Je venais tout juste de ressortir du bureau du médecin. J'avais pris ma journée à la fac, de toute façon avec les examens je n'avais presque plus de cours à donner. J'étais partie tôt de la maison ce matin, j'étais contrarié avec tout ce qui s'était passé hier avec MJ et je n'avais pas envie de la croiser avec la gueule de bois. J'avais passé deux heures à l'hosto à faire des examens, ECG, prises de sangs et tout le blabla...le Dr Roberts, mon cardiologue m'avait demandé de rester ici une petite heure en attendant qu'il analyse mes résultats pour ne pas avoir à me recontacter encore une fois pour me donner les résultats des analyses.

Je savais qu'après une greffe, 20% des greffés avaient des complications dans les un ans qui suivait l'opération, et bien sur, il a fallut que je sois dans ses 20%, comme si je n'avais pas assez d'emmerdes comme ça.. Je suis rapidement arrivé à la maison, il était environ onze heures du matin. Je rentrais à la maison et je me déchaussais pour ne pas salir le sol. Les jumeaux jouaient dans leur parc et Elle se leva en me voyant arriver en souriant. Je laissais mes affaires dans l'entrée. « J’suis rentré ! », lançais-je en m’approchant du parc pour embrasser les jumeaux qui s’étaient tous les deux mis debout pour m’embrasser.

J’étais dans la cuisine en train de préparer un café, de quoi calmer mon mal de tête horrible. J’avais la tête qui tournais et qui avais envie d’exploser, j’avais peut-être un peu trop bu hier soir… Mais bon, j’étais avec Andrew et fallait bien quelque chose pour ne donner du courage. Comment ne pas dire à mon frère, qui a toujours été là pour moi –ou du bien, la plupart du temps- que j’étais dans la grosse merde ? J’aimais Robbyn, son petit ami et mon ex petit-ami puis Maël, qui est mon mari. Juste à y penser, ça me démoralisais au plus haut point.

J’suis rentré !

Lança-t-il alors que j’entendis la porte se refermer. Je jetai un coup d’œil par la porte et souris en voyant qu’il embrassait les jumeaux. Je terminais de mettre du lait dans ma tasse et pris une gorgée de mon café en me dirigeant vers le salon pour accueillir Maël.

Bonjour chéri.

« Bonjour chéri. », annonça-t-elle en arrivant dans le salon. Je me redressais en laissant les jumeaux qui me tendaient toujours les bras pour aller vers elle. Je déposais un baiser sur sa joue. « On peut parler dans la cuisine ? », murmurais-je. C'était con, les jumeaux étaient trop petits pour comprendre mais quand même, je ne voulais pas dire ici que j'étais encore une fois malade. J'allais dans la cuisine en l'emmenant avec moi par la main puis, une fois à l'intérieur, je m'arrêtais face à elle. « Y'a...des complications suite à ma greffe...les médecins savent pas encore si c'est grave ou pas.. »

Il se redressa après avoir câliné les jumeaux pour me déposer un baiser sur la joue. Je tenais bien ma tasse de café entre mes mains et lui souris… Je savais que bientôt, je n’allais plus pouvoir sourire… Ou du moins, je le pense.

On peut parler dans la cuisine ?

J’hochai la tête et pris une grande respiration. C’est parti. Maël me prit la main et m’entraina jusqu’à la cuisine où on pourrait parler en privé. Ce n’était pas le genre de chose que les jumeaux pourraient comprendre mais bon, vaut mieux prévenir que guérir. Une fois à l’intérieure de la cuisine, il se mit face à moi, air sérieux. J’étais nerveuse.

Y'a... des complications suite à ma greffe... les médecins savent pas encore si c'est grave ou pas...

Je me pinçais les lèvres… Cette partie-là, je la savais. J’avais brièvement relue la conversation d’hier sur Facebook lorsque j’étais saoule. Je pris une gorgée de mon café en silence puis la déposai sur le comptoir en prenant sa deuxième main.

Qu'est-ce qui se passe mon cœur ?

J’étais vraiment nerveux à l’idée de lui annoncer, je me rappelais quand on parlait de ma maladie, elle finissait toujours par pleurer et je détestais ça. Aujourd’hui les choses allaient mieux, enfin, elles étaient censé aller mieux puisque je sentais que j’allais encore la faire pleurer…Je me sentais vraiment mal de lui imposer tout ça, encore une fois. Comme si le fait que Micah soit aussi malade n’avait pas été suffisant… MJ posa sa tasse de café sur le comptoir derrière elle et elle prit ma deuxième main. « Qu'est-ce qui se passe mon cœur ?», demanda-t-elle d’un air plutôt inquiet. Je pris une grande inspiration en caressant ses mains dans les miennes et en les regardant pour éviter son regard. Je me pinçais la lèvre, « J’fais de l’hypertension et faut faire gaffe avec ses trucs là ça peut causer des AVC ou ce genre de choses… ».

Je m’arrêtais quelques secondes, ça ce n’était pas le plus grave, presque toutes les personnes ayant reçue une greffe de cœur en ressortait à faire de la tension…Je relevais mon regard vers elle en ayant toujours cet air sérieux sur mon visage, le moment n’était vraiment pas à plaisanter ou à rire… Je déglutis avant de continuer en la fixant du regard, « Et…c’est pas tout…j’ai…ce qu’on appelle la maladie coronaire du greffon...en gros les artères qui nourrissent mon cœur sont trop dures et du coup bah…ça craint…faut que je repasse des test pour savoir à quel stade j’en suis…si j’suis à un stade trop avancé pour me soigner aux médicaments j’vais devoir avoir encore une nouvelle greffe…»

Comment est-ce que j’étais censé me placer ? Rester debout ? M’asseoir ?... Je sentais déjà la pression me pousser la poitrine… Je n’osais pas imaginer ce que ce sera lorsqu’il m’annoncera la mauvaise nouvelle pour de vrai.

J’fais de l’hypertension et faut faire gaffe avec ses trucs là ça peut causer des AVC ou ce genre de choses…

Je me pinçais les lèvres. Il avait terminé en ouverture, ce qui m’avait fait comprendre qu’il n’avait pas terminé de parler. Je le regardais droit dans les yeux en espérant que c’n’était qu’une blague, et qu’il se met à rire… Ça serais vraiment que trop beau.

Et… ce n’est pas tout… j’ai… ce qu’on appelle la maladie coronaire du greffon...en gros les artères qui nourrissent mon cœur sont trop dures et du coup bah… ça craint… faut que je repasse des test pour savoir à quel stage j’en suis… si j’suis à un stade trop avancé pour me soigner aux médicaments j’vais devoir avoir encore une nouvelle greffe…

Entre mes histoires de cœurs compliqués, mon parle qui ne me parle plus, mon boulot secret et sa maladie qui refait surface, j’avais vraiment une vie de merde. Il ne voulait pas que je me mette à pleurer et je n’osais pas le faire… je n’en avais bizarrement pas envie. En fait, j’étais plutôt en colère.

Bon... après tout ce temps, on est habitué, n'est-ce pas ?

Je lâchais ses mains puis serrais les poings avant de prendre ma tasse de café pour le caller d’un coup et j’allais la ranger dans le lave-vaisselle.

Je sentais mon coeur battre très fort dans ma poitrine, je resserrais ses mains dans la miennes en attendant une réaction de sa part mais je n'arrivais à rien lire sur son visage, elle n'avait même pas les larmes aux yeux et c'est ce qui me faisait encore plus paniquer, je pense. Je la fixais pour voir un seul signe pour anticiper sa réaction, mais rien. « Bon... après tout ce temps, on est habitué, n'est-ce pas ? », lança-t-elle en lâchant brutalement mes mains pour me tourner le dos afin de finir sa tasse de café et la mettre dans le lave vaisselles.

Je la regardais sans rien dire, sans rien faire, j'avais un peu du mal à comprendre, comment j'étais censé réagir face à ça ? Qu'est-ce que ça voulait dire ? Qu'elle s'en fichait ? Je sentais mon coeur battre encore plus vite, je me pinçais la lèvre. Sa réaction était tellement... inattendue. J'avais l'impression qu'elle était froide tout à coup alors que quelques minutes plus tôt, elle avait prit son air réconfortant comme elle l'avait toujours fait depuis que nous étions petits. « Quoi ...? C'est tout....? », murmurais-je en la regardant les sourcils froncés. Je baissais la tête, « Si tu t'en fou, fallait le dire tout de suite... ». Je lui tournais le dos pour aller dans le salon m'asseoir sur le canapé face au parc des jumeaux pour couvrir mon visage entre mes mains..

J’étais en colère. Notre vie ne pouvait-elle pas être normale ? Sa maladie, nos histoires de cœurs et encore et toujours sa maladie, je commençais à réellement croire qu’on était maudit. Je n’avais même plus l’impression que c’était le Maël que j’avais connu. En fait, quand nous étions plus petit, tout semblait plus facile, ou alors c’était juste parce que je ne comprenais encore rien à cette vie de merde.

Quoi... ? C'est tout... ?

Cette réaction de sa part, je m’y attendais. Par la suite, je m’attendais parfaitement à avoir « tu t’en fou, comme toujours » pour conclure le tout. C’était Maël tout craché, sa façon à lui de me foutre une belle claque pour que je me dégourdisse un peu. Je soupirais alors qu’il me tournait le dos.

Si tu t'en fou, fallait le dire tout de suite...

À l’intérieure de moi, ma première réaction fut « je le savais ». Je soupirais en le laissant marcher jusqu’au salon et je le suivis par derrière.

J'dois partir à Tokyo pour le boulot dans deux jours, avec Chanel... J'ai eu un contrat assez important.

Je soupirais.

J'étais vraiment en colère qu'elle réagisse comme ça...oui, c'était dur pour elle je pouvais bien le concevoir mais ça l'était encore plus pour moi. J'avais du me traîner ses problèmes de santé depuis que j'étais gamin et je croyais réellement que tout allait s'améliorer après la greffe mais non, ça continuait... et si j'avais su tenir jusqu'ici, c'est bien parce que MJ a toujours été là pour moi, depuis que nous avions huit ans quand elle a su pour ma maladie jusque maintenant... Elle insistait toujours pour venir à mes rendez-vous avec moi à l'hôpital, elle m'écoutait et elle me faisait rire quand j'avais le moral à zéro...alors cette réaction, ça m'avait blessé parce que maintenant nous étions mariés et son manque de sensibilité face à cette situation me faisait beaucoup de mal..j'avais besoin qu'elle soit là, qu'elle me fasse sourire et qu'elle me change les idées.

« J'dois partir à Tokyo pour le boulot dans deux jours, avec Chanel... J'ai eu un contrat assez important. ». Je soupirais en gardant mon visage entre mes mains, comme si nous n'étions pas déjà assez séparés en ce moment...qu'est-ce que je pouvais bien lui dire ? Je venais de lui annoncer que j'étais à nouveau malade et elle avait l'air de s'en foutre royalement. Pourtant j'avais peur, parce que je n'avais pas l'argent pour une opération, que les médicaments coûtaient la peau du cul et j'avais peur de me retrouver seul et qu'elle s'enfuie en voyant à quel point j'étais un boulet, qu'elle me largue une bonne fois pour toute en emmenant nos enfants.. J'avais l'impression qu'aujourd'hui il n'y avait que son boulot qui comptait et que j'étais relayé au second plan, alors que j'avais vraiment besoin d'elle.

Il ne répondait pas… Et c’était normal. Il était seulement là, à se tenir le visage entre ses deux mains. Je soupirais. La vie est vraiment injuste, me suis-je dis. Je le regardais déprimer alors que je restais là, debout à rien faire. Puis, Elle me tira le pantalon pour que je lui donne de mon attention… Je baissais la tête et lui souris, elle me réclamait un câlin alors je me penchais pour la prendre dans mes bras. C’est fou, comme ces enfants grandissent vite ! Elle commençait déjà à devenir lourde.

Elle me serrait fort et je lui caressais le dos en regardant par la fenêtre. Je ne savais ni quoi dire, ni quoi faire… Je m’approchais de Maël et m’assit à côté de lui, en essayant Nina sur mes genoux.

J'suis désolée... mais j'n'ai pas le choix.

Je sentais MJ s'asseoir dans le canapé à côté de moi. Je me pinçais la lèvre, j'étais épuisé de devoir combattre cette maladie...pourquoi prendre des médicaments, après tout ? Au pire j'irais rejoindre mes parents, Micah et Elle étaient trop petits ils ne se souviendraient pas de moi alors je ne leur manquerait pas. Et puis, MJ trouverait vite un remplaçant dans le rôle de père, j'en étais certains. « J'suis désolée... mais j'n'ai pas le choix.». Je soupirais, j'avais les larmes aux yeux. Des larmes de colère, de tristesse et d'épuisement, je n'avais pas beaucoup dormis cette nuit, à gesticuler dans mon lit en réfléchissant à tout ça..

Je relevais la tête et je plissais les yeux, la lumière était vraiment forte comparé à l’obscurité entre mes mains. Je regardais droit devant moi, « J'm'en fou de ton voyage MJ...», murmurais-je avant de tourner le regard vers elle et Nina qui était sur ses genoux. « Tu comprends pas que j'ai besoin de toi là ? Et toi tout c'que tu trouves à m'dire c'est que maintenant on a l'habitude ! J'm'attendais à toutes les réactions possibles de ta part mais à celle là..j'suis censé le prendre comment ? Que tu t'fiches si j'meurs ? J'vais p'têtre devoir avoir encore une nouvelle greffe, ça t'es égal ? » Je soupirais et je baissais à nouveau les yeux vers le sol, « On a toujours le choix dans la vie MJ...si toi t'étais malade comme ça, jamais j'partirais à l'autre bout du monde en te laissant toute seule avec les jumeaux... mais maintenant c'est ton travail le plus important, pas nous. »

J'm'en fou de ton voyage MJ...

Je soupirais et le regardais alors qu’il se retourna vers nous. Je me pinçais les lèvres et baissais la tête à mon tour, mais pour embrasser la tête de Nina. Maintenant, nous étions devant eux, à nous disputer… Je savais que tôt ou tard, l’un d’entre eux va se mettre à pleurer.

Tu ne comprends pas que j'ai besoin de toi là ? Et toi tout c'que tu trouves à m'dire c'est que maintenant on a l'habitude ! J'm'attendais à toutes les réactions possibles de ta part mais à celle-là… J’suis censé le prendre comment ? Que tu t'fiches si j'meurs ? J'vais p'têtre devoir avoir encore une nouvelle greffe, ça t'es égal ?

Il soupira avant de rebaisser les yeux au sol. Je me pinçais les lèvres et pris Micah pour l’asseoir sur le canapé, entre Maël et moi. Il voulait nous rejoindre… et regardait Maël avec de gros yeux.

On a toujours le choix dans la vie MJ... si toi t'étais malade comme ça, jamais j'partirais à l'autre bout du monde en te laissant toute seule avec les jumeaux... mais maintenant c'est ton travail le plus important, pas nous.

Je ris nerveusement et m’adossais au canapé en regardant la télévision éteinte. Nina me tirait les cheveux et je commençais à brûler de l’intérieure.

Arrête !

Nina arrêta de tirer mes cheveux et s’est mise à pleurer, ce qui entraina également Micah qui n’aimait pas du tout quand l’un de ses parents était fâché. Je posais Elle à côté de moi et me mit dos à eux pour éviter leur regard. J’étais furieuse.

Je sentais le regard de Micah se poser sur moi, le pauvre il ne devait pas comprendre ce qui se passait et avec la tête que je faisais, ça ne devait pas être rassurant...j'essayais de ne jamais me prendre la tête avec MJ devant les jumeaux alors pleurer devant eux, c'était vraiment pathétique mais ça me rendait dingue de la voir aussi indifférente à ce qui se passait. Quoi, il fallait que je sois à l'article de la mort pour qu'elle daigne verser une larme ? Ou alors elle ne m'aimait plus autant qu'elle le prétendait au point de s'en foutre de ce qui pouvait bien m'arriver ?

« Arrête ! », demanda-t-elle à Nina qui tirait ses cheveux et qui se mit tout de suite à pleurer, entraînant Micah qui tendait les bras vers moi. Je soupirais en prenant le petit garçon dans mes bras pour le bercer et je tendais ma main libre vers Nina pour caresser ses joues déjà toute mouillées. MJ s'était mise dos à nous et les jumeaux continuaient à pleurer un peu moins fort, mais quand même. « Allez, pleurez pas mes chéris... », murmurais-je en déposant un baiser sur la joue de Micah qui s'était accroché à mon tee-shit avant d'embrasser Nina qui tirait sur le tee-shirt de MJ. Je relevais le regard vers la jeune maman même si elle me faisait dos, « Au moins quand tu pleurais quand on parlait de ma maladie, j'avais l'impression d'être important... »

Allez, pleurez pas mes chéris...

Nina tirait sur mon tee-shirt en pleurant toujours. Elle insistait pour que je me retourne et pour que je la regarde… Mais j’étais trop en colère pour lui faire un sourire, pour l’embrasser et la prendre dans mes bras. J’avais seulement envie de me lever et de tout péter puis partir en claquant bien fort la porte. Il fallait que je me calme, mais les bébés étaient là à pleurer très fort, ce qui me redonnait rapidement le mal de tête que j’avais tout à l’heure.

Au moins quand tu pleurais quand on parlait de ma maladie, j'avais l'impression d'être important...

Je me retournais et regardait Maël, sans donner d’attention particulière à Nina qui tirait encore plus sur mon tee-shirt.

Un jour tu ne veux pas que je pleure, puis l'autre tu veux que je pleure... Décide-toi à la fin ! Et puis j'suis censé réagir comment ? "Courage Maël, n'aies pas peur, tu vas t'en sortir !" ? J'ai la chienne moi-même, je ne vois pas comment j'arriverais à te consoler ! Moi aussi j'ai cru que ça irais mieux, moi aussi j'ai cru qu'on pourrait être heureux, mais non !... Il me reste plus que ce boulot qui m'offre de bonnes opportunités. C'est la seule chose qui fait pas chier.

Nina s’est mise à pleurer très fort en voyant que je ne lui répondais pas. Je baissais les yeux pour la regarder et soupirais.

Nina, arrête de pleurer, c'n'est pas le moment !

« Un jour tu ne veux pas que je pleure, puis l'autre tu veux que je pleure... Décide-toi à la fin ! Et puis j'suis censé réagir comment ? "Courage Maël, n'aies pas peur, tu vas t'en sortir !" ? J'ai la chienne moi-même, je ne vois pas comment j'arriverais à te consoler ! Moi aussi j'ai cru que ça irais mieux, moi aussi j'ai cru qu'on pourrait être heureux, mais non !... Il me reste plus que ce boulot qui m'offre de bonnes opportunités. C'est la seule chose qui fait pas chier. »

Je ne la quittais pas du regard, la seule chose qui fait pas chier ? Comme si j'avais choisi d'être malade, c'était pire que tout ce qu'elle me disait là, si c'était pour dire ce genre de chose elle aurait sûrement mieux fait de se taire. Je me pinçais la lèvre en continuant de bercer Micah qui commençait à se calmer contrairement à sa soeur qui pleurait toujours à chaud de larmes.

« Nina, arrête de pleurer, c'n'est pas le moment ! »

J'assis Micah sur mon genoux et je pris Nina sur mon autre genoux pour la calmer, c'était vraiment le bordel..

« J'te demande pas de chialer, j'te demande juste... - je baissais la tête vers Micah qui avait pris la main de sa soeur qui pleurait toujours - ...juste avoir l'impression qu'tu seras quand même là malgré ça.. mais bon, j'fais parti des choses qui font chier alors.. »

J'te demande pas de chialer, j'te demande juste...

Je regardais Nina qui commençait à se calmer maintenant que Maël l’avait pris sur ses genoux. Micah lui tenait la main, ça avait toujours été un moyen efficace pour arrêter Nina de pleurer. Mais bon, elle n’avait pas arrêtée, juste diminuée l’intensité.

... juste avoir l'impression qu'tu seras quand même là malgré ça... Mais bon, j'fais partie des choses qui font chier alors...

Je soupirais puis regardait Maël avec un regard noir.

C'est bon, tu t'es calmé ? Tu devrais commencer à changer ta façon de me faire sentir coupable, j'en suis tellement habitué que ça j'me sens immunisé !

Je me pinçais les lèvres et me levais pour me diriger vers l’étage. J’allais rejoindre notre chambre pour me changer, afin de mettre des vêtements un peu plus sexy et me maquillais et coiffais un peu avant de redescendre pour retrouver mes talons près de la porte.

Je sors. Puis je vais bosser.