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Anonymous
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Dim 5 Juin - 1:08

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Je ne sais pas si c'était un rêve ou si c'était la réalité mais j'avais peur. Je savais que j'avais peur. J'ignorai pourquoi. A cause de quoi, où j'étais, ce que je faisais mais j'avais peur. Attachée, ligotée, je cherchai à assimiler les informations de sorte à mieux comprendre le pétrin dans lequel je m'étais fourrée. Allez Lilas, réfléchis, tu peux le faire. Mais non, rien. Pourtant pourquoi avais-je cette sensation de déjà vu ? Les larmes coulaient le long de mes joues, mes poignets me faisaient mal et je sentais les cordes entamer la chair. J'avais mal, terriblement mal. Mais que faire ? Hurler ? Cela faisait plusieurs minutes que j'essayais mais rien ne sortait de ma bouche. Rien du tout. Puis, quelqu'un passa devant moi, une ombre et j'eus envie de vomir. Le décor se modifia, la cave réapparut sous mes yeux et je sus ce qui était en train de se produire. Tout recommençait. Il m'avait repris mais comment. Je sentis un souffle, quelqu'un toucher mes cheveux et j'eus envie de vomir, de mordre celui qui osait me toucher. « Tu es à moi Lilas. » C'était sa voix, je sentis mon sang se glacer et ne faire qu'un tour. Puis... je me réveillai en hurlant. Trempée de sueurs, le souffle court, je regardai le réveil pour voir qu'il indiquait six heures du matin. Et merde! Combien d'heures avais-je dormi ? Trois, quatre ? J'avais passé tellement de temps à travailler sur mon logiciel que j'en avais oublié le temps. Fuck off! Tant pis, fallait que je me lève. Je savais que j'avais quelque chose d'important à faire mais quoi ? Aucune idée. Donc c'est que ce n'était pas si important que ça non ? Je soupire et me mets sur mes deux pieds avant de retomber sur le lit. Whoo, je devais faire plus gaffe. J'avais encore des séquelles de mon accident de voiture ou quoi ? Ou était-ce... ma « bagarre » d'avec Drake ? Aucune idée. Je réessaies et j'y arrive cette fois-ci, magnifique. Bon, je pourrais pas courir le marathon – et ça m'ennuyait au plus haut point – mais au moins, je pouvais me rendre jusqu'à la salle de bains sans avoir peur. Congrats Lilas!

Une fois dans la salle de bains, je m'appuyai sur le lavabo avant de relever la tête et de voir que j'étais affreusement blanche. Enfin pour une rousse ce n'est pas si étonnant mais quand même. Je regarde si je n'ai plus de traces et non, je n'avais plus rien. Soulagée, je pris le sac en plastique qui me servait à recouvrir mon plâtre et me glissais sous la douche, laissant couler l'eau de longues minutes avant d'entreprendre quoi que ce soit. J'avais mal partout, j'étais fatiguée, donc d'une humeur de chien. Mais bon, j'avais abandonné mes tentatives de suicide, c'était déjà ça. Drake avait au moins servi à quelque chose cette fois-ci. Après avoir essayer de retirer toutes les traces de souillures, je sortis de la douche, la peau à vif. Je ne sais pas pourquoi mais je me sentais toujours sale. Sale que cet enfoiré est touché mon corps. Je décidai donc d'enfiler un pantalon, un jean, et une chemise pour casser mes toc. Ouais, j'en avais. Mais qui n'en aurait pas hein ? Après un tel traumatisme. Puis, j'entendis mon chien gueuler et me rendis dans le salon de Keep pour voir un mot posé sur la table. « N'oublies pas le rendez-vous avec ton professeur. Bisous. Keep. » Oh fais chier! Encore ce pot de colle. Quelle idée d'appeler ici aussi ? Bon, c'est vrai que j'avais cassé mon téléphone mais ce n'est pas une raison pour me harceler. Saleté d'anglais tenace. J'avais rendez-vous à quelle heure déjà ? M'en fous, j'irai à l'heure que je voudrais. Pis pourquoi pas lui poser un lapin. Good idea! J'allais lui poser un lapin.

Deux heures plus tard. Me voilà dans la voiture avec une fille de la fac qui avait bien voulu m'emmener et elle était là en train de me parler de sa vie. Mais je m'en foutais. Complètement. Je ne pensais qu'à aller à la BU ou à la machine à café du bâtiment 17 en espérant qu'elle marche cette fois-ci. J'avais besoin de ma dose de caféine où j'allais tuer quelqu'un. Et blablabla. Est-ce que tu sais que je ne comprends pas ta langue ? Apparemment non ? Tant pis, gaspilles ta salive, fillette. Puis au loin, j'aperçois la fac et je pousse un soupir de soulagement. Merci dieu! Fin du cauchemar. Je sors doucement de la voiture et galère à mettre mon putain de sac sur l'épaule à cause de mon plâtre pour me trainer jusqu'au Saint Graal. Oh café qu'est-ce que je t'aime! Épouses moi. Une fois dedans, je regarde l'heure et vois que le temps ne passait pas assez vite à mon goût. Huit heures trente. Et mon groupe de révisions n'arrivait qu'à dix heures. Qu'allais-je faire en attendant ? Mise à part détruire cette connasse qui ne voulait pas me donner ma substance. Je me mis à taper dessus. « Marches, sale bête. » Pfff. Pas moyen. Je m'assis donc sur un banc, après avoir bien attirée l'attention. (Je vous emmerde.) et sors Pascal pour regarder mes mails. Oh bah tiens, j'avais rendez-vous, il y a dix minutes. Mince alors. Tant pis.

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Anonymous
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Lun 6 Juin - 0:29

Hey, Chris ! T'es là ? Allez... décroche ! Qu'est-ce que tu fous, bordel ? Bon, rappelle-moi quand t'as ce message ! Christopher soupira bruyamment avant de jeter son oreiller sur son téléphone qui n'avait cessé de l'importuner très tôt ce matin, vraiment très tôt. Apparemment, sa sœur avait décidé qu'elle avait la plus grande des nouvelles à lui annoncer et, elle n'avait pas l'intention de lâcher l'affaire. Même à l'autre bout du monde, elle arrivait à lui casser les pieds. Le téléphone sonna à nouveau, après quelques sonneries, la répondeur s'enclencha. Chris, tu te fou de moi là ! J'ai bien regardé l'heure avec le décalage horaire et tout, je sais que t'es là. PRENDS CE PUTAIN DE TÉLÉPHONE... C'est vrai qu'il est un peu tôt mais... tu bosses ! Alors j'attends. Et si tu veux, je peux chanter aussi. Cette fois-ci, Christopher se leva d'un bond chercha le téléphone qui était tombé avec l'impact de l'oreiller et décrocha rapidement, complètement agacé. Sa sœur venait de lui pourrir la matinée juste pour lui annoncer qu'elle avait fait les courses seule, comme une grande. Bon, il l'avait félicité au lieu de s'emporter parce qu'il fallait absolument qu'elle commence à se prendre en main mais il se demandait si des fois, elle ne faisait pas exprès de l'emmerder. Après tout, elle avait deux autres frères tout près de chez elle mais non, c'était toujours lui qu'elle harcelait le plus. Après cette brève entrevue téléphonique, Christopher regarda l'heure et renonça à retourner se coucher. De toute façon, maintenant qu'il était réveillé...

Se fut seulement lorsqu'il sortit de sa douche qu'il prit conscience qu'aujourd'hui n'était pas un jour comme les autres. Non seulement il n'avait qu'un cours en fin d'après midi mais en plus, il avait rendez-vous avec Lilas Martin-Andrews, la jeune fille qui ne cessait de refuser son aide - celle qui en avait le plus besoin, évidement. Christopher était un acharné et patient comme il était, il savait qu'il parviendrait à la faire parler mais jusqu'ici, il s'était heurté à un mur et c'était plutôt décourageant. N'importe quel prof sensé aurait fini par abandonner, se disant que de toute façon, si elle ne voulait pas parler, personne ne pourrait la forcer mais... il y avait quelque chose chez la petite rousse qui fascinait le jeune professeur. Jusqu'ici, il ne s'était pas trop posé de question à l’égard des motivations qui le poussait à s'intéresser autant à elle mais chaque fois qu'il y prêtait attention, il prenait conscience que la jeune fille occupait très régulièrement son esprit - et ce n'était pas uniquement dans le but de trouver des solutions.

Après un rapide petit déjeuner, Chris se décida à prendre sa voiture pour se rendre à l'université. Il serait en avance mais tant pis, il trouverait bien quelque chose à faire dans son bureau le temps que Lilas ne pointe le bout de son nez - si bien sûr, elle se décidait à venir. Sur la route, il s'arrêta quelques minutes pour récupérer un café qui l'attendait chaque matin depuis des mois au Costa Coffee au coin de sa rue. Il s'entendait bien avec la serveuse et à force de le voir débarquer chaque jour de la semaine pour commander la même chose, elle avait fini par prendre des initiatives ; en général, il payait tous les vendredi.

Lorsqu'il entra enfin dans son bureau, il déposa son café encore chaud près de son ordinateur - qu'il alluma au passage - avant de s'installer confortablement sur son siège. Il se plongea dans quelques trucs que sa mère lui avait donné à faire releva la tête uniquement lorsque son portable se mit à sonner. Il jeta un œil à l'écran : rdv L. Martin-Andrews. Bien évidement, pas de jeune fille en vue mais on n'était rarement en avance à un rendez-vous auquel on n'avait pas envie de venir. Dix minutes, un quart d'heure, vingt minutes... Ok. Elle ne viendrait pas. Il lui enverrait un mail dans la journée pour fixer un second rendez-vous. S'il avait su, il aurait fait la grasse matinée. Mais à tous les coups, la seule fois où il resterait chez lui serait la fois où elle déciderait de se pointer - alors pas de grasse matinée.

Finalement, il avait le temps de retourner chez lui et de déjeuner là-bas alors il n'hésita pas trop longtemps avant de finir son café et de quitter son bureau qu'il venait à peine de rejoindre. Alors qu'il traversait le hall qui le séparait du parking, il constata qu'il avait oublié ses clés de voiture et se fut lorsqu'il fit volte face qu'il repéra la petite rousse. Elle était tranquillement installée avec son ordinateur, pas plus embêté que ça d'avoir sécher l'entrevue. Christopher s'avança tranquillement vers elle et s'éclaircie la gorge alors qu'il arrivait à son niveau.

- Lilas, fit-il alors, on n'avait pas rendez-vous y'a une demi-heure, par hasard ?
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Lun 6 Juin - 2:14

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Bon alors, trois petits trucs à éclaircir. Un, je n'ai presque pas dormi; deux, ce n'est pas la bonne période du mois (celle où je suis en chaleur) et trois, je n'ai pas eu mon café de la journée donc je suis hyper enervée. Alors si en plus, quelqu'un venait me faire chier... Petit, grand (haha, je fais un mètre quatre vingt, difficile de me surpasser), gros ou maigre, il se mange une de ses baffes dans la figures que sa tête va tourner à la manière de l'exorciste et que même sa mère ne lui en aura pas des comme ça durant toute sa putain de vie. Si on ajoute la chaleur, j'étais en train de mourir de chaud. Mais quelle idée de mettre un tee-shirt aussi épais aussi. Je soupire un bon coup. Bon ben, tant pis pour mes toc, je retire cette saleté au moins je me sentirai mieux. Mais je n'avais qu'un débardeur en-dessous. Flûte! Oh et puis personne ne me mate de toute façon et je dégage de telles ondes de colère que personne n'oserait venir se frotter à moi. Gentille. Oui mais qu'avec mes amis, pas avec les étrangers qui me cassaient les pieds pour je ne sais quoi. Et en parlant de casse-pieds. Y'en avait un de première avec qui j'étais en train de discuter. Le mec qui m'ennuyait à fond pour que je vienne ce soir au Bronze. Comment lui expliquer ? Endroit clos + beaucoup de personnes + Lilas = Troisième guerre mondiale. Je ne supportais même pas d'être dans ma chambre alors dans une boite de nuit avec du monde... « Amènes toi quelqu'un. » Ah ouais, c'est vrai que les garçons courent les rues. Drake ? Non, merci! Ikéa ? Il avait sa copine bizarre en ce moment-même et était donc sur messagerie. En plus, je n'avais plus de portables, je ne pouvais donc plus joindre personne. « Bordel de dieu! » Je mis ma tête sur mon écran pour réfléchir. Me pointer au Bronze ? Soirée costumé qui plus est. Avec un cavalier. Hmmm. Mais qui ? Bon le premier mec qui m'aborde, je lui demande. J'oublie ma timidité et je lui demande. Allez Lilas, tu peux le faire.

Une goutte de sueur coule le long de mon dos et je frissonne. Mon dieu, c'est désagréable. Je me lève de toute ma hauteur, sur mes talons et hop, je retire ce qui me sert de tee-shirt pour me mettre en débardeur extrêmement moulant et très décolleté. « Ho oui, chérie, retires une couche de plus. » Voix désagréable, odeur de cigarette. Il manquerait plus qu'une bonne odeur de scotch et je dirai le parfait macho. Je me retourne avec un sourire avant de fouiller dans mon sac – oui, oui, ça m'oblige à me baisser et à montrer encore plus mes seins – pour chercher le traducteur portable que j'avais bricolé la veille. J'allume le petit appareil, mets mon écouteur dans l'oreille, oriente le miro vers lui et m'avance vers le connard qui voulait visiblement une lap dance. « Répètes. » Évidement, il ne se fait pas prier et là, bam. Américains de merde. Foutus macaques. Je devais être vraiment rouillée ces temps-ci parce que mettre une gifle au premier mec qui me faisait une remarque désobligeante était surfait. Je m'assois donc pour essayer de reprendre mon sang froid et je pleurerai presque de frustration tellement je suis devenue accro à la caféine. Fais chier.

Je relève donc la tête pour voir un cul magnifique passé devant moi. Hormones d'adolescente en émoi, vite vite, réanimation. Oh oui tournes toi chaton histoire que je vois ton visage. Le mec s'exécute et l'air de petit enfant un matin de Noël s'évanouit aussitôt de mon visage. Décidément, c'était mon jour de chance. Le prof – enfin le terme le plus exact est assistant – avec qui j'avais rendez-vous et à qui j'avais posé un lapin. Peut être ne m'a-t-il pas vu ? Peut être va t-il vers la blonde assise à côté de moi ? Penses tu, tu rêves ma pauvre fille. Il pose ses fesses – sublimes, même De Vinci n'aurait pas mieux fait – à côté de moi et je me tourne vers lui, faisant voler ma crinière au passage. « Bonjour à vous aussi, professeur. » Je papillonne des yeux, avec un sourire délicat. Étais-je en train d'essayer de séduire mon prof pour qu'il oublie mon lapin ou pas ? Non, non, je faisais toujours ça. La phrase qu'il m'a dite me revient aux oreilles et j'essaie de réfléchir à une possible réponse en anglais. Putain, mes cours avec Curtis me servaient à rien là. Je plonge mon regard dans ses yeux bleus et anxieuse, je chope une de mes mèches de cheveux. Ce mec me faisait vraiment chier. Mais vraiment. Beaucoup. Énormément. En cours, je ne pouvais pas le quitter des yeux, en dehors, je pensais un peu – beaucoup ouais – à lui et je continuai quand même à me dérober en sa présence. Suis moi, je te fuis. Il n'y a pas de meilleures exemples. « Hum » Réponse pertinente. Très pertinente Lilas. « En fait, articulai-je en mauvais anglais, j'avais mieux à faire. » Quelle honnêteté. Si avec ça il ne dégageait pas, c'est qu'il était maso le pauvre homme. Le hic: c'est que je serai extrêmement déçue s'il devait partir...

[Ma légende
Mot: paroles en français
Mot: paroles en anglais
ça sera comme ça dans tous les rp (:]
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Lun 6 Juin - 12:26

C'est dingue comme certaine personne ne vous laisse pas indifférente. Il y a des gens, peu importe ce qu'ils disent, peu importe ce qu'ils pensent, on n'en a rien à foutre alors que d'autres... Et bien quoi qu'ils fassent, vous ne pouvez pas vous empêcher de vous en soucier. Lilas faisait partie des personnes qui ne laissaient pas Christopher indifférent - et il serait incapable d'expliquer pourquoi. Ce n'était pas la première élève qui l'envoyait sur les roses, séchant la quasi-totalité des rendez-vous, donc ce n'était pas la résistance qui l'empêchait de jeter l'éponge. Il n'avait jamais vraiment abandonner, de toute façon, quand ça se passait mal, il aiguillait l'élève ailleurs et ce n'était plus de son ressort, point final. Mais il refusait catégoriquement de tourner le dos à cette jeune fille-là. Alors oui, peut-être qu'il était envahissant, peut-être qu'elle en avait marre de l'avoir sur les talons mais d'un autre côté, si elle se pointait à l'heure, il ne serait pas obliger de l'interpeller dans les couloirs à chaque fois qu'il la croisait.

Quoi qu'il en soit, lorsqu'il s'était assis près d'elle, elle avait au moins eu la délicatesse de ne pas faire comme si elle n'avait rien entendu. Peut-être qu'avec le temps, il gagnerait sa confiance ; il se fichait des années que ça prendrait, tant qu'il n'aurait pas la certitude de lui être venue en aide, il insisterait. Bonjour à vous aussi, professeur. Christopher avait fait du français au lycée - ça remontait donc à très loin - et s'il comprenait encore quelques petites choses, il était incapable d'aligner une phrase. Le professeur s'était donc acheté un dictionnaire franco-anglais et même un bouquin qui lui permettait de faire des phrase basique dans la langue de Molière. Oui, il avait acheté ça uniquement dans le but d'améliorer sa relation avec Lilas mais il était certain que ça finirait par lui servir un jour, de toute façon, il avait toujours eu envie de visiter la France.

- Bonjour, Lilas, répéta-t-il à la perfection avec un léger sourire.

Bonjour, c'était universel. Tout le monde savait ce que signifiait ce mot. Un peu comme merci, s'il te plait ou encore... merde. En fait, j'avais mieux à faire. En regardant Lilas, on ne se doutait pas un seul instant qu'elle pourrait nous éconduire aussi poliment que ça. Elle dégageait une telle douceur qu'on ne s'imaginait pas qu'elle pourrait envoyer se faire foutre n'importe qui s'approcherait d'elle. Elle avait l'air d'une jeune fille calme, d'attentive et d'assez timide. Que dalle. Et d'ailleurs, maintenant qu'il la connaissait un peu, Christopher ne la voyait pas agir autrement. Son caractère lui allait comme un gant, aussi désagréable pouvait-il être.

- Un café, ça te dit ? proposa-t-il alors, laissant le français de côté.

Cadeau de sa sœur. Enfin, "cadeau". Ce qu'il y avait de marrant avec qu'elle, c'est que lorsqu'elle se lassait de quelque chose, elle vous l'emballait et vous l'offrait à votre anniversaire ou alors à Noël. Christopher avait reçu trois machines différentes. Il avait gardé la meilleure chez lui, amené la deuxième ici et donner la dernière à sa mère. Bref, généralement, sur le campus, les gens tueraient pour avoir leur dose, dans l'espoir de tenir une journée de plus sans craquer. Les élèves devaient malheureusement se contenter des énormes machines mise à leur disposition qui marchait une fois sur trois.

- J'ai une machine qui sert rarement dans mon bureau.

Il voulait qu'elle accepte. Peu importe si ses motivations étaient purement égoïste, peu importe si elle ne mettait les pieds que quelques minutes dans son bureau, ce serait déjà ça de pris. Et puis, peut-être qu'elle aurait envie de revenir, après ça. Tout les moyens étaient bons pour la mettre en confiance et l'amener à se confier un peu.
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Lun 6 Juin - 21:09

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Je n'aimais pas être méchante. Je n'avais jamais aimé ça. Dans ma vie d'avant – et quand je dis vie d'avant, je parle de mon enlèvement – j'étais tout le temps gentille, spontanée, compréhensive. Mais le fait d'être née dans une famille où on n'est pas désirée, ça vous donne des couilles. Et encore, je suis gentille. Je ne cessai de ressasser le passé, ces temps-ci mais la peinture est encore fraiche. Du genre que quand on me touche maintenant, on s'en prend une. Pas de relations sexuelles depuis ma libération, enfin, pas depuis la semaine dernière techniquement puisque j'avais un peu dérapé avec Drake. Bon, je devais me relancer un jour ou l'autre et faire ça avec lui m'avait tout bonnement donner l'envie de vivre et d'arrêter mes conneries. C'est- vrai que cet accident était une mauvaise idée. J'avais maintenant la main dans le plâtre, c'était la mauvaise. Bref, je me retrouvai à dépendre d'une nana qui me tapait sur les nerfs et en plus pour couronner le tout, environ quatre heures par semaine, je fantasmais sur l'assistant de ma prof. A savoir un pot de colle et mon voisin. Je le mate, je le mate, je suis complètement tarée. Dégages sex symbol, c'est pas le moment. « Bonjour Lilas. » What, il parle français ? Mais depuis quand ? Je tourne la tête vers lui, visiblement étonnée avant de voir qu'il n'avait que reproduire à l'exactitude l'élocution de mes mots et donc uniquement de la phonétique, ce qui n'avait rien à voir avec apprendre ou non le français. Ça aurait été trop beau, que le mec qui me pourchasse depuis des semaines connaisse ma langue maternelle. En parlant de langue, quel effet aurait la mienne... Non, non stop! Les fantasmes sexuels dus à ton état de manque sont à bannir ma chère Lilas. Je soupire, passe une nouvelle main dans mes cheveux, essaie de reporter mon attention sur l'écran pour voir que l'autre me harcelait toujours pour que je vienne ce soir. Mais non, j'ai pas de cavalier, pas de déguisement, la flemme d'aller en chercher un. A moins que je n'y aille en abeille. J'ai un tee-shirt qui irait très bien avec tout ça et je pourrais toujours passer en vitesse au drugstore pour m'acheter les antennes. Bzz Bzz. Perdue dans mes pensées, je tape un gros « ok » sur l'écran et range Pascal dans mon sac avant de reporter complètement mon attention vers Mister sexy Brook. Putain, c'était quoi son ptit nom au fait ? Hmm. Faudra que je regarde sur sa plaque sur son bureau.

Comme ci cette saleté avait deviné que j'étais en manque de caféine, il m'en propose un. Mais où ? Aller prendre un café avec une élève, même pas majeure -enfin si techniquement, je suis majeure puisque je suis française et qu'en France, la majorité est à dix huit ans – et avec les hormones en émoi. Bref, keep calm. On se calme. Je hausse les épaules en guise de réponse avant de me mettre sur mes deux pieds et de le regarder bêtement, les bras croisés. Donc, il amène sa propre machine à café à l'école. Ouais, j'allais peut être m'intéresser plus de deux secondes à lui. Beaux yeux bleus, cul à damner un saint, machine à café, salutations en français... Mmh. « Ca marche. On va le faire cet entretien. Mais si les questions deviennent trop chiantes, j'vous fais manger votre machine, c'est clair ? » Je le foudroyais un instant du regard avant de me rendre compte que c'était lui mon prof, que je ne devais pas lui donner d'ordres et le rouge me monte aux joues. « Je suis désolée. J'ai tendance à oublier que vous êtes mon professeur... » Je baisse la tête, croise mes mains dans le dos, commence à jouer avec mon pied comme une enfant avant de relever mon visage, un sourire timide aux lèvres. « Excusez moi ? » J'attendais qu'il passe devant pour me montrer où était son bureau parce que j'en avais absolument aucune idée. J'y suis allée une fois mais comme je n'avais aucune intention d'y remettre les pieds, mon esprit avait volontairement supprimé l'itinéraire de mon esprit. Allez vas-y beau gosse, passe devant que je puisse... regarder le paysage ?
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Lun 6 Juin - 23:36

Ca marche. Bon, finalement, peut-être qu'il arriverait à en tirer quelque chose. Désormais, il vouerait un culte au café, en savourerait chaque gorgée et soignerait sa machine pour qu'elle ne tombe jamais en panne. Si elle pouvait attirer Lilas jusque dans son bureau - enfin, pour un entretien, évidement - alors elle méritait d'être bichonnée. On va le faire cet entretien. Mais si les questions deviennent trop chiantes, j'vous fais manger votre machine, c'est clair ? Christopher la regarda un instant sans rien dire, un peu interloquée par ses paroles. On ne pouvait pas dire qu'il avait l'habitude, soyons honnête, mais il n'était pas non plus surpris, il haussa néanmoins un sourcil, se demandant si elle se rendait vraiment compte de ce qu'elle venait de dire ou alors si c'était sorti tout seul. Je suis désolée. J'ai tendance à oublier que vous êtes mon professeur... Christopher laissa échappé un rire ; celle-là, on ne la lui avait jamais faite, du moins, pas aussi ouvertement. Elle avait le mérite d'être franche - et il considérait ça comme une grande qualité. Excusez-moi, ajouta-t-elle en français alors qu'elle s'était levée d'un bon. Ca aussi, il comprenait parfaitement.

- Ce n'est rien, lâcha-t-il avant de se lever à son tour.

Finalement, il était plutôt content d'avoir oublier ses clés. Christopher ne croyait pas au destin, il n'était pas persuadé qu'en naissant, tout était déjà tracé - et pourtant, sa sœur lui avait cassé les oreilles de nombreuses années avec ses histoires de vie décidée à l'avance. D'ailleurs, c'était sans doute à cause de sa sœur qu'il ne croyait pas au destin. Elle était tellement persuadée que tout ce qui devait lui arriver arriverait qu'elle ne faisait rien du tout et se laissait vivre un peu n'importe comment... En fait, il trouvait ça un peu trop dramatique, de n'être maître de rien du tout... du coup, il préférait se dire que la chance faisait partie intégrante de la vie des hommes ; certain en avait plus que d'autres, voilà tout. Le hasard et les coïncidences, ça, il y croyait. S'il avait oublié ses clés, c'était uniquement parce qu'il était tête en l'air, pas parce que le destin avait voulu que Lilas se trouve sur son chemin lorsqu'il ferait demi-tour.

Il s'était alors mis en route vers son bureau, jetant un œil par-dessus son épaule juste histoire de s'assurer que la jeune fille le suivait vraiment. Arrivé devant la porte, il constata qu'il avait oublié de fermer - décidément, il les enchainait ce matin - alors il ouvrit la porte et laissa passer Lilas avant d'entrer à son tour et de fermer la porte derrière lui. Histoire de ne pas être dérangé.

- Tu peux t'asseoir, si tu veux, proposa-t-il en désignant les chaises face à son bureau alors qu'il allumait la machine à café.

Il ouvrit l'un de ses placards et en sortit une tasse et une cuillère. Bon, en temps normal elles étaient pour lui mais... c'était un cas de force majeur. Il en ramènerait d'autres, juste au cas où.

- Alors, commença-t-il enfin, parles-moi de toi. Tu peux me dire tout ce que tu veux, du moment que ça te concerne.

Il fallait bien commencer quelque part et il avait conscience que parler de soi n'était pas toujours une tâche facile... du coup, si elle avait le champ libre, se serait peut-être plus simple et elle finirait certainement par lui parler de chose qui lui tenait à cœur. Il plaça une capsule dans la machine, appuya sur le bouton magique et quelques secondes plus tard, il pu tendre à la jeune fille un bon café bien chaud.

- Tiens, fit-il avec un sourire chaleureux alors qu'il lui tendait la tasse et un sachet de sucre qu'il avait piqué au restaurant universitaire.
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Anonymous
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Mar 7 Juin - 2:20

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Un jour j'arriverai surement à surmonter tout ce que j'ai vécu. Avoir un passé aussi lourd à dix huit ans, ce n'est pas rien. On peut avoir envie d'oublier mais on n'oublie jamais rien. On vit seulement avec. Ne pas dire à ma mère que j'étais vivante, était-ce ma plus grosse erreur ? Ou celle de quitter ma vie d'avant ? De l'avoir regarder mourir et ne pas avoir penser que c'était bien fait pour lui ? Y avait-il une part d'humanité en moi ? Je l'ignorai. Je ne voulais peut être pas l'apprendre, je m'en fichai. Tout ce qui c'était passé avec Drake me hantait. Nous avons tous les deux été si désespérés, nous adonnant à quelque chose de violent, de sanglant mais au final, j'en étais sortie indemne mais pas lui. J'étais comme certaines de ces femmes, certaines qu'elles vont vivre dans la peur des hommes mais je refusai une telle chose. Je voulais vivre pour moi. Faire des choix que je regretterai plus tard. Aller à Las Vegas pour me marier avec un sombre inconnu. Divorcer, avoir des enfants, leur dire que le sexe c'est mal, que manger de la viande, c'est immonde. Bonne végétarienne. Je deviendrai chimiste, j'aurai ma thèse avant tout le monde. Dix huit ans, en passe d'avoir son bac et son second semestre en même temps. Peu de personne savait pour moi. Et je ne comptais pas agrandir la liste en mettant mister Brook dans la confidence. Je ne le connaissais pas ce prof. Deux mois et demi que j'étais libre. Un peu plus, un peu moins mais j'y étais arrivée. J'avais survécu. Une survivor. Mon frère n'était certes pas présent mais il m'avait sauvé et je lui en serais toujours reconnaissant. Perdue dans mes pensées, j'entendis le prof me dire que ce n'était rien. Pourquoi s'accrochait-il ? J'étais sauvage depuis le début mais il s'évertuait à m'amadouer. Pourtant avant j'étais gentille, je ne parvenais pas à rembarrer quelqu'un délibérément mais là, je ne pouvais plus faire confiance. Faire confiance c'était mourir. Je voulus ouvrir la bouche pour lui dire que c'était sympa de me pardonner comme ça alors que j'avais été une garce avec lui depuis le début mais visiblement, il avait du comprendre que j'étais perturbée. Qu'elles étaient ses motivations ? Les cours sont finies dans une semaine ? Ou deux ? Je ne sais plus. Quoi qu'il en soit, je partais bientôt pour la France annoncer à la famille Martin – pas la meilleure partie de moi-même que j'étais encore vivante. 'Salut Maman, ta punaise de fille est en vie'. Elle mourrait peut être qui sait ? J'étais méchante mais ça faisait tellement du bien de dire du mal. Je le suis en silence, mon unique main valide dans ma poche et le sac sur l'épaule qui me faisait atrocement mal. Saleté de cicatrice qui me ferait souffrir jusqu'à la fin de ma vie. Je m'étonnais que personne ne l'ait remarqué avant, alors qu'elle zébrait mon dos de part en part et j'ai presque failli rester paralysée à cause de l'acte désespéré de Laurent. Je soupire avant d'entrer dans l'antre du professeur, le laissant se mettre derrière moi. Aussitôt mes sens se mirent en alerte. Ne paniques pas, il ne va rien t'arriver. Anxieuse, je commence à jouer avec mes doigts, un affreux tic et me retourne pour regarder le prof. Il l'avait vu. Je savais qu'il l'avait vu. Lentement, je décidai de m'assoir sur le fauteuil, mettant mon bras platré dans une position un peu plus confortable avant de reporter mon attention sur – j'essaie de lire la plaque – Christopher. Qui me tourne le dos d'ailleurs. Oh ce fessier! Ressaisies toi pauvre fille. Et me demande de parler de moi. Ok. Bon, on ne va pas dire les gros détails hein ? J'aurai préféré qu'il me pose des questions. Je suis incapable de mentir en plus. « Vous allez réussir à tout comprendre, demandai-je avant de laisser échapper un petit rire. J'ai du mal avec votre langue. Vive Molière! » Je m'esclaffe une nouvelle fois avant de prendre la tasse qu'il me tendit et nos regards s'accrochèrent pendant quelques secondes. Je baisse subitement la tête, interrompant le contact visuel et me mettant à rougir comme une pivoine. « Merci. » J'en bois une gorgée et me délecte de ce breuvage qui ne surpasserait pas ma cafetière mais qui me faisait du bien. D'un coup, Christopher était énormément remonté dans mon estime. Pis il était gentil donc. J'allais lui raconter les grandes lignes. Toujours le récipient en mains, je croise mes jambes immenses avant de m'éclaircir la gorge. « Vous savez qu'un café ne va me pousser à vous raconter toute ma vie n'est-ce pas ? Enfin, je vais être sympa pour une fois... Donc, je suis française comme vous l'avez remarqué. Le scoop du siècle quoi. Et j'ai grandi à Paris. Durant ma jeunesse, on me surnommait Lili parce que je déteste mon prénom. S'appeler comme une fleur, affreux! J'habite ici depuis deux mois et demi, avec mon grand frère qui est le gérant du Manchester. Je suis végétarienne et milite pour PETA et WWF. Ah ouais, et je touche en informatique... » Je me tais un moment avant de poser la tasse sur le bureau faisant attention à ne pas le tacher avant de fouiller dans mes poches pour en sortir le petit boitier noir que je lui tends. « Ceci est un traducteur. » Je lève légèrement avant de me mettre à sa hauteur et je lui retourne l'engin. « Ceci est un micro longue distance qui enregistre tout ce que vous dites. A l'intérieur, il y a un petit programme qui analyse tout ce que vous dites et ça m'amène la traduction dans l'oreille pour me faire comprendre ce que vous dites. » Nouvelle gorgée de café. Je reprends l'appareil que je remets dans ma poche. « La question que vous allez me poser est de savoir si je l'ai fait moi-même et la réponse est oui. Je travaille aussi sur un logiciel de détecteur de mensonges. Pis bon comme je suis insomniaque, je m'en fiche un peu de devoir travailler la nuit. » Oups, information cruciale dévoilée. Tant pis. Puis, je soupire, ferme les yeux et rabats mes cheveux sur une seule épaule, lui montrant ainsi la naissance de ma cicatrice. « Par contre, pour savoir comment j'ai eu ça. C'est pas un café, même la machine mais limite une excursion à Disneyland ou dans le faucon Millénium. » Je rigole un bon coup. « Bon alors, elle est toujours vilaine Lilas ? » Je me demandai soudain pourquoi je me lâchai comme ça. Peut être parce que chacun à un talon d'Achille et que moi, c'est le café. Tu m'offres une tasse et je t'épouse. Je me penche doucement vers lui, m'approchant pour regarder ses yeux de plus près. « Vous devez avoir des gênes extraordinaires pour avoir des yeux aussi beaux. » Merde, ta gueule Lilas. Je me rends compte de ma connerie et me remets à rougir avant de retourner m'assoir sur le siège. Tout le long, j'avais demeuré assise sur un coin du bureau, accoudée aurait été une meilleure expression. Je ne voudrais pas franchir les limites. Il était toujours mon professeur. Et j'avouerai que son regard m'a carrément filé la chair de poule. Nom de dieu!
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Mer 8 Juin - 14:01

Christopher avait eu beau faire tous les efforts du monde, il n'avait pas pu s'empêcher de détailler la jeune fille lorsqu'elle était passée devant lui ; alors que son esprit s'égarait de plus en plus, une voix - certainement celle de la raison - se mit à hurler un truc du genre "hey oh, Chris, c'est ton élève, qu'est-ce que tu fous, bordel ?" et instinctivement, il redressa son regard. C'est là - et seulement là - qu'il nota la cicatrice imposante sur son dos. Le choc. Il pu y repenser seulement quelques minutes plus tard alors qu'il prenait place dans son siège, face à la jeune fille. Bizarrement, il n'avait pas la sensation que ça pouvait provenir d'un accident de voiture ou de quelque chose d'anodin. Enfin... vu la taille, ça ne pouvait pas être anodin. Maintenant, il était plus sûr que jamais qu'elle avait besoin de quelqu'un à qui parler - et s'il pouvait être ce quelqu'un, se serait encore mieux. J'ai du mal avec votre langue. Christopher esquissa un sourire, il était sûr qu'avec le temps, ça s'arrangerait. Elle osait déjà prendre la parole, c'était pas mal. Et puis, elle s'exprimait plutôt bien pour quelqu'un qui avait du mal avec la langue de Shakespeare. Vive Molière. Ahah. Et puis, finalement, elle se mit à parler. Chris ne préféra pas s'attarder sur l'instant où leur regard s'accrochèrent puisqu'il n'avait pas été aussi à l'aise qu'il l'aurait voulu. Décidément, cette gamine allait le rendre dingue.

Christopher ne prenait pas de notes, il trouvait que c'était déplacé et de toute façon, il avait une très bonne mémoire. Bon, ce n'était pas toujours une qualité puisque ça l'avait rendu assez rancunier dans certaines situations mais en général, il le vivait bien. Paris. Elle avait une façon de prononcer cette ville... adorable. Lilas, un nom de fleur ? Il faudrait qu'il jette un œil parce que là, ça ne lui disait rien. C'est vrai que graphiquement c'était proche de lilac, mais la prononciation n'avait rien à voir alors... Peu importe, de toute façon. Elle préférait qu'on l'appelle Lili, facile à retenir. Végétarienne, ok. Plus il l'écoutait, plus il la trouvait intéressante. Lorsqu'elle lui remis en main propre un traducteur qu'elle avait bidouiller elle-même, il ne masqua pas sa surprise.

- Oh ptin, c'est génial ! rétorqua-t-il, vraiment impressionné alors qu'elle lui expliquait comment fonctionnait le tout. Ca marche pour plusieurs langue ou... c'est juste de l'anglais vers le français ? C'est le genre de truc qui ferait fureur dans le commerce.

Insomniaque, hein ? Ca aussi, il s'en souviendrait. Finalement, cette histoire de café était vraiment une bonne idée. Puis elle lui montra volontairement sa cicatrice - et il su qu'il avait réussi quelque chose. Évidement qu'il savait qu'une tasse de café ne lui ferait pas cracher le morceau mais deux, trois ou quatre..., c'était l'habitude qui mettait en confiance, rien d'autre. Une sortie à Disneyland ? Pas de problème, c'était tout à fait dans ses cordes, affreusement injuste pour les autres élèves qu'il avait à charge mais... certains ne venait ici que pour des histoires de bourses réglées d'avance ou une chamaillerie futile qui était parti d'un ongle cassé - insupportable. Bon, il n'était pas sûr qu'un parc d'attraction soit un endroit propice aux conversations sérieuses mais s'il devait passer par là, pourquoi pas ? Il ne saurait expliquer pourquoi il serait capable de se plier en quatre pour elle mais c'était comme ça, des fois, on rencontrait des personnes qui bouleversait notre existence toute entière. Lilas en faisait partie. Bon alors, elle est toujours vilaine Lilas ?

- Je n'ai jamais pensé que t'étais vilaine, rigola-t-il, mais je préfère quand tu viens aux rendez-vous, c'est sûr.

Et puis là, la conversation lui échappa complètement. Vous devez avoir des gênes extraordinaires pour avoir des yeux aussi beaux. Christopher fut tellement surpris par ce que Lilas venait de lui dire qu'il resta muet de longues secondes. Décidément, elle avait une emprise sur lui assez effrayante ; ce n'était pas la première fois qu'une élève lui faisait ce genre de compliment plus ou moins masqué mais en temps normal, il réagissait immédiatement en remettant l'élève gentiment à sa place. Là, rien. Le néant total. Il cligna plusieurs fois des yeux comme pour tenté de revenir à la réalité.

- Merci, répondit-il simplement.

Super. Il passa une main dans ses cheveux histoire de se donner une contenance avant de jeter un oeil à l'écran de son portable. Trois appels en absence. Sérieusement ? C'était de l'acharnement aujourd'hui. Heureusement que son portable était en silencieux. Qu'est-ce qu'elle avait fait, maintenant ? Laver son linges ? Il ne pu s’empêcher d'afficher un léger sourire avant de reporter son attention sur la jeune fille en face de lui. Chaque fois qu'il posait les yeux sur elle, il était surpris par la fragilité qu'elle dégageait.

- Et ça, comment c'est arrivé ? demanda-t-il en désignant son plâtre.
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Mer 8 Juin - 18:37

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Ma capacité à faire des gaffes était extrêmement surélevée en ce moment. Dire des choses personnelles à quelqu'un qu'on ne connaissait ni d'Eve, ni d'Adam, essayer de se suicider, flirter avec son prof, essayer de se suicider. Non, ça je l'ai déjà dit. Quoi qu'il en soit, je savais que je n'étais pas indifférente au charme de l'anglais. Ouais, à en juger par son accent qui détonait parmi ses congénères, il n'était pas d'ici. Un étranger. Comme moi! Hourra. Avec notre passion commune pour le café, ça nous faisait un autre point commun. Mais les anglais n'étaient-ils pas censés aimer le thé ? Mmmh, pas faux mais dans Bridget Jones, on la voit avec un gobelet de café. A méditer donc. Je ne cessai de croiser, décroiser, recroiser mes jambes sous un signe de grande nervosité et je saluai mon ingéniosité qui m'avait fait mettre un pantalon aujourd'hui. C'est vrai que depuis le compliment de Domenico à la beach party, je mettais plus souvent des robes mais jamais pour aller à la faculté. Je mettais souvent des chemises de bûcherons, des tee-shirt XXL qui cachaient mes atouts. On peut dire que j'étais le côté gentillet de la Lilas, la perle, la timide, celle qui avait aussi un caractère de merde, décourageant tout possible prétendant. Heureusement. Puis le soir venu, le dark side remontait. La nuit faisait un peu cet effet sur tout le monde non ? Quoi qu'il en soit, je sortais par la fenêtre, en robe, sur des talons hauts – que je ne mettais qu'une fois la terre ferme atteinte, parce que bon, soyons sérieux descendre une gouttière avec des escarpins, c'est pas terrible – un rouge à lèvres qui détonait et une fausse carte d'identité. Je devais faire vingt et un ans et donc laisser tomber mes principes de fille toute gentille. Certes, je ne baisais pas non plus dans les toilettes mais disons que je ne repartais pas complètement sobre non plus.

Je souris au professeur, heureuse que mon idée ne lui paraisse pas stupide. Un traducteur instantanée était une belle invention mais certains en avaient eu l'idée avant moi. Je ne commercialiserai pas mon idée mais mon logiciel de détecteur de mensonges pourrait m'être utile. Première question à poser à Prof – nouveau surnom pour Christopher – avez-vous une copine ? Non ma pauvre fille, c'est ton supérieur un peu de respect. Mais bon, le bureau, le style anglais, tout ça... Ha, Drake je te maudits d'avoir réveillé mes pulsions sexuelles. « Non, il ne fait qu'anglais / français pour l'instant. Mais disons que je compte bien améliorer le processus. Plus tard. Quand j'aurai fini mon projet... » Je laissais la phrase en suspens histoire de ne pas tout dévoiler histoire de laisse planer le mystère. Grrr! Putain mais c'est quoi cette manie sombre imbécile. Prof me fit une remarque sur le fait que je n'étais pas vilaine mais que je devais venir au rendez-vous. «Ha, soupirai-je, on se serait connus en France, je pense pas que j'aurai eu une tête à sécher les rendez-vous. Cependant, je ne supporte plus d'être enfermée dans un bureau avec un homme. Même n'importe où. Non, non, je vous rassure, je ne suis pas une de ces lesbiennes qui pensent que les mecs sont des imbéciles. Déjà, je ne suis même pas lesbienne mais... je ne donne pas ma confiance à la légère. D'ailleurs, je ne comprends pas cette ténacité à vous accrocher à moi comme une moule à son rocher. Si encore, j'étais jolie, ouais. Mais bon, un monstre reste un monstre. » Je parlais beaucoup trop et je décidai de me taire avant de dire une bêtise. Après une vague remarque sur ses yeux, je repartis m'assoir en rougissant avant de me rendre compte que j'aurai peut être du me taire. Sauf que contrairement à ce que je pensais, il ne me rembarra pas gentiment. De dieu. J'en eus la chair de poule et je ressentis un violent frisson qui me poussa presque à décamper. Il n'est pas Laurent, il n'est pas Laurent. Rectifies le tir. Je commençai à bégayer quelque chose mais rien de compréhensible ne sortit de ma bouche. « Je ne voulais pas vous offenser. Je dis juste qu'une telle nuance bleue peut se révéler rare et que c'est fascinant. La pigmentation peut être aléatoire pour certains et on a tous quelque chose en nous qui est magnifique. Vous avez des yeux étonnants et j'ai de longues jambes, murmurai-je en levant une jambe faisant presque pin-up. Bon, sur le pantalon, on ne les voit pas et vous n'auriez pas été mon professeur, je vous aurai certainement invité à venir au Bronze ce soir mais l'éthique... Putain, mais je parle trop moi! Jurai-je en me frappant le front. C'est quand je suis nerveuse ça. » Ouais, j'avais passé des semaines à l'éviter et me voilà à dire des inepties comme ça.

Puis, comme pour briser le mur de glace que j'avais instauré entre nous, il me posa la question pour mon plâtre. J'ai essayé de me suicide en menant ma voiture délibérément dans un mur. Je poussais un soupir sonore avant de regarder l'heure sur ma montre. Encore une ou deux questions et je mettrais les voiles. « J'ai eu un accident de voiture. On peut dire que j'ai de la chance parce que selon les médecins, j'aurai du y rester. A croire que la mort ne veut pas de moi, plaisantai-je en ayant un rire amer. » Il est évident qu'il se doutait que ma cicatrice n'était pas du à un accident mais je ne me voyais pas lui claquer la vérité. Je l'avais fait avec Drake et Dom, pas un de plus. Du moins, pas sobre. « Ca m'ennuie quand même... Je ne peux plus courir... » Je baissais les yeux, honteuse, jouant nerveusement avec mes mains. Oui, j'allais bientôt mettre les voiles. Je me sentais trop bien avec ce mec et j'allais commencer à me confier. Mauvais signe... Surtout pour moi.

[Next answer: the end (aa)]
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Jeu 9 Juin - 11:08

Mais disons que je compte bien améliorer le processus. Plus tard. Quand j'aurai fini mon projet... Inconsciemment, Christopher pensa que c'était bien d'avoir des projets, que quoi qu'il arrive, on savait un peu où on allait. Avant Lilas, le jeune professeur n'avait pas spécialement de projet. Bien sûr, sa vie suivait son cours et ce n'était pas la fin du monde d'errer parmi les autres sans but précis mais il avait l'impression que depuis qu'il s'était investie avec la jeune rousse, il avait eu l'impression que son quotidien s'était illuminé. Au moins de la même manière que lorsqu'Heaven et Lily avaient emménagé avec lui. Un enfant, ça bouleversait toujours tout mais Chris ne regrettait pas spécialement de les avoir accueillis, bien au contraire, il avait une vraie bonne raison de rentrer chez lui, maintenant. C'est vrai que maintenant, il était un peu moins disponible pour sa petite sœur et il avait l'impression d'être harceler que d'habitude mais c'était certainement parce qu'il était plus débordé que d'habitude. Tout ça était un peu envahissant pour lui, mais il était prêt à relever le défi sans problème.

Christopher sortit un peu de ses pensées lorsqu'il prit conscience que Lilas s'était remise à parler. Et quel discours. Un peu décousu peut-être. Cependant, je ne supporte plus d'être enfermée dans un bureau avec un homme. Le jeune homme regarda autour de lui presque par réflexe, comme s'il n'était pas sûr d'avoir compris. De quoi parlait-elle ? Ce n'était certainement pas banal, c'était clair et précis. Même n'importe où. Évidement. Bordel mais d'où lui venait cette cicatrice ? Le cerveau de Chris fonctionnait à toute allure et il était certain de se chopper un putain de mal de crâne avant la fin de la journée. La jeune femme s'était lancé dans un débat sur les lesbiennes, et visiblement, elle n'en était pas une. Il avait du mal à suivre le cheminement de sa pensée et il pouvait assurer avec certitude qu'elle était assez nerveuse, vu son débit de parole. Chris afficha un léger sourire ; visiblement, ils avaient vraiment du mal à être dans la même pièce sans se dérégler mutuellement. Certainement pas pour les mêmes raisons mais c'était assez pour être déstabilisé. Lorsqu'elle fit une réflexion que le fait qu'il ne la lâchait pas d'une semelle le fit également sourire. Notamment grâce à l'image qu'elle avait employé mais aussi parce qu'elle était la seule à savoir pourquoi il s'accrochait vraiment, c'était elle. C'était elle qui dégageait cette fragilité, ce mystère, qui faisait qu'il refusait d'abandonner. Rien de plus. Un monstre ? Ahah, si seulement elle savait. Le jeune homme se fit violence pour ne pas la corriger, lui assurant que si, elle était très jolie, parce qu'il n'avait pas à dire ce genre de chose à une élève, c'était déplacée - et c'était lui l'adulte. Finalement, il ne fit aucun commentaire sur tout ce qu'elle venait de dire parce qu'il ne pouvait rien dire. Franchement, il ne se voyait pas lui lâcher "c'est bien que tu sois pas lesbienne parce que t'es vraiment très jolie"...

De toute façon, elle était déjà repartie avec cette histoire de couleur d'yeux. Si seulement il avait pu fermer ses yeux pour l'empêcher de divaguer, il l'aurait fait depuis longtemps, mais il ne pouvait pas le faire parce que premièrement, elle aurait vu qu'il était gênée et deuxièmement, c'était super impoli. Finalement, Christopher lâcha un petit rire alors qu'elle s'enfonçait toujours plus. Il détourna discrètement le regard lorsqu'elle étendit sa jambe, là, c'était peut-être entrain de dérapé, non ? Impossible de le savoir, c'était la première fois qu'il ne savait pas quoi faire et surtout quoi penser. Il aurait très certainement remis en place n'importe qui d'autre mais elle, il n'y parvenait pas. Et puis... quoi ? Le Bronze ? Fallait pas être majeur pour aller là-dedans ? Elle lui aurait proposé de venir ? L'éthique ? Oula. Ca y est, Christopher avait mal au crâne. Nerveuse, pourquoi est-ce qu'elle était nerveuse ? Et d'ailleurs, pourquoi est-ce que lui aussi était nerveux ? C'était le genre de sentiment qui passait d'une personne à l'autre sans que l'on s'en rende compte, un peu comme la peur. Maintenant, savoir qui avait été nerveux le premier était une autre histoire. Finalement, la question sur le plâtre, était une bonne idée. Ca les ramenait un peu dans le vif du sujet. Enfin... fallait-il encore savoir de quoi on parlait au départ. J'ai eu un accident de voiture. Christopher grimaça. L'espace de quelques secondes, il s'était revu au volant de la voiture de l'un de ces abrutis de pote de l'époque, la seule image qui lui restait de cette soirée était lorsque la jeune fille qu'il avait renversé était venue cogner le par brise à tout allure. Il prit une légère inspiration, tentant de chasser ce mauvais souvenir de son esprit. A croire que la mort ne veut pas de moi. Le jeune professeur fronça les sourcils. Pardon ? Il avait mal compris, interprété trop rapidement ?

- T'aurais préféré mourir ? rétorqua-t-il, incapable de retenir sa question.

Il capta son regard l'espace de quelques secondes avant qu'elle ne baisse la tête et joue nerveusement avec ses mains. Bizarrement, l'espace de quelques secondes, il était parvenu à retrouver son statut de prof, d'adulte. Il était inquiet pour elle. Finalement, il attrapa un bloc note qui trainait sur son bureau. Il y nota la ligne direct de son bureau ainsi que son numéro de portable perso, son adresse mail et le prochain rendez-vous.

- J'espère te voir la prochaine fois, Lili,
dit-il en lui tendant le bout de papier. Mais si tu as besoins de quoi que ce soit, n'hésite pas, n'importe quand, ajouta-t-il avec un sourire sincère.
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Jeu 9 Juin - 14:15

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Des fois, on peut devenir stupide pour certaines raisons. Que cela soit la famille, un garçon qui nous plaisait, la peur, le danger, l'envie de s'enfuir ou tout ça à la fois. Je maudissais chaque jour un tout petit peu plus mon existence mais j'avais fait une promesse à mes proches. Celle de ne plus essayer d'intenter à ma vie par un quelconque moyen. Je n'allais pas non plus plonger dans la drogue, dans l'alcool – je buvais de temps en temps en soirée mais cela n'allait pas plus loin – ou dans la dépravation la plus totale à la Dorian Gray. Non, je me contentai de plonger dans l'informatique. Le geekage. Rester chez moi à mater Star Wars ne me semblait plus aussi pénible qu'avant et j'avouerai qu'Harrisson Ford n'a pas trop mal vieilli pour son âge. Nerveuse, timide, frustrée, je me tenais devant un homme qui se montrait d'une immense patience avec moi. J'aurai pu lui en être reconnaissante s'il ne voulait pas me retourner le cerveau et savoir tout de ma vie. Je me sentais épiée, mise à nue – arhem et pas dans le sens sexuel, j'aurai préféré – mentalement et je n'aimais pas ça. Je ne voulais pas être quelqu'un de fragile merde. Alors, j'essayai de le mettre aussi mal à l'aise que moi en faisant des sous-entendus bidons, débiles, sans intérêt. Certes, il ne me laissait pas indifférente ce qui pouvait me gêner, le gêner, augmentant la tension qui était déjà présente entre nous. On se serait cru dans un épisode de Pretty Little Liars où Aria drague Mr Fritz. Je ne voulais pas faire ce genre de choses, je trouvai ça déplacée, d'où l'intérêt de mettre des voiles.

Quand il me parla de mon plâtre, je me sentis honteuse, comme une glace fissurée, hors d'usage. Laurent m'avait fait mal, plus que ce que je ne voulais le croire. Les deux premiers mois à San Francisco ont été géniaux parce que je savourai ma nouvelle liberté mais maintenant, qu'en était-il de maintenant où sa présence spectrale ne cessait de me suivre. Où je croyais même l'apercevoir à la sortie de l'école quand j'allais chercher Lili, à la bibliothèque, dans mes rêves, dans la salle de bains. Un tel traumatisme n'allait pas s'oublier d'un claquement de doigt, je n'arriverai pas à effacer ses pensées, son sourire sadique et son air désemparé quand je lui disais que je ne l'aimais pas. Il m'avait battu, marquée à vie mais je me relèverai. J'ai toujours été comme ça alors quand je laissais échapper ma tirade sur la mort, je savais que le professeur allait tiquer, qu'il allait me poser la question que tout le monde avait au bout des lèvres. Je lui souris avant de laisser échapper un petit rire jaune. Allez mon gars, je vais te faire un cadeau aujourd'hui, je vais te parler d'un truc perso que peu de monde sait. « Je suis passée tellement de fois à côté de la mort que je la considère plus comme une vieille amie que comme une chose immonde. A un tournant de ma vie, j'ai souhaité plus que tout mourir. Et non, je ne vous dirai pas quand, Prof. C'est assez personnel. Au pire, allez consulter mon dossier, la doyenne vous donnera accès à tout ce que vous voulez et puis, ses archives ne sont pas trop difficiles à passer. Je pense que tout le monde a côtoyé la mort un jour ou l'autre. Moi, elle me suit comme une ombre sur le tableau, une sorte de fantôme... » J'avais dit tout ça paisiblement, comme ci cela sentait une évidence. « Et oui, cette accident était provoquée, voulue mais mes envies suicidaires sont en quelque sorte passées. » Autant être honnête puisque je n'avais aucune intention de remettre les pieds dans ce bureau.

Anxieux, je le vis griffonner des trucs sur un morceau de papier et je me levai pour récupérer toutes les informations, accrochant son regard et effleurant ses doigts au passage. Puis, je lui rendis son sourire. « Je préfère vous prévenir, je ne viendrai pas à votre rendez-vous, ni au suivant. L'année est finie Prof. Laissez juste tomber. Certaines personnes ne veulent pas être sauvées, et j'en fait partie. » Puis, je lui serrai la main. Sans grande chaleur, sans grande conviction. Je savais que cette tête de mule n'abandonnerai pas, je n'avais pas envie qu'il abandonne. Mais je n'aurai que cesse de le repousser. Cet échange avait été une erreur. Et pas du tout professionnel. Il y avait plus qu'une simple relation professeur / élève entre nous et je devais y mettre un terme avant que... Mieux ne valait pas y penser. « Bonne journée, Christopher. » Cela sonnait comme un adieu puisque je l'avais appelé par son prénom et je partis pour rejoindre mon groupe d'études, et me préparer à prendre une cuite monumentale pour oublier ce qu'il s'était passé. Ce mec hantait mon esprit, pas de la même manière que Laurent et je devais me le sortir de la tête. Ce soir, je prendrai un inconnu et je coucherai avec lui pour me mettre du plomb dans la tête. C'est ton professeur Lilas, alors n'insistes pas.
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