu'il m'avait amené des fleurs. « Délicate intention. Auriez-vous quelque chose à vous faire pardonner monsieur Blackbird ? » Je croisai les bras sur ma poitrine avant de le regarder, toujours avec un sourire. Le voir m'emplissait de joie et grand dieu que sa présence était reposante contrairement aux petits montres qui l'avaient précédé.

Je n’avais pas à avoir peur, mais pourtant elle était bien la, lorsque je la regardais de dos, ou même de face, j’avais tellement l’impression qu’elle était faible, si fragile. Mais je m’efforçais intérieurement de ne pas penser à mal à chaque fois, qu’elle partait avec Alexis ou qu’elle partait au travail alors que j’étais déjà réveillé. J’avais des troubles obsessionnels compulsifs, des choses qui me pourrissaient la vie, je regardais mon téléphone toute les cinq minutes à cause de ce saloperie d’accident. J’avais peur qu’elle se doute de quelque chose, à cause de mes psychoses intempestives, je n’avais pas l’habitude de lui montrer que j’avais peur, je ne lui avais encore rien dit sur cet accident et j’avais peur de sa réaction. Peut-être qu’elle allait se braquer parce que depuis plus d’un an je lui cache cette partie de mon passé, ou peut-être qu’elle comprendrait. Je n’en savais rien et j’allais bientôt le savoir. Parce que j’avais enfin pris mon courage à deux mains, j’allais lui avouer partiellement la vérité. Je n’allais pas parler du fait qu’elle était enceinte, j’allais seulement lui parler de l’accident, peut-être qu’après je lui ouvrirais totalement la porte de mon passé, mais je n’avais pas envie de la brusquer totalement. J’allais y aller avec douceur, en lui expliquant les choses.

Après avoir pris ma douche et avoir chassé ma gueule de bois, je préparais ma fin d’après-midi qui allait être très … simple, enfin pour la première fois depuis le début de notre « relation » j’allais aller la chercher à son travail, j’allais voir le lieu ou elle passait le plus de temps en dehors de notre maison. J’allais apercevoir les enfants pour qui elle pouvait tout donner, pour qui elle pouvait passer une soirée entière à préparer leurs leçons pour le lendemain. Elle était passionnée par l’enseignement comme j’étais passionné pour la musique. C’était cela qui me plaisait le plus chez elle, sa passion. Et son fils. Elle était unique, elle m’avait fait oublier Roksana, même si je pensais encore souvent à elle, elle avait réussi à panser quelque peu mes blessures, et je ne pourrais jamais la remercier autant qu’elle m’a fait du bien.

Tout était calme dans l’école lorsque je me posais contre le chambranle de la porte, il n’y avait aucun bruit, tout était parfait, lorsque je brisais le silence en lui annonçant qu’elle avait fait tombé un stylo, elle reconnut tout de suite mon prénom et me le fit savoir. Elle se retourna en souriant, ce sourire qui me fait craquer. S’approchant vers moi, elle plaquait ses lèvres contre les miennes, ce qui me fit sourire, je prolongeais doucement avant qu’elle ne se recule pour caresser ma joue, je sentais qu’elle remarquait que j’étais fatigué. Elle ne disait rien, mais je le devinais, elle savait transmettre des choses par le regard. Après un baiser furtif, elle se reculait remarquant les fleurs, je souriais toujours. « Délicate intention. Auriez-vous quelque chose à vous faire pardonner monsieur Blackbird ? » Je n’avais rien à me faire pardonné, mais j’avais beaucoup de choses à lui avouer, et peut-être que les fleurs allaient adoucir les blessures que j’allais peut-être lui faire. Je ne voulais pas la blesser. Je n’avais pas envie de la perdre non plus. La voyant, les bras croisés, son petit sourire dressé sur ses lèvres fines. « Non rien à me faire pardonner… Mais j’ai des .. choses à te dire. Enfin, concernant mon passé. » Posant les fleurs sur son bureau, je m’installais sur une table au premier rang, l’attirant vers moi. « Est-ce que tu veux le savoir ? » Je n’avais pas envie de lui dire si elle n’en avait rien à faire, je ne voulais surtout pas la blesser inutilement. Peut-être qu’elle ne voudrait pas savoir ce que j’avais vécu en étant plus jeune, et tout serait beaucoup plus simple.

Les journées étaient aussi éreintantes les unes que les autres et je me demandais parfois comment je faisais pour tenir le rythme. Insoutenables. Je me levai aux aurores pour préparer mon fils et le déposer à l'école. Ensuite, j'allais me coucher tard le soir pour préparer les cours du lendemain. Mine de rien, être prof c'est assez... fatigant. Je n'ai presque pas de répit et heureusement que Ryan était là parce que sinon, j'aurai fini à l'hosto. Enfin Alexis était grand maintenant. Il était assez autonome et pouvait se débrouiller tout seul. Mais quand il était petit, que je devais gérer mes cours plus le boulot, j'en ai bavé. Je dois dire que oui. J'ai eu beaucoup de mal mais on m'a appris à rester positive parce que sinon, on arrive à rien dans la vie. Ça ne sert à rien de broyer du noir. Je l'ai appris en observant mes amis qui étaient tous détruits les uns après les autres que cela soit après une perte tragique, douloureuse et même si je n'ai jamais subi ça, je pense que je ne réagirai pas de manière aussi excessive que le suicide. Les gens qui se suicident sont des lâches parce qu'il y a toujours plus malheureux que nous. Des fois, je voyais les pauvres gosses qui devaient subir une perte et je devais les consoler du mieux que je pouvais.

La dernière heure restante se passa dans le calme le plus complet parce que je leur avais demandé de faire une interro et je me maudissais pour ça. Encore, encore, encore des copies à corriger. Mais des fois, je devrais me taire. Passant dans les rangs, je surveillais que personne ne triche, bien qu'il y a toujours quelques fuites. Puis, quand tout fut fini je ramassais tout, leur intimant de ne pas oublier leurs affaires pour le lendemain avant de les voir partir un à un. Silence, calme. Perfection. Je rangeai la salle. Des boulettes de papiers, quelques antisèches et je notai les noms des tricheurs sur les copies pour leur retirer des points. Ensuite, je fourrais le tout dans mon sac avant de sentir quelqu'un derrière moi. Ryan.

Ce qui est étrange avec lui, c'est qu'on se supporte sans être amoureux. Mais je ne sais pas, je suis très attachée à lui. Nous ne nous sommes jamais disputés et pourtant j'aurai pu. Des fois quand il découche, quand il rentre complètement saoul après un concert en plein milieu de la nuit, priant pour ne pas qu'il réveille le petit. Mais non. Je dois admettre que je l'appréciais comme ça. Qu'il ne change pas. Et même s'il connaissait tout de moi, je ne savais rien sur son passé mais cela ne me gênait pas. Je m'en fichais. Je m'approchai alors de lui avant de déposer un baiser qu'il prolongea et remarquai un bouquet de tulipes. Mes fleurs préférées, je le regardai donc, tout sourire avant de croiser les bras sur ma poitrine. La révélation qui suivit me fit un peu froncer les sourcils et je me rapprochai à nouveau pour poser une main délicatement derrière sa nuque. « Tu peux me le dire, tu sais. » Je murmurai ça avec douceur comme je le faisais souvent. Sainte Jenna. La fille qui ne dit jamais de grossièreté, qui ne crie jamais. « Donnes moi ça. On va les mettre dans l'eau avant qu'elle ne fane. » Je l'invite donc à me suivre avant d'aller chopper un vase dans le meuble et de me rendre au lavabo des toilettes pour filles pour mettre de l'eau. Puis, replaçant délicatement une mèche, je retournai tout poser sur le bureau avant de l'inviter à prendre place sur la chaise et de me poser sur ses genoux. « Alors, raconte moi tout vilain garçon. »

Je devais y aller de but en blanc, je savais qu’elle ne supporterait pas que je lui cache encore des choses dans la mesure où elle a était sincère avec moi sur son passé, ou alors elle me cachait très bien les choses comme j’essayais moi-même de le faire. Je ne supportais pas le mensonge, les secrets et pourtant c’était l’art dans lequel j’excellais le mieux. Je lui cachais mon passé de merde depuis plus d’un an et je n’avais toujours pas trouvé le courage de lui avouer ce qui me tourmentait intérieurement, certains disent qu’en parler aide à évacuer, mais moi je ne pensais pas cela. Je pensais que cela invoquait plus la pitié des gens qu’autre chose. Je ne voulais pas qu’elle est pitié de moi, ne serait-ce qu’un petit peu. Je ne supportais pas les regards de pitié que me destinait ma mère quand j’étais dans le salon familial avec ma bière à la main, c’était en grande partie pour cela que j’avais quitté ma ville natale. Et que je n’y avais remis le pied juste pour aller déposer une fleur pour les dix ans de sa disparition. Et cela avait été d’autant plus insupportable, puisque sa tombe était dépourvu de fleurs. Ses parents n’en avaient rien à faire, au contraire, il me détestait, il détestait leur fille de m’avoir choisi alors il l’avait déshérité.

Je n’avais pas imaginé une seconde tout lui avoué en rentrant à moitié éméché cette nuit, ou encore en quittant la maison ce matin, après avoir tourné comme un poisson rouge imbécile dans la cuisine en quête d’une chose à faire. Je n’avais rien à faire, je n’avais pas envie de jouer de la batterie, alors autant faire le con et lui avouer tout ce que je lui cache depuis que nous sommes ensemble, c’est sûr que cela pouvait être mieux. Ou pas. M’aventurant dans son école je me rendais compte que je n’étais jamais venu la chercher, je n’avais vu le bâtiment que de l’extérieur, et encore je n’en étais plus vraiment sur. L’endroit était … studieux, des dessins d’enfants ornaient les murs, mon cœur se serrait au fur et à mesure que j’avançais dans l’établissement, mais lorsque je la vis tout pris une autre dimension, j’étais apaisé. Rien que sa présence pouvait m’apaiser. Parfois elle me rappelait Roksana, dans ses mimiques, dans ses sourires, dans ses gestes. Mais je m’efforçais à ne pas penser à elle, de peur qu’elle ne remarque mon malaise.

Elle était heureuse de me voir, je pouvais le lire sur son visage, lorsqu’elle remarqua le bouquet de tulipes, ce sourire qui était présent sur son visage s’étira un peu plus, ce qui me fait sourire à mon tour. J’avais deviné que c’était ses fleurs préférées le jour où j’étais entré pour la première fois chez elle avec mes affaires et que j’avais remarqué les divers bouquets qui ornaient presque chaque meuble de sa maison. Elle était tellement … unique. Elle me demandait alors si j’avais quelque chose à me faire pardonner, je lui avouais que c’était par rapport à mon passé, je ne pouvais plus rien lui cacher désormais. Sa main se posait sur ma nuque alors qu’elle se rapprochait de moi « Tu peux me le dire, tu sais. » Son surnom ne devrait pas être Tigrou, mais Douceur, elle n’était pas du genre à s’énerver, je ne l’avais jamais vu hausser la voix sur son fils. « Donnes moi ça. On va les mettre dans l'eau avant qu'elle ne fane. » « Bonne initiative sergent douceur. » Je riais et la suivait dans son périple, tout en réfléchissant à comment je pourrais lui avouer cela sans la brusquer. Une fois revenus dans la classe, je m’installais sur la chaise pour qu’elle prenne place sur mes genoux par la suite. « Alors, raconte-moi tout vilain garçon. » J’avais envie de partir, de fuir comme un voleur, mais ma conscience me rappela à l’ordre. Saisissant ma besace qui se tenait au pied de la chaise, j’en sortais les chaussons qui avaient été retrouvés dans les affaires de Roksana par le préposé qui m’avait accueilli pour reconnaître son corps. Les déposants sur le bureau, je pris une grande inspiration, autant commencer par le commencement non ? « Ces chaussons auraient dû appartenir à mon fils ou à ma fille … Mais … Il n’est jamais venu au monde. Il est parti de ce monde en même temps que sa maman… Il y a maintenant quinze ans de cela. » Bon j’avais partiellement avoué ce qui s’était passé de terrible dans mon passé, maintenant reste à savoir si elle voulait savoir la suite.